Nathalie et François c’est l’inévitable. Nathalie aime François, François aime Nathalie, ça se voit gros comme une maison au milieu de la figure. Ils sont complices, vivent dans une bulle qui plane loin, très loin au-dessus des autres et leur bonheur vous saute tellement aux yeux qu’il vous aveuglerait de mignonneries. François et Nathalie, c’est LE couple idéal, celui qu’on rêverait d’acheter en kit chez Ikea, facile à construire, pratique, qui s’adapte à tout style de déco et qui ne prend pas la poussière.
? Sauf que dans la vie il y a des imprévus. Des imprévus qui produisent l’impensable et qui séparent l’inséparable. La Délicatesse c’est l’histoire de Nathalie sans François, du Yin sans le Yang, de Mickey sans Minnie et de Roméo sans Virginie (référence inside)
. Ça parle de doute et d’espoir, de survie et de broyage de noir. Et puis d’un peu de hasard aussi.
Attention, la bande-annonce s’étend sur le sujet autant que de la pâte à crêpes dans une poêle beurrée : ça spoile sévère.
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La Délicatesse est un film adapté du roman du même nom. Le truc marrant c’est que c’est l’auteur (David Foenkinos) qui a adapté son propre ouvrage, avec l’aide de son frère Stéphane. Le truc moins marrant c’est que la réalisation du film n’atteint pas le tiers du quart du génie qu’il y avait dans l’écriture du bouquin. Les phrases sont mieux tournées que les images, les chapitres s’enchaînent mieux que les séquences. Et surtout le style, le style percutant, les mots incisifs, la structure déroutante ; le style du roman n’y est pas.
C’est un film plaisant, mais qui paraît fade si l’on a lu le livre. Les personnages sont attachants, mais pas aussi attendrissants que leurs homologues papier. Le duo Audrey Tautou – François Damiens surprend et fait des étincelles mais les Nathalie et Marcus du livre sont un véritable feu d’artifice. Finalement, le seul aspect du film qui dépasse le bouquin, c’est la bande originale d’Emilie Simon, à qui le titre va comme un gant. L’idéal pour toi donc, si l’histoire te tente, serait de te procurer le CD d’Emilie Simon, de chopper le bouquin et de kiffer la vibe emmitouflée dans une couverture-polaire-moche-mais-super-confortable avec un giant chocolat chaud marshmallow.
Ben ouais, l’hiver ça sert aussi à ça.
Les Commentaires
Heu... moi non plus...
(voilà, il me semblait que cette précision était nécessaire haha)