Vous connaissiez sans doute déjà la « situationship », où quand, malgré la connexion émotionnelle et sexuelle avec votre partenaire, ce ou cette dernier·e refuse de se dire « en couple » avec vous. Préparez-vous à découvrir une autre condition amoureuse, toute aussi désagréable et toxique : la « girlfriend fluffer ».
Vous avez déjà peut-être connu cette situation, avant même de connaître le terme : vous rencontrez quelqu’un, vous vous projetez avec lui ou elle, mais ce ou cette dernier·e, particulièrement marqué par sa dernière relation amoureuse, a du mal à s’investir. Et lorsque votre relation amoureuse prend fin, vous avez la sensation d’avoir été utilisée, d’avoir servi de « pansement » à son ego avant qu’il ou elle ne trouve quelqu’un d’autre pour quelque chose de sérieux. Et bien c’est ce qu’est la « girlfriend fluffer » – littéralement la « petite amie peluche ».
« Je connais très bien le concept : être la femme qui sort avec un homme et qui, juste après, en épouse une autre, explique dans un article de The Independent la conseillère conjugale Sabrina Bendori. Ce que je vois souvent, c’est un homme qui ne veut rien de sérieux et une femme qui reste quand même, et qui se dit ‘et si je lui montrais à quel point je suis géniale et que je le faisais changer d’avis’, mais lui, il est fixé sur ce qu’il veut. »
Un mauvais choix de relation amoureuse
Mais s’engager avec un homme (ou une femme) émotionnellement indisponible, et incapable de vous apporter la stabilité et l’engagement dont vous avez besoin dans une relation amoureuse ne laisse pas indemne. Pour éviter de laisser toute son estime de soi dans une relation qui ne mènera à rien, Sabrina Bendori livre quelques conseils :
« Ne vous investissez pas dans quelqu’un tant que vous n’avez pas vu que la personne s’investit à la même hauteur que vous. Soyez honnête avec vous-même et si vous ne pouvez pas être honnête avec vous-même, demandez aux gens autour de vous ce qu’ils pensent de votre relation. »
Sabrina Bendori, The Independent
La conseillère conjugale rappelle aussi qu’il ne faut pas prendre personnellement d’avoir été choisie comme la « copine pansement » de son ou sa partenaire. « Ce n’est généralement pas personnel. Ne vous dites pas que vous êtes une fille à la ramasse, demandez vous plutôt ce que vous pouvez tirer de cette expérience. »
Un travail introspectif nécessaire
Le plus difficile est aussi le sentiment d’avoir aidé l’autre à se « réparer », de l’avoir aidé·e, malgré nous, à sa future relation qui, elle, sera saine et durable. « Quand une personne est dans une mauvaise passe et qu’elle reçoit de l’aide et du soutien, même si elle est reconnaissante, elle associera toujours cette relation à une partie malheureuse de sa vie. Il est donc possible qu’il ou elle ait besoin de quelqu’un de nouveau et saute sur l’occasion », détaille Sabrina Bendori.
Selon l’experte, s’investir émotionnellement dans ce genre de relation vouée à l’échec peut aussi être le signe que l’on a quelque chose à régler dans notre vie affective.
« Il est possible que cela remonte à l’enfance, où il fallait faire vos preuves pour obtenir l’amour.
Vous vous donnez pour mission de ramener cet homme à la vie et vous pensez qu’il vous récompensera pour votre loyauté, mais les choses ne se passent pas ainsi : quand il prend confiance en lui, il passe à autre chose. »
Sabrina Bendori, The Independent
Pour éviter que cela se produise et ensuite souffrir, il est donc important de faire un travail introspectif en se demandant pourquoi nous choisissons des personnes qui ne peuvent pas répondre à nos attentes. « Il est possible que ces femmes soient des ‘fluffers’ parce qu’elles sont attirées par des projets. Par exemple, un homme qui a des problèmes émotionnels et qu’elles se donnent pour mission de le réparer ou de le guérir. »
« Ce type de relation est connu sous le nom de relation de codépendance – ce n’est pas une relation durable et elle devient rapidement toxique », conclut Sabrina Bendori.
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Les Commentaires
On peut arrêter avec les anglicismes à la con, c'est bon ?