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Mati Diop Berlinale // Source : capture d'écran
Culture

La cinéaste afroféministe Mati Diop gagne l’Ours d’Or à Berlin, et c’est la meilleure nouvelle

La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop a remporté le premier du festival de cinéma de Berlin le samedi 25 février pour son documentaire Dahomey. Ce film mêlant réel et imaginaire nous ramène en 2001, lors de la restitution par la France d’œuvres africaines volées lors de la colonisation.

En 2019, le grand public découvrait Mati Diop avec le sublime Atlantique, un premier film afroféministe étonnant de maturité où s’entrecroisaient passion romantique, cinéma fantastique et décolonialisme. Très remarqué en festival, le film était reparti de Cannes couronné du Grand Prix.

À lire aussi : Bye Bye Tibériade : quand filmer des femmes réhumanise la Palestine, par Lina Soualem

« Je suis de ceux qui refusent d’oublier »

En 2024, la réalisatrice franco-sénégalaise est de retour avec un nouveau film qui fait déjà grand bruit dans le paysage cinématographique. Après s’être essayée au cinéma de fiction, Mati Diop signe Dahomey, un documentaire sur la restitution en novembre 2021 de 26 œuvres du royaume de Dahomey, au Bénin. Ces dernières avaient été pillées par les colons français en 1892.

Dahomey // Source : Mati Diop
Dahomey

Adepte des récits mêlant réalisme et imaginaire, Mati Diop a choisi de donner une voix à ces œuvres. Ce second film a valu à la réalisatrice de décrocher le plus prestigieux prix dans l’un des plus grands festivals de cinéma du monde : l’Ours d’or, au Festival de Berlin. Cette année, le jury était présidé par l’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o, première personne noire à occuper ce poste, comme le rappelle France Info. En recevant son prix, Mati Diop a livré un puissant discours décolonial, pour la liberté :

« En tant que Franco-Sénégalaise, cinéaste afrodescendante, je suis de ceux qui refusent d’oublier, de ceux qui refusent d’accepter l’amnésie comme méthode. Je suis solidaire envers mon peuple sénégalais qui se bat pour la démocratie et la justice. » La réalisatrice a ensuite ajouté : « Je suis solidaire envers la Palestine. »

Mati Diop a également rappelé que les œuvres mentionnées dans Dahomey ne sont qu’une infime partie du trésor Béninois volé par la France, évoquant les « 7 000 œuvres encore captives au musée du quai Branly«  à Paris.

En France, le film devrait sortir en salles le 25 septembre 2024.


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