Aux éditions Gallimard
Déjà le titre est tout un symbole, dont on a une belle explication à la fin (ça, c’est pour vous inciter à le lire jusqu’au bout… mais ça se fait sans peine), lorsque l’existence est décrite comme pénible et étouffée comme sous une cloche de verre.
La détresse est en fait le thème du livre. Esther Greenwood a dix-neuf ans. C’est une jeune fille peu aisée qui aime écrire des poèmes, ne sait pas très bien ce qu’elle veut faire dans la vie, déprime tout doucement, comme ça. On s’y retrouve étonnemment en fait : l’héroïne, ça pourrait être n’importe quelle fille. Elle est douée jusque ce qu’il faut pour susciter l’intérêt sans paraître complètement inaccessible.
De déprime en déprime, c’est finalement une dépression. Malgrè son voyage à New-York, où Esther travaille dans un magazine féminin après avoir gagné un concours, rien ne semble la satisfaire complètement. Elle sombre tout doucement, sans que le lecteur lui-même s’en rende bien compte, puis tout à coup, au détour d’une page, c’est le médecin, le psychiatre, la tentative de suicide, l’asile.
L’asile. Et les séances douloureuses d’électrochoc, la solitude aussi et la question de la folie qui vient hanter Esther. Est-ce qu’elle est vraiment devenue folle maintenant ? Est-ce que sa vie n’est pas fichue avec cette étiquette de cinglée qui lui collera sans doute à la peau ?
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