À bien des égards, on parle « d’exception culturelle » française, et souvent avec une pointe de fierté.
Mais parmi les domaines dans lesquels l’Hexagone est un peu atypique, il y en a un qui surprend : le recours à la kiné respiratoire en cas de bronchiolite chez le nourrisson !
La bronchiolite du nourrisson, c’est quoi ?
Selon Ameli, le site de l’Assurance maladie :
La bronchiolite est une infection virale aiguë et contagieuse qui touche les bronchioles (petites bronches) des nourrissons.
Malgré des symptômes impressionnants : toux, respiration rapide et sifflante, la bronchiolite est le plus souvent une maladie bénigne.
La bronchiolite inquiète vite, et fait souffrir par empathie face à la respiration laborieuse d’un petit bébé qui ne comprend pas ce qui lui arrive, mais le plus souvent, elle n’est pas grave. Ouf !
La kiné respiratoire n’est pas recommandée en cas de bronchiolite chez les nourrissons
Toujours selon Ameli, pour soulager le nourrisson atteint de bronchiolite, les solutions sont :
- Les lavages de nez
- Une adaptation du régime alimentaire (notamment la fréquence des repas)
- Des médicaments en cas de fièvre
C’est écrit noir sur blanc : « À ce jour, aucune donnée scientifique ne permet de conclure sur l’efficacité de la kinésithérapie
».
La kinésithérapie respiratoire consiste à tenter de désencombrer les bronches du nourrisson grâce à diverses techniques, dont certaines peuvent être assez impressionnantes sur un nourrisson.
Malgré le manque de données scientifiques pour attester de son efficacité, la pratique est « devenue courante » en France et en Belgique selon Libération, qui relaie les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé :
[…] l’institution met en garde contre le recours aux techniques de kinésithérapie respiratoire […] pour soulager les difficultés respiratoires des bébés de moins d’un an, faute de preuve scientifique de leur efficacité.
[…] Pour la HAS, l’enjeu est d’en finir avec une mauvaise « habitude ».
Libération explique que la Haute Autorité de santé et le Conseil national professionnel de pédiatrie aident les parents à identifier 3 formes de bronchiolite : légères, modérées et graves.
Pour chacune, il existe des solutions, allant du lavage de nez à l’hospitalisation. Mais l’efficacité des techniques de kiné respiratoire n’ayant pas été prouvée, la pratique n’est donc pas recommandée chez les bébés de moins de un an faisant une première crise de bronchiolite. (La HAS ne se prononce pas sur les cas récurrents).
La Haute Autorité de Santé distingue ensuite les techniques de kiné respiratoire en précisant que « la kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique n’est pas recommandée » tandis que « les techniques de kinésithérapie respiratoire traditionnelles comme le clapping ou la vibration par exemple sont contre-indiquées ».
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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