— Initialement publié le 26 janvier 2017
La La Land est en salles depuis le 25 janvier 2017. Ce film très attendu a raflé 14 nominations aux Oscars 2017 et a déjà ravi des centaines de milliers de spectateurs.
Dans mes écouteurs passe en boucle la bande-originale de La La Land et c’est dur de ne pas fredonner « Here’s to the ones who dream » en écrivant cet article…
La La Land m’a clairement mis des paillettes plein les yeux. Ça faisait longtemps que je n’avais pas soupiré d’émerveillement au cinéma, battu du pied en rythme et senti mon cœur se serrer de cette façon.
Voici pourquoi j’ai tant aimé La La Land.
Critique garantie sans spoilers ! (Jusqu’à ce que je dise « attention spoilers »)
La La Land et sa réalité enchantée
La La Land se passe à notre époque, et a pourtant le charme d’un monde parallèle, d’une époque révolue qui n’aurait jamais existé.
C’est le mélange entre l’année 2017, avec ses iPhones et ses galères, et un monde hollywoodien de papier glacé où bat furieusement le cœur des gens passionnés.
Cette réalité couverte d’un filtre onirique fonctionne à merveille. La La Land m’a donné l’impression de me replonger dans un univers familier, rassurant, mais aussi intriguant.
Comme l’appartement d’une vieille dame qu’on imagine très belle dans sa jeunesse, et où l’on trouverait des secrets entre un boa de plumes et un ancien tourne-disque.
Je ne sais pas si je m’exprime très clairement — c’est difficile de retranscrire avec des mots le genre de sensations qu’un tel film peut générer…
Le rythme jazzy de La La Land
Derrière La La Land, on trouve Damien Chazelle, déjà réalisateur de l’incroyable et haletant Whiplash, le film sur des batteurs de jazz poussant la recherche de la perfection à son paroxysme. Quitte à se blesser, à se haïr, à tout perdre.
Plus tendre, plus lent aussi, La La Land partage avec Whiplash cet amour profond pour le jazz, musique organique, musique magique. Le personnage de Ryan Gosling en est d’ailleurs un grand passionné.
Je ne connais rien au jazz, et rien à la musique en général. Je ne joue d’aucun instrument, je ne sais pas lire une partition. Mais La La Land m’a fait vibrer en rythme.
Les thèmes musicaux se répondent, se rejoignent, et soudain quelques notes sur un piano rendent mélancolique une scène joyeuse, annoncent un sourire imminent ou appuient les émotions déjà débordantes provoquées par La La Land.
Pas une seconde je me suis ennuyée pendant les deux heures que dure le film. Le rythme est millimétré, mais laisse du temps à l’improvisation, à la respiration. C’est du grand art.
À lire aussi : Top 7 des films qui ont marqué par leur bande-originale
La La Land, un film d’amour résolument moderne
Je ne suis pas vraiment friande des films d’amour. Trop souvent, leurs mécaniques fonctionnent avec des ficelles qui ne me plaisent pas.
Tous ces films où « non » veut dire « oui mais », où des personnes qui ne se connaissent que depuis douze secondes sont persuadées que l’autre est leur âme sœur, où il est naturel de tout plaquer pour suivre un•e quasi-inconnu•e au nom de l’amour le vrai…
Je trouve que ça ne donne pas une image très saine de l’amour, du coup de foudre et des couples en général.
À lire aussi : J’ai vécu une romance digne d’un film – Témoignage
La La Land m’a fait l’effet d’un vent de fraîcheur, malgré son aspect rétro. C’est le film d’amour moderne que j’attendais, sans le savoir, de découvrir au cinéma.
La La Land, le film d’amour que j’attendais de voir
Attention ! À partir de maintenant, ça spoile. File voir La La Land au cinéma et reviens finir cet article !
J’ai trouvé ça très beau que dans La La Land, les deux personnages poursuivent leur rêve, même si ça entre en conflit avec leur relation amoureuse.
Lui travaille assez dur avec son groupe pour gagner l’argent nécessaire à son jazz club. Elle s’expatrie et bâtit une carrière d’actrice à l’international, même si ça signifie dire adieu à l’amour de sa vie.
Pour cela, la dernière scène, ce déchirant « Et si… » sur fond de piano, est une merveille.
JE PLEURE PAS C’EST TOI QUI PLEURE
Aussi merveilleuse qu’elle soit,
cette réalité parallèle n’est qu’un doux rêve.
Jamais Sebastian n’aurait été heureux à jouer du jazz pour d’autres patrons dans le célèbre Caveau de la Huchette à Paris. Tout comme Mia n’aurait pas été heureuse à l’attendre patiemment dans leur appartement de Los Angeles.
Dans La La Land, l’amour est fort, l’amour est beau, l’amour est puissant, l’amour est un moteur, l’amour fait mal parfois. Mais l’amour n’est pas tout.
À lire aussi : L’amour, c’est pas pour moi… malgré ce que m’enseigne la pop culture
Et surtout, l’amour n’est pas un frein. « Je t’aimerai toujours », dit Mia à Sebastian. Comme une évidence. Pas comme une promesse, pas comme une fatalité.
Au final, c’est ça, l’amour qui fait du bien : savoir, parfois, laisser partir l’autre, pour mieux le/la laisser se construire, pour mieux se construire soi-même.
Et c’est une bien belle leçon de vie à voir au cinéma.
À lire aussi : L’amoureux inattendu qui m’a aimée… pour celle que j’étais — Témoignage
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Du coup j'y retourne dimanche soir avec mon meilleur ami (il en a tellement marre de m'entendre chanter les chansons qu'il a decidé de voir par lui même ce que ça donnait avec des gens qui savent chanter )