Alors qu’en France on dépèce des délicieuse galettes à la frangipane ou des couronnes briochées recouvertes de fruits confits pour fêter le fait que les Rois Mages ont fini par trouver le petit Jésus, à peine une semaine après sa naissance, pour lui offrir or, encens et myrrhe (y a quoi qui me suis toujours demandée ce que c’était et si un bambin avait vraiment besoin d’un truc si compliqué à épeler? – vous trouvez pas cette phrase super longue, limite proustienne j’ai envie de dire?), en Italie Gaspard, Melchior et Balthazar ne sont qu’une idée vague et lointaine éclipsée par une star du folkore transalpin : la Befana.
Cette dame déjà vieille à l’époque, limite décrépite, une sorcière quoi, fait la joie de tous les enfants malgré son nez crochu et ses verrues poilues. La légende veut qu’après avoir indiqué le chemin aux rois mages (oui parce qu’y a un lien quand même), la Befana ait décliné leur offre de les suivre pour aller voir le divin enfant. Prise de remords (normal), elle a essayé de les rattraper mais c’est perdue aussi (personne n’avait d’Iphone ou quoi?) et s’est retrouvée en Italie où elle fut si bien accueillie qu’elle a donné tous les bonbons du petits Jésus aux petits italiens. Depuis, elle passe tous les ans la nuit avant l’Epiphanie (nuit du 5 au 6 janvier donc) et distribue des bonbons aux enfants gentils et du charbon aux méchants dans des chaussettes laissées à côté de la fenêtre ou de la cheminée.
Bien plus vieille que le Père Noël, la Befana est une tradition très importante pour les italiens, et si vous avez la chance d’être en Italie début janvier vous verrez des sorcières et des chaussettes bariolées partout, le must étant le marché de Piazza Navona à Rome, déjà parce que Rome c’est cool, et surtout parce qu’il est particulièrement coloré et joyeux. Cette tradition, comme celle de la galette des rois, marque la fin des fêtes, la rentrée (qui ne se fait jamais avant l’Epiphanie, jealous much?) et le début des indigestions et overdoses de sucre.Surtout depuis que les morceaux de charbon a été remplacé par du sucre noir délicieux, preuve qu’on est quand même des petits malins chez nous.
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