Aux éditions Robert Laffont
Sophie Audouin-Mamikonian est la maman de Tara Duncan, cette saga Fantasy qui fait un carton auprès des jeunes. Plutôt que de se reposer sur les centaines de milliers de lecteurs qu’elle a conquis à travers la monde, Sophie a choisi de se lancer un nouveau défi en s’adressant à un public adulte avec la parution du roman La Danse des Obèses.
Un roman ? Non, pire : un thriller !
Philippe Heart, capitaine de Police à Paris, est chargé d’une enquête suite à l’enlèvement de plusieurs hommes obèses. L’affaire vire au drame et à la psychose, après qu’un, puis deux des disparus aient été retrouvés morts dans de curieuses mises en scène. J’ai bien envie de te raconter tous les trucs cradingues mais ça risque de te gâcher le plaisir…
Par contre, obligé, il faut que je te raconte la manière qu’il emploie pour les tuer. Il choisit donc ses victimes bien grasses, ensuite il les gave avec des mets raffinés, cuisinés par ses soins, pour enfin les laisser crever de faim et de soif. C’est ignoble, c’est vrai, mais c’est fait exprès !
Sophie Audoin ne manque pas d’humour (noir) puisqu’elle intitule chacun de ses 23 chapitres du nom d’un met particulièrement appétissant. Et si les mises en bouche ont réveillé ma gourmandise, au moment des mignardises (soit 23 plats plus tard…) j’étais comme les victimes du serial killer : gavée.
La Danse des Obèses contient toutes les clés qui font marcher un thriller
A savoir :
– Un gros salaud de tueur, dont on se dit que s’il est sadique, c’est pas vraiment de sa faute parce qu’il en a salement bavé dans son enfance (rooo, j’ai envie de te raconter…)
– Les victimes sont des victimes OK, mais elles l’ont bien cherché (rapport aux victimes pécheresses de Seven, sauf que là elles ont fait des trucs carrèment immondes).
– Dans toute cette boucherie, il reste toujours une place à l’amouuur (et moi qui me suis enfilée tous les Mary Higgins Clarke (jusqu’à n’en plus pouvoir), je peux te dire que toujours, toujours l’héroïne trouve l’amour dans les bras baraqués qui la protège).
En somme, je me suis régalée. J’ai été immédiatement prise dans l’intrigue et n’ai pas été déçue par le dénouement. C’est le principal, me diras-tu.
Oui mais il manque, souvent dans ce genre, LE truc qui me fait vraiment accrocher : une athmosphère propre et des personnages qui ne sont pas des caricatures. Ce qui fait qu’une fois le livre fermé, les personnages continuent leur histoire dans ma tête.
Ici, ils n’auront vécu que le temps de la lecture.
Dépêche de dernière minute : on me souffle que Sophie Audoin est Princesse d’Arménie. Si c’est pas la classe : une princesse trash !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires