Live now
Live now
Masquer
parlement européen dililif
Actualités France

La France refuse que la Commission européenne inscrive le consentement dans la définition du viol

Une directive du Parlement européen sur les violences faites aux femmes prévoit de faire entrer la notion de consentement dans la définition du viol. Mais la France, comme plusieurs autres États, s’y opposent.

C’était une ambition que présente le Parlement européen et certains États-membres de l’Union européenne depuismars 2022 : une directive pour harmoniser les infractions en matière de violences faites aux femmes en Europe. Un texte qui souhaite interdire les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, le harcèlement sexuel ou encore la stérilisation forcée.

S’il fait plutôt consensus, un point semble provoquer des divergences : une définition commune du viol pour les pays membres de l’Union européenne.

Ainsi, pour le Parlement européen, la définition du viol se doit d’inscrire la notion de consentement. Il suffit donc que la victime « n’ait pas consenti à l’acte sexuel » pour que le « crime de viol » soit « caractérisé », rapporte Le Monde.

Un refus de la part d’Emmanuel Macron

Une définition que, à l’image de la Pologne, la Hongrie, ou encore la République Tchèque, la France souhaite exclure depuis plusieurs mois, rapportait France Inter en septembre dernier. La raison serait que la France a déjà ratifié la convention d’Istanbul, traité du Conseil de l’Europe contre les violences faites envers les femmes.

Mais ce refus émanerait directement d’Emmanuel Macron, comme le rapporte une nouvelle fois Le Monde : le 31 octobre octobre dernier, lorsque la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a été reçue par le président à l’Élysée, il serait resté silencieux face à ses arguments. Selon une autre source, « c’est Emmanuel Macron qui a arbitré et décidé que la France ne souhaitait pas une définition européenne du viol assise sur la notion de consentement », peut-on lire dans l’article.

À savoir que dans la loi française, le viol n’est pas le fait du consentement, mais est constitué quand un acte sexuel a été commis sous la menace, la contrainte, la surprise ou la violence.

Une mobilisation de la part de parlementaires français

Ainsi, le 13 novembre, près de quarante député·es et sénateur·ices ont envoyé une lettre à Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne afin que le gouvernement change d’avis sur la question. Parmi les co-signataires, les députés écologistes Aurélien Taché, Sandrine Rousseau et les sénateurs Yannick Jadot et Mélanie Vogel, a rapporté le média spécialisé Euractiv.

« Alors qu’en France, 0,6 % des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation, l’introduction de la notion de consentement dans la définition du viol ferait une véritable différence pour les victimes de violences et contribuerait à pallier les lacunes du code pénal », ont-ils écrit, en perspective d’une réunion entre Parlement européen et États-membres de l’UE mardi 14 novembre.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

21
Avatar de Legitime Immature
17 novembre 2023 à 16h11
Legitime Immature
@Légitime Immature pour les signes physiques c'est assez délicat car on peut avoir des signes physiques sans avoir envie (des femmes ont déjà mouillé en se faisant violer et ont honte) le corps réagit sans que la tête dise oui.
Comme un homme peut avoir une érection sans avoir envie.
Le consentement c'est vraiment un tout et demander "tu as vraiment envie ?" "tu veux aller plus loin ?" et essentiel, surtout si on est pas sur. (quand j'ai envie, que je commence à "chauffer" mon mec, je lui demande toujours et vice versa.)
Dans ce cas, en plus du corps il faut regarder... la tête ?
Dans un rapport sexuel réussi il me semble que c'est la personne dans son ensemble qui est prise en compte...
D'accord avec toi que demander, c'est bien aussi.
Ah et aussi, un signal très important : la partenaire ne doit pas se contenter de dire oui et de répondre aux sollicitations avec envie. C'est bien aussi qu'elle s'exprime sur ses propres désirs, qu'elle soit actrice de son plaisir. "Peux-tu me faire ça ? J'adore qu'on me mordille là, qu'on me lèche ici. Je veux être au-dessus. Plus lentement/ plus vite". C'est un bon signe que les femmes sachent repérer leurs besoins et les exprimer. Le consentement ce n'est pas seulement "un qui demande, l'autre qui dit oui".
1
Voir les 21 commentaires

Plus de contenus Actualités France

Cela fait plusieurs heures que Brigitte Macron est en top tendance sur le réseau social X, anciennement Twitter. L’objet de la polémique ? Une photographie de vacances qui relance une vieille rumeur… Selon certains, la première dame ne serait pas une femme. Il n’en fallait pas moins pour que la toile s’enflamme et que les transphobes s’acharnent.
Actualités France

Brigitte Macron en vacances : accusée d’être un homme en raison d’une photo, elle est la cible de commentaires transphobes

1
pareo-plage-roxy
Actualités France

Deux communes de sud de la Corse interdisent le burkini à la plage, elles vont devoir faire machine arrière

2
Source : Getty Images Pro
Actualités

On sait quand sera versée l’Allocation de rentrée de scolaire (ARS) récemment revalorisée

Pexels
Actualités France

Après la victoire du Rassemblement National, des militants d’extrême droite condamnés pour une agression homophobe

12
Source : Symeonidis Dimitri / Getty Images
Politique

Plan Procu : le site de rencontre pour faciliter les procurations

33
jus-oranges
Actualités France

Le prix de ce jus ne cesse d’augmenter, et c’est à cause du dérèglement climatique

Réforme des retraites // Source : © Sénat - Palais du Luxembourg
Société

Pourquoi la proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans est dangereuse

Source : Capture d'écran Youtube
Société

Poupette Kenza accusée d’avoir tenu des « propos antisémites », la Dilcrah saisit la justice

5
Deux femmes s'embrassent sous un drapeau arc-en-ciel, symbole LGBT © Gustavo Fring de la part de Pexels
Société

La Gen Z, plus LGBT+ que ses ainées ? Une étude le confirme

7
Grâce à Judith Godrèche, l'Assemblée envisage une commission sur le travail des mineur·e·s dans le cinéma et la mode.jpg // Source : Capture d'écran YouTube de LCP - Assemblée nationale
Actualités France

Grâce à Judith Godrèche, l’Assemblée se dote enfin d’une commission pour protéger les mineurs dans le cinéma et la mode

La société s'écrit au féminin