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La FNAC aime bien les étiquettes à la con

Stupeur dans mon twitter (ça ferait un bon titre de polar 2.0) quand je vois que Rue69 (le blog cul de Rue89) retweete ceci :

la-fnac-aime-bien-les-etiquettes-a-la-con

la-fnac-aime-bien-les-etiquettes-a-la-conDerrière le lien, cette page, intitulée « Sélection spéciale Féminin pour cet été » et une homogénéité dans la liste qui fait froid dans le dos : de la Samantha de Sophie Kinsella, du Gossip Girl, de l’Accro du Shopping de Sophie Kinsella, du Lauren Weisberger (« Le diable s’habille en Prada »), du Angélique, du Liz Young (le pitch : « Existe-t-il pire situation que de tomber amoureuse du petit copain de votre meilleure amie ? Oui, flasher sur celui de votre ennemie attitrée ! »), du Le Journal de Carrie (forcément, elle pouvait pas être bien loin, celle-là), du Lexi Smart de… Sophie Kinsella…

Je suis allé jusqu’à la page 12 et je n’ai trouvé que de la chick-litt ou équivalent. Bref, pour résumer : « si tu es sur la plage et que tu es dotée de chromosomes XX, tu liras forcément DES LIVRES ESTAMPILLES POUR LES FIFILLES qui ne te remuera pas bien loin le neurone et demi que tu y mobiliseras ».

En un mot : affligeant.

Si tu cherches de la lecture sur la playa, je ne peux que te conseiller la rubrique Livres de madmoiZelle, tu y trouveras un bon mix de chick-litt (je crache pas dessus, ça fait pas de mal), de polar, des classiques et des moins classiques, mais toujours du bon. Et hop.


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Les Commentaires

37
Avatar de KittyKiller
1 août 2010 à 23h08
KittyKiller
Et vous vous faîtes vos choix de livres par rapport à ce qui est recommandé dans les media ?
Généralement non, mais ça peut y contribuer. Par exemple, je n'ai jamais voulu lire Chuck Palahniuk parce que je m'en faisais une image de mauvais roman trash dont la seule vertu était d'être bêtement provocateur et après avoir lu un article sur lui dans Le magazine littéraire j'ai envie d'en lire un ou deux, puisque l'article m'a intriguée. En ce qui concerne la pub, c'est l'inverse, c'est du snobisme pur et stupide mais ma première réaction face à un bouquin dont je vois une pub (sur une affiche, derrière un journal généraliste) c'est de me dire que c'est de la merde marketée et donc sans âme, ce qui est bien évidemment réducteur et me fait sûrement passer à côté de beaucoup de choses, et à vrai dire je n'aime pas ce comportement mais en toute honnêteté j'admets fonctionner comme ça (au moins à la première impression) même si je cherche à me débarrasser de ces préjugés (non pas en lisant ces livres puisque j'ai déjà 'trop' à lire au vu du temps que j'y consacre, et en général le pitch ne m'attire vraiment pas, mais en admettant qu'un livre peut avoir de multiples fonctions et qualités et que la seule valeur que je peux lui accorder est purement subjective).

Sinon, je réprouve le principe même de catégorisation marketing, j'associe ça à de l'infantilisation. Dans la construction d'un modèle, c'est important, et en fonction du stade de développement je trouve ça pertinent (sélection jeunes ados, 3-7 ans...); c'est à peu près le seul cas de figure auquel je trouve une justification. Qu'on mette de la chick lit, du Baudelaire ou du San Antonio dans cette sélection, elle se présente comme modèle possible - sans s'imposer, elle reste toutefois un socle facile de référence pour qui ne sentira pas qu'il a suffisamment construit son identité; et surtout exclut par sa présentation l'autre, l'altérité, désignée ici exclusivement pas le sexe. Je ne connais pas la chick lit mais je doute que son contenu renvoie à des choses exclusivement féminines sur le plan physique (comme avoir ses règles, accoucher ou avoir un cancer du sein) donc je ne vois pas pourquoi un homme ne pourrait pas se reconnaitre dans les préoccupations abordées, et quand bien même cela traiterait de choses exclusivement féminines cela n'interdit pas la curiosité. Certes ce type de marketing ne la prohibe pas complètement, mais la décourage, et par ailleurs contribue à la construction d'un modèle représentatif de l'altérité, imposée, décrite comme évidente et inévitable.
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