Live now
Live now
Masquer
Une mère et son enfant, allongés dans un lit, en train de regarder un écran de téléphone portable et de rire // Source : Getty Images Signature
Actualités France

La loi pour protéger le droit à l’image des mineurs est adoptée par l’Assemblée nationale

Il y a quelques semaines, le député Bruno Studer annonçait la présentation d’un texte de loi pour préserver la vie privée des enfants sur internet. Le texte, adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, veut inscrire le respect du droit à l’image dans les devoirs parentaux et prévoit des sanctions pour les parents récalcitrants.

Pour l’Assemblée nationale, il n’y a pas de débat : le droit à l’image des mineurs doit être respecté et ce sont les parents qui en sont garants. Ce lundi 6 mars, les députés ont adopté à l’unanimité le texte de loi visant à garantir le respect du droit à l’image des enfants. Ce texte a été présenté par le député Renaissance Bruno Studer, déjà à l’origine de plusieurs mesures permettant de protéger l’intégrité des mineurs sur internet.

Le député avait annoncé la présentation prochaine de ce texte le 27 janvier dernier et en avait profité pour révéler des chiffres alarmants. Un enfant apparaitrait sur 1 300 photos publiques en moyenne avant l’âge de 13 ans, alors que 50 % des photos qui s’échangent sur les forums pédopornographiques viennent de comptes parentaux. Pour obtenir des likes, certains n’hésitent plus à diffuser des vidéos de leur progéniture dans des postures compromettantes, notamment lors de challenges Tik-Tok dégradants.

Sensibiliser les parents et sanctionner si nécessaire

Pour garantir le droit à l’image des plus jeunes, le texte de loi porté par Bruno Studer prévoit d’inscrire le respect de la vie privé de l’enfant dans la liste des devoirs parentaux. Le projet de loi rappelle par ailleurs aux coparents que les décisions qui concernent cet enfant doivent être prises en commun. Si l’un des parents s’oppose à la diffusion de contenus le mettant en scène, le juge des affaires familiales pourra désormais interdire ces publications. Le texte rappellera également que, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989, le mineur doit être consulté sur la diffusion de son image « selon son âge et son degré de maturité ».

En cas d’expositions abusives et non consenties, une délégation forcée de l’autorité parentale pourra être ordonnée par un juge. Contrairement à ce qui était suggéré au départ, cette délégation serait partielle, c’est-à-dire que le parent conservera son autorité parentale dans les autres domaines, mais ne sera plus autorisé à prendre les décisions concernant le droit à l’image du mineur.

La France bientôt premier pays au monde à généraliser le contrôle parental « par défaut » ?

En France, les initiatives sont nombreuses pour protéger les jeunes des dérives d’Internet. La semaine dernière, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi pour contraindre les plateformes sociales à contrôler l’âge de leurs membres et exiger une autorisation parentale pour les mineurs de moins de 15 ans, rapporte Le Monde. En parallèle, les députés examinent actuellement une proposition de loi pour limiter le temps d’écran des enfants, notamment grâce à une meilleure sensibilisation des adultes.

Si ce texte est adopté, les professionnels de la petite enfance et les soignants devront suivre des formations pour se sensibiliser aux risques. Le temps d’écran sera rigoureusement encadré et limité dans les crèches et les structures accueillant du jeune public. Les emballages d’ordinateurs, de tablettes ou téléphones afficheront tous des messages de prévention. Enfin, les recommandations officielles en vigueur et des informations utiles seront ajoutées dans le carnet de grossesse reçu par chaque femme enceinte.

Si ces projets de loi doivent encore être examinées par le Sénat, les mesures test permettant de bloquer l’accès aux sites pornographiques pour les mineurs devraient être implémentées courant mars.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Actualités France

Cela fait plusieurs heures que Brigitte Macron est en top tendance sur le réseau social X, anciennement Twitter. L’objet de la polémique ? Une photographie de vacances qui relance une vieille rumeur… Selon certains, la première dame ne serait pas une femme. Il n’en fallait pas moins pour que la toile s’enflamme et que les transphobes s’acharnent.
Actualités France

Brigitte Macron en vacances : accusée d’être un homme en raison d’une photo, elle est la cible de commentaires transphobes

1
pareo-plage-roxy
Actualités France

Deux communes de sud de la Corse interdisent le burkini à la plage, elles vont devoir faire machine arrière

2
Source : Getty Images Pro
Actualités

On sait quand sera versée l’Allocation de rentrée de scolaire (ARS) récemment revalorisée

Pexels
Actualités France

Après la victoire du Rassemblement National, des militants d’extrême droite condamnés pour une agression homophobe

12
Source : Symeonidis Dimitri / Getty Images
Politique

Plan Procu : le site de rencontre pour faciliter les procurations

33
jus-oranges
Actualités France

Le prix de ce jus ne cesse d’augmenter, et c’est à cause du dérèglement climatique

Réforme des retraites // Source : © Sénat - Palais du Luxembourg
Société

Pourquoi la proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans est dangereuse

Source : Capture d'écran Youtube
Société

Poupette Kenza accusée d’avoir tenu des « propos antisémites », la Dilcrah saisit la justice

5
Deux femmes s'embrassent sous un drapeau arc-en-ciel, symbole LGBT © Gustavo Fring de la part de Pexels
Société

La Gen Z, plus LGBT+ que ses ainées ? Une étude le confirme

7
Grâce à Judith Godrèche, l'Assemblée envisage une commission sur le travail des mineur·e·s dans le cinéma et la mode.jpg // Source : Capture d'écran YouTube de LCP - Assemblée nationale
Actualités France

Grâce à Judith Godrèche, l’Assemblée se dote enfin d’une commission pour protéger les mineurs dans le cinéma et la mode

La société s'écrit au féminin