Le JV club est une émission hebdomadaire créée par Janet Varney (d’où les initiales JV), la comédienne qui a notamment prêté sa voix à Korra, dans le dessin animé La Légende de Korra. Son podcast fait partie de l’ensemble d’émissions audio se trouvant sur le site Nerdist, à base de pop culture, de sexe ou même de fanfictions érotiques. Il y en a pour tous les goûts, quoi !
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Janet Varney qui se prend pour Korra, de l’amour partout.
Un podcast aux allures de soirée pyjama
J’ai découvert le JV Club il y a trois ans, lorsque j’étais à la recherche d’un podcast intéressant à écouter lors de mes trois heures de transports par jour. Je suis tombée sur l’émission un peu au hasard et j’ai choisi d’écouter le premier épisode dans lequel Christina Hendricks (ma go sûre) participait.
Je suis instantanément tombée amoureuse du concept. Janet y accueille toutes les semaines une femme inspirante, généralement issue de l’audiovisuel (actrices, humoristes, scénaristes, productrices : il y a de tout) et parle avec elle de son adolescence, de son parcours tant professionnel que personnel et de son rapport à la vie adulte. Au milieu de tout ça : des digressions, des discussions autour de sujets qui passionnent les invitées, de l’émotion, des choses profondes sur la vie, de la culture… bref, une vraie richesse.
Au fil des podcasts, les parcours et les âges étant multiples, on découvre petit à petit des tas de nouveaux points de vue, d’expériences et de personnalités. On en apprend également davantage sur Janet, la présentatrice qui offre un réel échange avec ses invitées. Ce petit côté très « soirée pyjama » m’a immédiatement séduite et je suis rapidement devenue accro !
J’ai adoré connaître davantage mes actrices préférées (Christina Hendricks et Alison Brie entre autres), en découvrir de nouvelles et apprendre à mieux en connaître d’autres. C’était fabuleux.
Une autre vision de la vie
« Si ma petite vie mondaine peut d’une façon ou d’une autre réconforter des trolls solitaires de l’Internet, alors je saurai que mon temps sur cette Terre ne fut pas vain. »
Grâce au
JV Club, j’ai appris que c’était pas grave de galérer quand on a la vingtaine et qu’on se sent plus trop gamine mais pas encore vraiment adulte. Que c’est normal de douter de ses études, de lutter en amour ou de se sentir perdue. Au fil des anecdotes de lose, j’ai compris que vivre de mauvaises expériences n’était pas synonyme de vie ratée. Et ça a été comme un petit trésor pour moi, un petit coup de pouce auditif à toutes mes angoisses de jeune adulte. C’est comme si tout un groupe de grandes soeurs était venu me rassurer, et ça a été quelque chose de précieux.
En plus de ça, les âges des invitées varient. On peut autant écouter une nana ayant la quarantaine parler de son adolescence dans les années 80/90 qu’une jeune femme raconter son enfance et son parcours. C’est une richesse vraiment particulière au JV Club qui m’a permis de comprendre à la fois les autres personnes de mon âge que celles qui avaient l’âge de ma mère.
1985 ou 2005, les loses adolescentes sont intemporelles… Et elles ne ressemblent pas toutes à un blockbuster américain !
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Le podcast qui a changé… ma vie
Moi quand j’ai abandonné mes études d’anglais pour parler de cuisine ici, vue d’artiste
Un jour, j’ai sélectionné l’émission dont l’invitée était Yvette Nicole Brown (Shirley de la série Community). Pas spécialement dingo du personnage, je ne connaissais pas du tout l’actrice en tant que personne et j’ai lancé l’épisode à tâtons.
Elle y parlait de sa prise de risque professionnelle, d’accomplir ses rêves et de l’importance de ne pas se laisser intimider par le négativisme de son entourage lors de ce genre de période. Coucou mon sujet préféré du monde.
Elle y expliquait qu’il ne fallait pas laisser tomber quelque chose juste parce que cela fait peur à d’autres. Mais surtout, elle a installé dans ma tête ce concept tout con qui a pourtant radicalement changé ma façon de voir la vie : si tu rêves de faire quelque chose, donne-toi les moyens de le faire parce que la vie n’est pas un dessin animé. Personne ne viendra te voir en disant « tu es un sorcier Harry » (déso), il faut que tu commences par te donner toi-même les clés pour avoir la vie ou le métier dont tu as envie ou bien tu ne le feras jamais.
Et surtout, j’ai appris qu’il était légitime d’avoir des rêves et de vouloir être heureuse. Qu’on pouvait aimer ses proches sans passer sa vie à les épargner de toutes peines. J’ai compris que j’avais le droit d’être épanouie et que ce n’était pas en voulant faire plaisir à tout le monde sauf à moi que cela arriverait.
C’est comme ça qu’un soir, en rentrant de la fac, écouteurs vissés à mes oreilles, j’ai réalisé qu’un métier à base d’écriture et de bouffe ne me tomberait pas dans le bec après une licence d’anglais. Eh non, aucun rapport Margaux la zozo ! Pour acquérir un peu d’expérience, je me suis alors lancée dans un blog cuisine. J’étais pas très régulière, j’avais très peu de visites, j’avais surtout envie d’un petit répertoire perso de recettes improvisées. Je m’y suis entraînée à cuisiner, à écrire et même à photographier et doucement, sans le savoir, je me suis préparée à ce que je fais maintenant. La magie.
À travers les témoignages et les commentaires de Janet, j’ai aussi pu me booster de bienveillance et constater que oui, ça existe sur Internet et dans la vie. Les nanas talentueuses et brillantes invitées dans ce podcast ont été pour moi la preuve vivante qu’il n’y a pas besoin d’écraser les autres pour réussir dans la vie et qu’en les tirant vers le haut, on finissait toujours par être également aspiré vers le top par ces mêmes personnes.
Que du bon, je vous dis !
Anglophones, foncez
Bon, je ne dis pas qu’écouter le JV Club vous apportera toutes les réponses et que votre vie en sera bouleversée mais ça a été un outil assez formidable pour moi. Alors si vous vous débrouillez en anglais, que vous avez envie de découvrir de belles personnes et que vous avez besoin d’un petit shot de compréhension et de « Allez, ça va aller la vie t’en fais pas mon petit bisou », n’hésitez pas à foncer télécharger gratuitement les épisodes sur le site de Nerdist ou carrément sur iTunes !
Pour ne rien gâcher, le deux derniers étés, Janet Varney a lancé la série Boys of Summer où elle interroge des mecs très intéressants comme Dani Pudi (Abed dans Community) ou Keegan-Michael Kay, qu’on peut voir notamment dans Parks and Recreation. Une belle manière de comprendre un peu tout le monde et de sortir un peu des stéréotypes sur l’adolescence qu’on nous jette à la tronche. Moi je dis banco !
Pour commencer, je vous recommande les podcasts d’Yvette Nicole Brown pour l’inspiration, de Christina Jasberg (une amie de lycée de Janet Varney) pour les problèmes de type crises d’angoisse et de Kristen Schaal pour le lol bien sûr.
Si le côté soirée pyjama confortable vous tente, foncez écouter le JV Club !
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