On se fait toute une montagne de la femme-enfant. On l’imagine insouciante, pétillante, s’émerveillant à chaque instant du petit cupcake qu’est la vie. On l’imagine aller manger des macarons avec ses copines chez Ladurée et ne boire que du lait-fraise en soirée, et puis, aux grandes occasions, se laisser aller et siroter une coupe de crémant et être saoule dès la deuxième gorgée, ce qui la conduit généralement à retirer sa culotte et à danser sur la table.
Un condensé de l'article en une image.
(source image : 123people)
Mais ça, c’est à cause des femmes-enfant connues, type Jenifer, Donna dans Beverly Hills ou Susan dans Desperate Housewives. Grâce à elles, la femme-enfant est devenue une source de fantasme pour certains représentants de la gente masculine : il est vrai que dans son regard coquin, il est si facile de déceler une intention cochonne.
Oui, la femme-enfant fait rêver. Jusqu’à ce qu’on en connaisse une en vraie. J’en sais quelque chose : PARFOIS (une fois par mois, ou quand je revois mes copines après des semaines), j’en suis une, et ça me fait très très mal là où je pense de l’admettre.
Avertissement : J’en rajoute trois tonnes et je ne parle que des femmes-enfant hardcore, merci de ne balancer ni tomates (sauf confites) ni oeuf pourri sur votre écran (quoiqu’après tout, c’est vous qui voyez).
La femme-enfant et les contraintes
En cas de contraintes, la femme-enfant se réfugie dans la technique dite du Bee Gees, c’est à dire qu’elle rechigne à s’atteler à la tâche en râlant et en prenant une voix suraigue de tûte tûte petite-fille trop trop mignonne.
Un curriculum vitae à rédiger ? « Oh mais non mais je peux pas je sais pas comment faire je suis trop petite ». Un examen à préparer ? « Hmmm, alors là c’est vraiment pas possible, je sais pas pourquoi, j’ai très envie de regarder Bob l’éponge en mangeant des gâteaux ». Il est l’heure d’aller en cours ? « Gnnnnn, pas contente : J’AIME PAS ALLER A L’ÉCOLE ! » (Oui. Parfois, la femme-enfant oublie sciemment de ne pas utiliser de verbe). C’est l’heure de manger à la fac ? « J’aime pas la cantine ». Un avis qui diverge du sien ? Elle fait un regard gentil sous un froncement de sourcils surjoué.
Insupportable.
La vie rêvée de la femme-enfant.
La femme-enfant au quotidien
Oui, la femme-enfant au quotidien est une sacrée casse-burnes. Tout commence au petit-matin. Lorsque le réveil sonne et qu’il faut se lever pour affronter une nouvelle journée, la femme-enfant s’étire de tout son long et pousse des petits cris en ultra-son. Après, elle pleurniche dans son oreiller parce qu’elle était en train de faire un beau rêve comprenant le prince en 2D de La Petite Sirène,
des crayons de couleur, un lit à baldaquin et des cupcakes.
Quand elle est de bonne humeur, comme tous les mouflets du monde, la femme-enfant est bavarde. Ainsi, elle raconte à qui veut l’entendre qu’un jour, elle a rêvé que Gérard Depardieu était son amant, qu’hier, elle a mangé du boeuf bourguignon et que c’était bon, qu’un jour un copain lui a dit qu’elle ressemblait à Scarlett Johansson alors que bon, elle préfèrerait ressembler à Ingrid Chauvin. Et sinon, quelqu’un a remarqué que « courage », si on enlève une lettre ça fait « courge » ?
Elle fredonne des chansons en remplaçant les paroles par des « didou » (ou apparentés). Quand elle ne chante pas, elle parle en onomatopées. Quand elle ne chante ni ne parle en onomatopées, c’est qu’elle est triste. Alors elle pleure.
Abrutissante.
La femme-enfant et les choses de l’amour
Ah, l’amour. La femme-enfant en rêve depuis qu’elle est toute petite. Elle se disait alors qu’elle rencontrerait un un prince, un vrai, beau, grand, musclé et intelligent en 6e et qu’elle finirait sa vie avec. La réalité fut tout autre.
Au tout début d’une nouvelle relation amoureuse, la femme-enfant ne voit que l’objet de son affection et ne parle que de lui : elle lit à voix haute à qui veut bien l’écouter les messages gluants d’amour qu’il lui envoie, elle a les yeux qui pétillent en hurlant « non mais tu te rends compte ? Son plat préféré c’est la tartiflette ! COMME MOI ! », et n’hésite pas le moins du monde à retranscrire mot pour mot les conversations qu’ils ont eu pendant tout le week-end.
Elle donne des petits surnoms ridicules à l’élu de son coeur (ça va de « doudou » à « mon p’tit nain nain d’amour ») et lui demande des bisous en mettant sa bouche en cul-de-poule, en mimant des bruits de succion et en fermant les yeux.
Certains ne tiennent pas deux heures. On ne peut que les comprendre.
En réalité, vous l’aurez compris, la femme-enfant est un condensé de ce qui nous agace chez les enfants (leur feignantise, leur irresponsabilité, leur égocentrisme) le tout avec une quinzaine de sacs H&M dans les mains, de l’eye-liner et du vernis sur les ongles de pieds.
Personnellement, pour contrecarrer un peu mon côté « j’ai envie d’être la princesse de tout le monde aimez-moi » pré-menstruel, j’ai ma méthode : j’ai une vulgarité verbale à toute épreuve.
Et toi, qu’est-ce qui t’agace ou t’attendrit chez la femme-enfant ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Je suis pareil sur ce point ahah, sinon globalement je suis plus "un garçon manqué" comme le dise certain ou "un bon pote avec des seins".
Mais, je stéréotype est plutôt drôle. J'aime bien l'idée, d'ailleurs ça me fait pensé à une connaissance que je côtoie tous les jours. Poussant souvent des "Nyaaaa j'ai pas envie" (Oui kikooJap en plus).