Parler d’argent, en France, c’est encore tabou. Pourtant, c’est un sujet passionnant, et par certains aspects… féministe ! Dans notre rubrique Règlement de comptes, des personnes en tout genre viennent éplucher leur budget, nous parler de leur organisation financière (en couple ou solo) et de leur rapport à l’argent. Aujourd’hui, c’est Julia qui a accepté de nous ouvrir ses comptes.
- Prénom : Julia
- Âge : 28 ans
- Métier : Clerc de notaire
- Salaires mensuels du foyer : 4 400 euros
- Composition de la famille : Julia, son compagnon et leurs deux fils
- Lieu de vie : un appartement en banlieue parisienne
Les revenus de Julia et de son compagnon
Julia est employée comme clerc de notaire, pour un salaire de 2 200 euros nets. Elle s’estime plutôt bien payée :
« Je ne vais pas me plaindre, on a un toit, on mange à notre faim mais on doit quand même faire attention. 500 euros en plus sur nos revenus, je ne dirais pas non ! »
Son compagnon gagne quant à lui 1 200 euros pour un emploi dans la restauration mais il est actuellement en reconversion professionnelle.
Julia et son compagnon sont pacsés. Ils habitent en banlieue parisienne, dans une appartement qu’ils ont acheté ensemble. Leurs fils ont 5 ans et 7 mois.
Le rapport à l’argent du couple
C’es Julia qui s’occupe de gérer les comptes, et qui fait attention aux dépenses :
« J’ai tendance à tout calculer. Mon compagnon se pose beaucoup moins de questions. »
L’argent n’est pas un sujet de discorde entre eux même si le compagnon de Julia lui fait parfois quelques reproches sur sa prudence :
« Nous n’avons pas de dispute mais il me reproche parfois le fait de vouloir toujours tout calculer sur tout. »
Mais pour Julia, cela reste une sécurité car il lui arrive parfois d’être dans le rouge.
« Il m’arrive d’être à découvert. »
Le couple a une organisation financière qu’ils ont mise au point au fil des années : tout est bien défini.
L’organisation financière : c’est carré
Leurs salaires sont virés sur leurs comptes personnels et ils versent les frais fixes sur le compte commun.
« Nous avons un compte bancaire commun et chacun a son compte personnel. On verse sur le compte commun de quoi payer les frais. Chacun paye un type de dépenses. »
La répartition s’est faite sans heurts :
« Chacun prend en charge des dépenses, ça s’est fait au feeling et au prorata des revenus.
Je dépose sur le compte en début de mois le crédit, l’assurance du crédit, d’habitation et de voiture, les frais de garde pour la nounou, les achats de vêtements. »
En ce qui concerne son compagnon :
« Il prend en charge les charges de copropriété, les factures courantes, les courses alimentaires, les frais de cantine, le périscolaire et les abonnements. »
Les comptes personnels sont plutôt utilisés pour se faire « plaisir ».
Les dépenses de la famille
Logement, nourriture et garde d’enfant
La famille habite dans un appartement qu’ils viennent d’acheter en région parisienne. Ils déboursent chaque mois 751 euros pour le prêt et l’assurance du prêt. C’est Julia qui se charge de verser cette somme. Ils louent une des deux places de parking qu’ils possèdent pour 30 euros par mois.
La famille dépense en moyenne 400 euros en courses alimentaires par mois. Julia fait de grosses courses au supermarché :
« C’est plutôt moi qui m’en charge car autrement, il serait capable de revenir avec des biscuits.
C’est moi qui les fais mais c’est lui qui prend en charge financièrement ce poste de dépenses. Il retire de l’argent ou me donne sa carte. »
Julia fait plutôt attention à ce qu’elle achète :
« Je pars avec une liste. Ça évite les achats qui ne sont pas prévus, qui vont vite faire monter la note. »
Les repas sont donc anticipés et les courses faites en fonction.
Pour les enfants, le couple doit payer 160 euros pour la cantine et les frais de périscolaire.
Pour le bébé, le couple dépense 700 euros pour l’assistante maternelle. C’est une solution onéreuse, mais qui leur convient.
Les dépenses courantes
Ils dépensent 350 euros par mois pour les factures courantes, c’est une somme importante. Cela comprend les charges de copropriété, l’eau et le chauffage. Ils déboursent 35 euros par mois en électricité.
Le couple paie 74 euros pour l’assurance automobile et immobilière. La taxe foncière mensualisée s’élève à 117 euros.
Pour les abonnements, la box Internet leur coûte 30 euros.
Les loisirs et dépenses « plaisir »
En ce qui concerne les loisirs pour la famille, ils dépensent en moyenne 70 euros par mois. Cela comprend les sorties au restaurant par exemple.
« On essaie de faire un ou deux restaurants par mois. C’est aléatoire. »
Parfois, ils font aussi des activités le week-end, ensemble.
« J’emmène le plus grand à la bibliothèque — ce qui est gratuit. On va de temps en temps au zoo et à la piscine. Ça dépend des mois. »
Sur l’année, ils partent en vacances une semaine, pendant les congés estivaux. Pour la semaine de vacances qu’ils s’accordent, ils dépensent environ 1 000 euros en moyenne pour le logement et les déplacements.
« Pour les vacances, on essaie de partir une fois par an, une semaine pendant les congés d’été, maintenant qu’on a des enfants.
Nos précédentes vacances étaient en France car c’était lié aussi à la conjoncture mais il n’y a pas de règle. Nous sommes plutôt en location, pour se promener, découvrir de nouveaux endroits. »
Mais on ne part pas trop en week-end. »
Les familles de Julia et de son compagnon n’habitent pas très loin donc ils ont la possibilité de les voir, sans faire de grands déplacements.
Pour l’achat de vêtements, ils dépensent 70 euros environ par mois, pour eux et leurs deux enfants.
« J’y vais à peu près tous les deux mois, vu que les enfants grandissent. Je vais dans des magasins spécialisés pour enfants. »
Julia et son compagnon ne se lâchent pas trop, concernant les dépenses « plaisir », même si cela peut arriver, lors des anniversaires notamment.
« Mon dernier craquage, c’était une montre pour l’anniversaire de mon compagnon. »
Épargne et projets
Leur projet immobilier a été mené à bien, avec l’achat récent de leur appartement. Ils veulent donc épargner maintenant pour leurs enfants :
« Comme nous venons d’acheter un appartement, la priorité maintenant est de constituer un capital pour nos fils. »
L’épargne se répartit ainsi entre les livrets et un PEL :
« Nous mettons 100 euros pour chaque livret de mos fils. Nous mettons aussi en général entre 400 et 500 euros entre un autre livret A un PEL.
L’idée serait de pouvoir payer leurs études plus tard. Le coût de la vie risque d’augmenter. On s’est dit que cela nous permettrait d’avoir un compte ouvert et un autre clôturé. On ne sait jamais… »
Ainsi, ils pensent à l’avenir en mettant de côté.
Merci beaucoup à Julia d’avoir accepté de répondre à nos questions !
Si jamais vous souhaitez commenter cet article, rappelez-vous qu’une vraie personne est susceptible de vous lire, merci donc de faire preuve de bienveillance et d’éviter les jugements.
Pour participer à la rubrique, écrivez-nous à l’adresse : jaifaitca[at]madmoizelle.com en indiquant en objet « Règlement de comptes » et en vous présentant en quelques lignes.
Image en une : © Brooke Cagle/Unsplash
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