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Ken Games T.1 Pierre, de Robledo et Toledano

Je crois qu’en bd, mes plus grosses claques viennent toutes d’Espagne. Le genre de bouquin que tu ouvres en te disant ‘Tiens ça a l’air sympa’ et que tu refermes un peu sonnée tant ce que tu viens de lire t’a bluffée. Il y a eu Blacksad, aujourd’hui considéré comme une valeur sûre, puis Jazz Maynard qui fait partie des meilleures bd de 2008 et aujourd’hui Ken Games. Et à chaque fois on ne peut que remarquer que le duo en action est foutrement doué. Un scénario en béton armé, un dessin sublime. Une grosse claque je te dis. Ce qui est aussi à noter, c’est que ces trois titres sont édités par Dargaud, maison dont j’admire le goût certain mais aussi les prises de risques aussi audacieuses que payantes. Aujourd’hui, je vais donc te parler de Ken Games, et je peux t’assurer que ce n’est pas la dernière fois qu’on en entendra parler…

C’est l’histoire d’un type…

Non en fait, c’est trois personnages. Pierre, TJ et Anne. Pierre et TJ se sont connus en fac de math. Pierre, très doué, à persévérer dans des études poussées et TJ travaille aujourd’hui dans une banque. Ils ne se voient pas beaucoup mais ils s’adorent, et ils ne manqueraient pour rien au monde les rendez-vous qu’ils se donnent, pour prendre un verre et parler de tout et de rien. Un jour TJ amène Anne, sa chérie, à l’un des rendez-vous. Anne est institutrice et elle aime écrire aussi. Mais tout ça en fait, c’est des histoires, car chaque membre de ce trio dissimule derrière sa bonne humeur bien des secrets inavouables. Mais est-ce possible de dissimuler la vérité à tout jamais ?

Je mens, tu mens, il ment…

On est là nous, partout. On est là quand ils mentent, mais aussi quand ils sont seuls, face à eux-même et on voit petit à petit l’engrenage se resserrer autour de ces personnages aussi sombres qu’attachants. La grande force de cette bd est qu’on est constament surpris, pris au dépourvu, tant l’histoire évolue à l’opposé de ce qu’on pourrait imaginer. Très bien écrit (et bien traduit), on aime autant les dialogues que les monologues intérieurs (pour ce tome, c’est de Pierre dont on entend les pensées). Et si cette bd jouit d’un scénario impeccable, elle n’a rien à se reprocher non plus côté dessin. Beau, humain, brutal, l’oeil hésite entre admirer chaque case ou tourner la page pour savoir ce qui va se passer. Cruel dilemme…


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

4
Avatar de Antigonedream
12 mai 2009 à 11h05
Antigonedream
Ken game pas contre j'ai beaucoup aimer!
j'attends la suite! C'est très bien fait et je me suis complètement fait avoir!
0
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