— Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec PKJ. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
La fille qui n’existait pas est un roman de Natalie C. Anderson paru aux éditions PKJ.
Il raconte une soif de vengeance, celle de Tina, qui vit à Sangui et a perdu sa mère cinq ans plus tôt dans des conditions inexpliquées.
Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a été assassinée, et elle soupçonne très lourdement M. Greyhill, l’ancien employeur de sa mère, d’être le coupable.
Tina va chercher tout au long de l’histoire à faire éclater la vérité qui entoure ce meurtre et à faire payer l’assassin.
Mais la situation se complique quand elle se voit obligée de passer un accord avec Michael, le fils de M. Greyhill, qui va l’épauler dans ses recherches…
Ce roman est un thriller young adult, qui comme tout bon livre à suspense qui se respecte, invite à se poser de nombreuses questions, et ce non seulement sur son dénouement mais aussi sur son intrigue d’un point de vue général !
Voici trois interrogations qui m’ont suivie tout au long de ma lecture !
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Qui es-tu vraiment, Christina ?
Le personnage de Tina, Christina de son vrai nom, est particulièrement sujet aux analyses, aux questionnements, à l’observation.
Si elle suscite la curiosité à la lecture, c’est parce qu’elle est une jeune femme toute en nuances, qui n’est pas particulièrement sympathique et pour laquelle on ne tend pas à vouloir s’identifier a priori.
Dans les romans young adult d’aujourd’hui, le schéma est souvent similaire, avec des personnages qui au fil de leurs aventures et du livre passent de la vulnérabilité à la découverte de leur force et de leur impétuosité.
Bien que ça ait été le cas pour Tina aussi, on n’assiste pas à son évolution pendant la lecture : cela réside dans le passé du roman.
Au moment où on se plonge dans La fille qui n’existait pas, l’adolescente s’est déjà forgée avec son histoire, celle d’une enfance de réfugiée du Congo et de jeune femme qui a dû apprendre à se débrouiller seule, tout en prenant soin de sa petite sœur.
Tina fait partie des Goondas, un gang redouté face auquel elle a su se construire une carapace solide pour devenir une bandit reconnue, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds même si elle est adolescente.
Est-ce que des ennemis peuvent coopérer ?
Le personnage de Tina est mis très habilement en valeur par celui de Michael, avec lequel elle forme un binôme antagoniste.
Michael est donc le fils de M. Greyhill, l’exploitant minier mais aussi amant de la mère de Tina.
Or, parce que les événements ne tournent pas comme Tina et sa bande l’espéraient, les deux adolescents vont faire équipe pour essayer de trouver la vérité. Mais pour l’une, l’homme est le meurtrier, pour l’autre, le père est innocent.
C’est la confrontation de ces deux personnalités, mais aussi des deux points de vue qui peut parfois faire craindre des trahisons, et va dynamiser toute la narration.
De plus, les autres personnages qui gravitent autour de Tina, les bandits comme les bienfaiteurs et les suspects, viennent eux aussi pimenter un peu plus l’intrigue. Et rajouter toujours davantage de confusion !
Mais c’est qui le meurtrier, bon sang de bois ?
La fille qui n’existait pas construit une histoire autour d’un meurtre et d’une enquête, tel un bon thriller qui parvient à animer ta soirée avec un suspense habile.
Et le roman prend le temps de bien construire son univers, celui du décor kenyan, des rues inquiétantes de Sangui, celui d’un village où la menace de la guerre plane.
Il déroule les fils des histoires de chaque protagoniste, pour tranquillement manipuler nos esprits malléables et nous balader tout au long de l’intrigue…
À mesure que l’on avance dans le roman, l’esprit de Tina est embrouillé, et le nôtre aussi !
Alors je n’ai aucun doute sur le fait que vous trouverez votre bonheur dans La fille qui n’existait pas pour peu que vous appréciez les enquêtes, les ambiances à part et peaufinées dans leur moindre détail, et les personnages profonds et nuancés qui semblent prendre vie entre les lignes !
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