Pendant les deux premiers jours au chômage de ma vie, je me suis dit que c’était comme des vacances. Et puis je me suis rapidement rendue compte que si c’était des vacances, c’était les plus nazes de ma vie.
Après quelque temps, j’ai finalement trouvé de bonnes compensations à mon inactivité, parce que si ce n’est pas la période la plus chouette de ta vie, le chômage peut se transformer en une belle parenthèse !
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Le chômage & les jeunes
Pour mieux comprendre, voici quelques exemples de situations courantes de nos jours.
- Le chômage des perdu·es dans leurs études
Quand, au moment de ton inscription sur APB, on t’a demandé ce que tu voulais faire plus tard, tu as répondu « je sais pas » alors tu t’es inscrit•e en fac d’anglais parce que c’était la matière où tu avais les meilleures notes. 3 mois après la rentrée tu te rends compte que si tu ne sais toujours pas ce que tu veux faire de ta vie, tu sais que tu ne veux pas continuer ces études-là, et tu arrêtes d’aller en cours.
- Le chômage de fin d’études
Bravo ! Après des années de labeur, tu as obtenu ton master en médiation culturelle. Tu as bien essayé d’être recruté•e lors de ton stage de fin d’étude, mais ton tuteur t’a expliqué qu’il n’avait pas le budget et a conclu en te souhaitant bon courage pour la suite. Ça te fait une belle jambe, le courage, quand tu as un prêt étudiant à rembourser…
- Le chômage entre deux contrats
Tu avais bien un emploi mais tu n’en as plus. La vie est une chienne, et toi tu es allergique aux chiens.
Alors, comment bien vivre cette période pendant laquelle chaque personne qui te demande « qu’est-ce que tu fais dans la vie » te fait grincer des dents ? Voici quelques conseils !
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Organise ta journée
Le temps libre en quantité déraisonnable peut devenir une plaie si tu es comme moi du genre à tout remettre au lendemain (« j’ai tout le temps devant moi, pourquoi j’achèterais mes nouvelles chaussettes maintenant ? Au pire demain je retourne celles d’aujourd’hui, ni vu ni connu »). Au chômage, tout (surtout la télé et l’ordinateur) me divertissait plus que ma recherche d’emploi, les courses ou juste sortir faire un tour.
Petit à petit, lors de ma première période de chômage, me motiver à aller poster une lettre a fini par me prendre une demi-journée. Et puis heureusement, j’ai su me ressaisir.
- L’astuce
Tu peux mettre en place un système de listes, tous les soirs avant de te coucher, comprenant les choses que tu dois accomplir. Le lendemain, dès que tu finis une tâches, tu rayes l’action de ta liste. Après, ça fait des Chocapic et si ton esprit est comme le mien, ça re-motive !
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Recentre-toi
Le chômage, c’est parfois le luxe de pouvoir prendre plusieurs heures pour se poser, réfléchir à soi et à ce que l’on veut. Tu peux aussi en profiter pour faire des recherches sur ce vers quoi tu veux te diriger… Et les chemins que tu ne veux surtout pas prendre.
- L’astuce
Si tu es du genre à ruminer ton mal-être, essaye de faire évoluer ta réflexion. Tu ne peux pas t’empêcher de penser à quelque choses (NE PENSE SURTOUT PAS À UN ÉLÉPHANT ROSE) (voilà) mais tu peux en revanche repérer le fait que tu t’y attardes trop et essayer de rediriger ton esprit vers un point plus positif !
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Profites-en pour faire plein d’activités
Même si ton compte en banque est tellement vide que le trou dans la Sécu semble du pipi de chat en comparaison… Tu as sans doutes des rêves, des choses que tu as toujours voulu faire sans en avoir eu le temps auparavant. Alors tricote, dessine, prends des cours de claquettes, remets-toi au jogging… plein d’activités ne coûtent presque rien !
- L’astuce
Au même titre que la flemme, les problématiques budgétaires peuvent rapidement devenir un bon alibi pour ne pas se bouger. Alors n’hésite pas à fouiller au niveau des tutos YouTube, regarde si la mairie de ta ville n’offre pas des activités gratuites, et pense aux musées gratuits pour les moins de 25 ans et les personnes au chômage !
Reprends une petite activité
« Le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver »… Mais l’inactivité n’est pas forcément géniale pour le moral. Ainsi, si ne rien trouver dans ta branche te déprime, tu peux, en attendant reprendre une petite activité sous la forme d’un job alimentaire ou de bénévolat dans une association !
- L’astuce
Dans la mesure du possible, ne t’engage pas sur un nombre trop élevé d’heures, afin de garder du temps pour ta recherche d’emploi qui reste prioritaire.
Prends-toi des vacances
Le chômage, ce n’est pas des vacances. Déjà parce que la recherche d’emploi prend du temps et de l’énergie, mais aussi et surtout parce qu’être en vacances, ce n’est généralement pas être coincé•e chez soi quand l’ensemble de ses proches travaillent… Alors si au bout d’un moment, tu te sens fatiguée, déprimée, n’hésite pas à faire un vrai break de quelques jours en sortant de chez toi.
Parfois, prendre une pause est bénéfique !
Deux problèmes se posent cependant ; le premier est qu’on ne peut pas se permettre, en étant au chômage, de programmer des vacances trop longtemps à l’avance… car si on trouve un travail il faudra les annuler, ce qui peut représenter un coût ! Le second est tout simplement budgétaire : sans emploi, on roule rarement sur l’or.
- L’astuce
Si tu pars, il faut donc partir rapidement. Les solutions économiques sont multiples : le covoiturage (voire le stop), le CouchSurfing, le Wwoofing… Ou tout simplement la visite à la famille/aux potes expatrié•e•s !
Courage, ça va s’arranger !
Je sais bien que lorsque l’on se retrouve sans activité et sans vraie piste solide, il y a de quoi déprimer… Mais ne t’inquiète pas, on finit toujours par trouver des solutions. Parles-en aux trentenaires et autres adultes autour de toi : il y en a plein qui ont un métier sans lien avec leurs études, un parcours chaotique… Dans quelques années, c’est toi qui conseillera les plus jeunes !
Il y a toujours des choses que l’on peut faire pour tirer le meilleur de cet entre-deux un peu en dehors de la société. Le chômage, je vois ça comme une parenthèse. On sait quand elle s’ouvre, on ne sait pas quand elle se ferme… Autant la remplir correctement !
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