J’en avais vaguement entendu parler sans vraiment y prêter attention, car son titre ne me disait rien qui vaille. Dans mon imaginaire un peu enclin aux clichés, Kiss Me First était forcément une série romantico-humoristique destinée aux adolescents.
Rien qui me plaise beaucoup, d’ordinaire.
Toutefois, après un pitch brillant de Margot, traffic manager chez madmoiZelle, j’acceptai d’au moins en voir la bande-annonce.
Étonnamment, elle me séduisit.
Hier soir, J’ai donc bingé plusieurs épisodes de la série. Voilà pourquoi je te la conseille :
Parce que Kiss Me First a un pitch original
Leila a toujours vécu avec sa mère. Lorsque celle-ci décède, elle se retrouve à devoir s’occuper d’elle-même, prendre un colocataire et trouver un job.
Leila n’a pas l’air heureuse. Jamais. Son visage est fermé, et elle semble n’avoir aucun ami.
Cependant, l’adolescente a un refuge, et il se nomme Agora. Un monde virtuel, auquel elle peut accéder facilement en enfilant un casque et des gants, par le biais de la réalité augmentée.
Sa chambre et son ordinateur sont les fenêtres qui mènent à un ailleurs, dans lequel elle plonge dès qu’elle le peut.
Sur Agora, elle est libre de voler dans les airs, de se battre sans souffrir, d’avoir des potes et d’être un peu plus sûre d’elle. Là-bas, elle rencontre Tess, une jeune femme mystérieuse qui ne tarde pas à disparaitre.
Elle prend alors sa place et se retrouve emportée dans une aventure mystérieuse, et surtout dangereuse…
J’ai adoré l’idée de départ de la série, de nous faire voyager de notre univers à un monde virtuel. Un très bon point pour son créateur, Bryan Elsley.
Parce que Kiss Me First est le nouveau bébé du créateur de Skins
Skins est sorti en 2007 et a immédiatement fait des émules : sulfureuse, osée, déjantée
, elle faisait plonger le téléspectateur au cœur de la vie d’adolescents, rythmée par les fêtes, les histoires d’amour, la drogue et les fantasmes.
Près de 11 ans après la première génération de la série à succès, son créateur a de nouveau l’adolescence dans le collimateur.
Comme dans Skins, il la malmène un peu mais rend hommage à toute sa complexité, son importance, et ses imperfections.
Il y a un peu du Skins qu’on aimait tant, dans Kiss Me First. Et c’est sûrement pour ça que j’ai craqué pour elle.
Parce que Kiss Me First s’inspire d’autres succès
Kiss Me First est selon moi à la croisée des mondes de Spielberg et Brian Yorkey.
D’abord, son concept de base ressemble hautement à celui du dernier film du cinéaste : Ready Player One. Pour fuir leur quotidien, les personnages se réfugient dans un monde virtuel, à l’aide de nouvelles technologies.
Ensuite, ses thématiques sont très proches de l’univers de 13 Reasons Why. L’adolescence douloureuse, le mal-être, l’influence du groupe, sont des sujets traités avec pas mal de justesse par cette nouvelle série originaire de la Channel 4.
Pour les interrogations que Kiss Me First soulève
Lors des premiers épisodes, quelque chose m’interpellait. Sur l’image résidait toujours une sort de filtre, de voile presque imperceptible mais pourtant bien présent.
Je me suis bien sûr interrogée sur ce parti pris.
Était-ce purement esthétique ? Était-ce pour exprimer la lassitude des personnages face à leur propre existence ? Était-ce pour signifier que leur futur était déjà passé ?
Et ce filtre/voile n’est que le premier des éléments que j’ai pu questionner. Tout une autre séries de petits détails laissent à penser que la série n’est pas aussi simple qu’elle n’y parait.
Kiss Me First est complexe, sous ses aspects de simple drame adolescent aux accents SF.
Pour cette raison, et puis pour toutes celles que je t’ai présentées, je te conseille ardemment d’au moins y jeter un coup d’œil. Pour l’instant, je ne l’ai pas finie mais je compte bien la terminer ce week-end.
Alors, tu t’y mets et on en reparle ?
À lire aussi : La série The Purge, adaptée de la saga à succès, s’offre un premier trailer glaçant
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires