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Cinéma

« La 5ème Vague », un film de science-fiction qui garde les pieds sur Terre

Dans La 5ème Vague, en salles ce 27 janvier, des aliens menacent l’humanité… et nos chances de survie s’amenuisent.

Cette critique a été rédigée dans le cadre d’un partenariat avec La 5ème Vague. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.

Critique garantie sans spoilers !

En salles aujourd’hui, La 5ème Vague (adapté du roman de Rick Yancey, le premier d’une trilogie) place Chloë Moretz dans la peau de Cassie Sullivan, 16 ans, lycéenne plutôt banale qui a le béguin pour un certain Ben, rentre à l’heure pour ne pas inquiéter ses parents et enchaîne les fous rires avec son petit frère Sam, 5 ans.

Tout est — forcément — bouleversé par l’apparition dans le ciel d’une énorme soucoupe volante survolant la Terre et peuplée d’aliens pas vraiment venus en paix. Tour à tour, ou plutôt vague par vague, ils attaquent à distance l’humanité, provoquant catastrophes naturelles, épidémies galopantes et disparition des communications électroniques. Et Cassie finit séparée de Sam, emmené dans un camp de réfugiés par des militaires tandis qu’elle fonçait lui chercher son fidèle ours en peluche…

Dès lors, la jeune fille n’aura qu’un but : rejoindre son petit frère, à plusieurs centaines de kilomètres de là. Et elle y va à pieds, bien entendu.

La 5ème Vague, de la science-fiction bien dosée

La science-fiction, généralement utilisée pour faire passer un message sur le monde d’aujourd’hui, nécessite un équilibre délicat. Si tout est trop loin des préoccupations d’humain•e•s du XXIème siècle, il sera dur de s’identifier aux enjeux d’une œuvre. À l’inverse, s’il n’y a pas assez d’« impossible », de créativité, on peut rester sur sa faim.

La 5ème Vague prend le parti des aliens qui restent planqués. Point de petits hommes verts qui courent partout, pistolet laser au poing. Et plutôt que de nous placer devant une situation post-apocalyptique, le film se déroule plutôt mid-apocalypse

: l’humanité n’a pas encore tout perdu… Mais on est franchement pas en forme.

5eme-vague

C’est cette situation de fin du monde « en cours » qui donne sa principale force à La 5ème Vague : son réalisme, paradoxalement. Les bâtiments ne sont pas tous des ruines (même si les catastrophes naturelles ont causé des dégâts), le chaos ne règne pas à 100%, l’histoire ne se déroule pas non plus en 2129 à grands coups de technologies qui font rêver ou frissonner. C’est vraiment notre monde, dans lequel un élément étranger et hostile tente de planter ses racines.

Cassie Sullivan, une héroïne crédible

Même si le film n’évite pas tous les clichés des œuvres de science-fiction pour « jeunes adultes », j’ai adoré la première scène de La 5ème Vague. On y voit Cassie, armée d’une mitraillette qu’elle ne maîtrise visiblement pas. Elle s’approche d’une station-service, aux aguets. Ses mains tremblent. Elle est sur le qui-vive. Ses vêtements sont plutôt pratiques, adaptés à un long trajet à pieds. Et la jeune femme récupère de la nourriture, mais aussi des tampons.

Cette séquence d’ouverture pose le ton : Cassie n’est pas une super-héroïne. Elle a peur, ses nerfs sont tendus à l’extrême. Elle est consciente de sa vulnérabilité, et c’est par pure nécessité qu’elle prend le risque de s’aventurer dans la station-service. Son arme lui est étrangère, visiblement ; elle s’en méfie autant qu’elle est forcée de la brandir. Et enfin, ENFIN, on aborde le fait qu’en situation post-apocalyptique, ça devient VRAIMENT problématique d’avoir ses règles — la preuve avec le soupir déçu poussé par l’adolescente voyant que la boîte de tampons est quasiment vide !

Personnellement, j’aime vraiment cette vague (WINK WINK) de films mettant en scène des héroïnes qui doutent, qui flippent, qui sont parfois courageuses malgré elles, dont la vie ne tourne pas autour d’un mec, etc. Et d’après sa chouette interview, Chloë Moretz aussi !

chloe moretz

Clique sur le gif mon petit

La 5ème Vague arrive à s’ancrer dans une réalité crédible, tout en promouvant une héroïne qui agit, prend des décisions, ne se laisse pas faire, et ça c’est chouette. Si vous aimez les films de ce genre, alors foncez au cinéma : ça sort en salles aujourd’hui !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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