Pour de nombreuses raisons, on peut avoir l’impression que de plus en plus de personnes s’identifient comme appartenant à la communauté LGBTI+. Notamment grâce à une meilleure acceptation sociale de la variété des sexualités et des identités de genre, de moins en moins discriminés et criminalisés à travers le monde occidental. Et si les études pour tenter de mesurer l’ampleur de la population restent peu nombreuses en France (pays qui adore s’insurger contre le communautarisme, sauf lorsqu’il s’agit de réunion en non-mixité d’hommes blancs cis hétéros, ou de Une de magazines), c’est du côté de nos voisins britanniques qu’on peut le mieux prendre une température de l’arc-en-ciel semblable à celle que l’on peut présumer dans l’Hexagone.
Les jeunes, ouvertement plus queers que leurs aînés
D’après le dernier rapport de l’association LGBTI+ Stonewall publié début octobre 2022, au Royaume-Uni, 5 % de la population s’identifie comme bisexuelle, 3 % comme gay, 1 % comme lesbienne, 7 % comme étant attiré par plus d’un genre, 2 % comme asexuels, et 1% comme trans dont non-binaire. Cela représente environ 10 % de la population britannique qui ne s’identifie pas comme cis hétérosexuels, ce qui reste un chiffre peu étonnant.
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Mais le plus intéressant réside dans les disparités en fonction des générations. Au sein de la génération Z (née après 1995), 71 % des personnes s’identifient comme hétérosexuelles contre 91 % des baby-boomers (nées entre 1943 et 1960). 14% des plus jeunes s’identifient comme bisexuels ou pansexuels contre 2 % chez leurs aînés, nés post-Seconde Guerre Mondiale.
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Est-ce que le monde qui devient plus queer ou simplement plus tolérant ?
Alors, en cette journée internationale du coming out qu’est le 11 octobre 2022, est-ce que le monde devient de plus en plus LGBTI+ ? Il y a davantage à parier qu’il devient surtout moins hostile (ou du moins, le paraisse) à ces identités longtemps réprimées. Dans ce contexte d’amélioration des droits et de leur exercice, on parvient à s’exprimer un peu plus librement, d’une génération à la suivante.
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Ne versons pas non plus dans l’angélisme et rappelons le paradoxe de la visibilité : à mesure que les personnes s’assument de plus en plus, les violences LGBTIphobes croissent également. D’après le gouvernement britannique, les crimes de haines ont fortement augmenté de 21 % entre 2021 et 2022, dont +41 % de crimes de haine liés à l’orientation sexuelle et +56 % concernant les transidentités. À l’occasion du 17 mai 2022, journée internationale contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, l’association française SOS Homophobie faisait un semblable constat dans l’Hexagone : les expressions de haine contre les personnes LGBTI+ s’intensifient en France aussi.
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Les Commentaires
Moi même j'ai eu le syndrome de Stockholm pendant plus de 30 ans.
Pour la sexualité, rien n'est figé, on peut changer son orientation durant sa vie.
Si la pression sociale est trop forte on peut se mentir à soi même pendant une longue période mais il y a toujours un moment où on peut décider d'assumer en prenant des risques.
En conséquences de quoi les statistiques sont faussées, j'étais en dehors du monde Lgbt, pourtant je suis trans depuis au moins la fin de ma puberté, pareil pour mon orientation sexuelle, 80% des personnes trans comme moi ne feront pas de transition, on reste invisibles, c'est trop contraignant et stressant pour la plupart des gens qui se retrouveraient dans des situations complexes socialement même en 2024. On peut cacher son homosexualité, même assumée, pas sa transidentité..., c'est tout ou rien ^^ pour les personnes trans binaires.