Bien qu’elle nie fermement les accusations à son encontre, l’accusation ne faiblit pas. À l’issue d’un réquisitoire, jeudi 1er juin, la procureure de Paris a requis un an d’emprisonnement, 10 000 euros d’amende, et 5 ans d’inéligibilité à l’encontre de Laetitia Avia, actuellement jugée pour harcèlement moral à l’encontre de sept de ses ex-assistants parlementaires.
À lire aussi : Humiliations, abus de pouvoir… l’ancienne députée Laetitia Avia jugée pour harcèlement moral
L’ancienne députée conteste toute forme de harcèlement. Pourtant, la procureure estime que l’élue a bel et bien « dénigré » et « humilié » ses collaborateurs, et qu’elle aurait ainsi instauré un « climat de peur », tout en soulignant « l’excès » et la « répétition » des témoignages des sept anciens collaborateurs.
Remarques humiliantes et heures de travail harassantes
En effet, cinq des plaignants avaient témoigné en mai 2020 dans une enquête publiée par Mediapart, relatant de nombreuses humiliations dont ils estiment avoir été victimes. Les témoignages évoquaient également des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes que tenait Laetitia Avia dans des échanges avec son équipe. Une enquête avait été ouverte en juillet 2020.
Selon les accusations, Laetitia Avia, qui était pourtant très engagée publiquement dans la lutte contre les discriminations, multipliait en interne les remarques blessantes et humiliantes, parfois à caractère sexiste ou raciste envers ses collaborateurs. Par exemple, l’un de ses assistants, d’origine asiatique, était régulièrement appelé « le Chinois ». Tandis qu’en 2018, la députée de Paris aurait également écrit à ses collaborateurs « on a voté l’amendement des PD », en référence à un amendement en faveur des réfugiés LGBTQI+.
Ses ex-collaborateurs témoignaient également d’une charge de travail harassante, certains estimant avoir été sollicité pour travailler de 7 heures à 1 heure du matin, même les week-ends.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.