Si on vous dit « Kate Winslet » vous nous dites…? Comment ça Titanic ?
Heureusement qu’on est là pour vous mettre à la page : c’est Mare of Easttown qu’il faut répondre maintenant !
Kate Winslet revient enfin sur nos écrans dans Mare of Easttown, mini-série écrite par Brad Ingelsby et réalisée par Craig Zobel (à l’origine de The Leftovers sur HBO). Dans ce show a priori policier (oui oui, « a priori »), on retrouve l’actrice en enquêtrice débordée mais rigoureuse.
Sa vie bouscule lorsqu’elle doit enquêter sur un meurtre ayant eu lieu dans sa ville, Easttown. Ville pour le moins singulière qu’on meurt d’envie d’étudier.
Une mini-série qui ne paie pas de mine
Personne n’aurait envie d’habiter à Easttown, en Pennsylvanie. Mare, le personnage principal de la mini-série, peut en témoigner.
Easttown, c’est vraiment la petite ville perdue où tout le monde semble se connaître. Il y fait toujours gris et les maisons en brique n’égayent en rien l’atmosphère pesante qui y règne.
Mare Sheehan, une détective travaillant pour la police locale, est presque la version humaine de cette grisaille.
Blasée, dure à cuire et impassible, elle mène sa vie du mieux qu’elle peut. Entre son ex-mari qui se refiance, sa mère qui la saoule et sa fille qui la méprise, c’est compliqué. Pour seule distraction, elle a Robert, un écrivain qu’elle a rencontré dans un bar.
Les autres personnages ne sont pas très réjouissants non plus. Tous sont très archétypaux.
On a Erin, la mère adolescente en guerre avec son ex-copain et sa nouvelle copine, tous deux détestables.
Le père, quant à lui, est le cliché du quarantenaire paresseux et ingrat qui rentre chez lui et met les deux pieds sous la table, attendant que sa fille lui serve à manger. Il est la parfaite illustration des white trash, cette Amérique blanche, pauvre et considérée vulgaire.
Même Robert est le love interest typique : écrivain inconnu reconverti en prof de fac, il cherche l’amour dans des bars la nuit tombée.
Bref, on ne va pas vous mentir : le début de Mare of Easttown ne nous a pas vraiment donné envie de connaître la fin
.
Un drame social derrière une série policière
C’était sans compter le meurtre d’Erin, retrouvée presque nue dans un court d’eau, le front défoncé.
Cette tragédie vient secouer Mare car cette dernière travaillait déjà depuis un an sur une disparition. Affaire qui la frustrait jusqu’ici car aucun élément ne lui permettait de résoudre l’enquête.
Y aurait-il un lien entre les deux affaires ? Peut-être, probablement même, mais ce n’est pas seulement pour obtenir une réponse qu’on a envie de finir la mini-série.
Au-delà de la simple résolution du meurtre, on a envie de regarder Mare of Easttown pour… l’histoire de la ville. Oui, l’ex d’Erin et sa copine ont pu tuer l’adolescente, mais en vrai, est-ce que c’est ça qu’on veut savoir ? Pas vraiment.
Ses habitants, qui ont presque tous vécu là depuis leur naissance, ont des histoires à raconter, c’est sûr. On a l’impression que tous ont, de près ou de loin, un lien avec le meurtre d’Erin. À ce niveau-là, on pourrait comparer la série à Pretty Little Liars. Sauf qu’ici, le meurtre, on s’en fout presque.
Ce n’est pas pour rien que la mini-série s’appelle Mare of Easttown et pas autrement : la ville, et ce qu’elle représente, y est presque un personnage à part entière.
C’est l’aspect drame social qui nous intéresse ici. On y voit sans cesse une ville maussade, presque laissée à l’abandon où les habitants naviguent entre addiction, maladie et adultère.
On veut savoir par quel fatalisme personne n’arrive à la quitter, pourquoi personne n’évolue. On veut savoir comment tout s’articule ensemble, comment cette ville fonctionne. On ne refusera jamais quelques secrets par-ci par-là, ça rajoute toujours du piment, mais le côté « tranche de vie », c’est ce qui fait tout dans cette mini-série.
On ne va pas tout vous révéler – soyez patiente ! – mais attendez-vous à une mini-série bien sombre. Des personnages bien construits, un presque huis clos, un meurtre, bref, un drame social caché derrière une série policière, on vous garantit que vous allez aimer. Affaire à suivre dès ce lundi à 21h05 sur OCS !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Bon pas charmée en tout cas, je ne suis pas certaine de regarder la suite.