» Sortie le 29 mars 2006
De Francis Veber. Avec Gad Elmaleh, Daniel Auteuil, Alice Taglioni, Dany Boon, Kristin Scott Thomas, Virginie Ledoyen
Pas facile d’être à la tête d’une entreprise vous permettant de peser des milliards… encore moins facile quand c’est votre femme qui détient la majorité des parts de cette entreprise. C’est hélas le cas de Pierre Levasseur (Daniel Auteuil), tenu par les sentiments par sa femme (Kristin Scott Thomas).
Ca n’empêche pas Pierre d’avoir une aventure avec Eléna (Alice Taglioni), superbe top-model ultra-connue, égérie de Chanel (placement produit, quand tu nous tiens), ultra-jolie et aux jambes interminables. Ca se complique un peu le jour où les deux tourtereaux se font choper par un paparazzi qui traînait dans le coin (toujours là, quand il faut, c’est un métier). Comme par hasard, un couillon traînait lui aussi dans le coin et s’est retrouvé sur la photo : François Pignon (Gad Elmaleh) of course.
Le jour où la photo se retrouve dans la presse pipole, Levasseur et son avocat (Richard Berry) – jamais à court d’une bonne idée – décident d’expliquer à Mme Levasseur que la top-model vit une idylle avec François Pignon… Quand on a des euros, il est toujours possible de tout arranger. La jolie Eléna va donc devoir se faire passer pour la chérie de Pignon. Une situation qui n’arrange guère l’ami Pignon, amoureux de sa petite libraire (Virginie Ledoyen). Et forcément, ce sac de noeuds scénaristique va entraîner des situations « veberesques ».
Gad Elmaleh joue juste
Gad Elmaleh est le nouveau François Pignon. Après Brel, Pierre Richard, Jacques Villeret (énorme) et Daniel Auteuil, on aurait pu penser que ce rôle introverti ne conviendrait pas au showman. Et pourtant… Gad joue juste et à merveille, interprétant un Pignon à la hauteur des plus grands (Pierre Richard et of course, Jacques Villeret dans le mythique Diner de Cons). N’oublions pas Dany Boon, qui joue le pote de François Pignon et lui offre quelques répliques géniales.
Et le film ?
En ce qui concerne le film lui-même, il faut le dire : La Doublure est une bonne comédie, on y passe un agréable moment de rigolade, mais le film n’arrive pas à la cheville du Diner de Cons en termes de répliques cultes et de situations dantesques. Les rigolards exigeants n’y retrouveront certainement pas leur compte, mais ça n’empêchera le spectateur moins exigeant de se marrer un bon coup.
Bien sûr, comme dans la plupart des Veber, la morale de l’histoire est toujours un peu la même : le con et l’abruti n’est pas celui qu’on croit. Même si elle est amenée subtilement, on aimerait voir le génial scénariste Veber prendre plus de risques lors de son prochain film. Allez, étonne-nous, Francis ! :)
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