Mis à jour le 10 août 2016 — Amber Wolf fait de nouveau parler d’elle outre-Atlantique et jusque sur Internet avec son grand cœur.
Cette fois-ci, ce n’est pas qu’elle remet sèchement en place les institutions pénitentiaires qui font n’importe quoi, mais elle insuffle un peu d’humanité dans cette grosse machine qu’est la justice. Voyez vous-même :
https://www.youtube.com/watch?v=02XTii2qyjw
On peut voir la juge face à un détenu entendu pour cambriolage :
« — Ne dites rien, votre avocat n’est pas présent. Mais il est possible que vous retourniez en prison, mais votre bébé a un mois et vous ne l’avez jamais rencontré. Est-ce vrai ?
— Oui madame. »
Alors qu’il n’a pas le droit de rencontrer sa compagne, qui sera elle aussi entendue pour les mêmes faits, Amber Wolf permet tout de même à cet homme de voir son fils pour la première fois.
« Je sais que vous avez une interdiction de vous voir que j’ai ordonnée moi-même, et je ne suis pas en train de changer cela. Je fais simplement une exception temporaire pour que vous puissiez rencontrer votre bébé, ici, en face de moi. Voilà votre fils. »
D’accord, c’est tout pour moi, je pleure des larmes d’admiration. Tant de bonté et de bon sens réunis dans une seule personne, ça fait plaisir à voir.
Article initialement publié le 3 août 2016 — Dans le Kentucky aux États-Unis, la juge Amber Wolf a assisté à une scène qu’on pourrait ne pas croire si elle n’avait pas été filmée.
Alors qu’une prévenue était présentée devant elle pour n’avoir pas suivi le programme de réhabilitation auquel elle avait été condamnée après un vol à l’étalage en 2014, l’avocate de cette dernière a pointé un sérieux problème : il avait été refusé à la prévenue, en cellule depuis plusieurs jours, un pantalon et des protections hygiéniques dont elle avait pourtant besoin.
La prévenue, derrière le pupitre dans la vidéo, est manifestement en sous-vêtements. La juge, stupéfaite, ne pouvait pas le croire : « Pardon ?… C’est scandaleux. Sérieusement ?! ». Elle a alors passé quelques coups de téléphone bien sentis :
« J’appelle pour parler au directeur Bolton ou à quiconque pourra venir dans ma salle d’audience et m’expliquer pourquoi j’ai une accusée devant moi qui n’a pas de pantalon. Et elle est dans nos cellules depuis 3 jours et me rapporte que la prison a refusé de lui fournir un pantalon et des protections hygiéniques. »
Visiblement scandalisée (à raison) et embarrassée, la juge a demandé à ce qu’on lui donne de quoi se couvrir :
« Je ne cherche pas à vous embarrasser, je suis vraiment navrée. Pourrait-on lui donner quelque chose pour se couvrir s’il vous plaît? N’importe quoi? N’importe quoi… N’importe quoi… Je me fiche de ce que c’est. »
Amber Wolf a aussi décidé de commuer la peine de la défendante pour ne pas avoir suivi le programme auquel elle devait se conformer, qu’elle juge disproportionnée :
« Asseyez-vous dans le fond. Et je vais également commuer votre peine en une amende de 100$, à compléter en travaux d’intérêt général, pour ça. […] Et elle est libérée aujourd’hui, mais je veux qu’elle soit habillée correctement avant d’être ramenée à la prison [pour sa libération] »
Pour finir, la juge se confond en excuse devant l’absurdité de la situation :
« Je veux juste vous dire à quel point je suis désolée que vous ayez été traitée de cette façon, personne ne mérite ça, en particulier dans une situation comme celle-là où vous avez manqué le programme de réhabilitation, vous n’avez pas cumulé d’autres charges… Donc vous auriez du être en prison pour une journée, maximum. Et je dois dire que vous auriez dû venir au tribunal, le fait que vous soyez en garde à vue est de votre faute, vous le comprenez n’est-ce pas? […] Mais une fois que vous étiez en état d’arrestation, vous n’auriez pas du être traitée ainsi c’est complètement inhumain, et inacceptable et je suis vraiment désolée que vous ayez à traverser cette épreuve. […] Au stade où nous en sommes, vous n’êtes plus en garde à vue, et j’espère que les heures nécessaires à votre libération vont vraiment mieux se passer. »
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