Publié le 15 mai 2015 — Chaque année, c’est la même chose : le mois de mai déboule et avec, sa flopée de jours fériés. Fête du travail, célébration du 8 mai 1945, jeudi de l’ascension, lundi de Pentecôte… Ça s’arrête plus. C’est l’avalanche. Quand ça tombe bien (des vendredis ou des lundis), ça fait un week-end de trois jours. Certaines écoles font le pont, ou bien si tu poses ton vendredi ou ton lundi et que ça tombe un jeudi ou un mardi, ça peut te faire un week-end de quatre jours.
C’est beaucoup. C’est bien. J’aime énormément cette période de l’année. Les jours fériés perdus en novembre ou en août, c’est sympa, mais c’est vachement moins que quatre en trente et un jours, faut dire ce qui est.
C’est bien et en même temps, ça a ses inconvénients.
Bon point : les jours fériés de mai, C’EST EN MAI
Tous les jours fériés ne sont pas en mai. Mais en mai, il y en a beaucoup. Ça, en plus des week-ends, ça fait un mois où, grosso modo, t’es active un peu plus de la moitié du temps.
Alors bon, je dis pas : si, sur la moitié du temps où t’as tout le loisir de glander, il pleut, ça craint. Mais bon, les jours fériés de mai, C’EST EN MAI ! (Je suis un peu première sur l’info, t’as vu). Soit la meilleure période de l’année, selon un sondage réalisé sur une personne qui n’est autre que moi. Au mois de mai, non seulement, il fait beau, mais en plus, les journées rallongent. Les gens sont de bonne humeur. Des fois il pleut mais bon, en vrai, ça va, sur le pro-rata du baromètre du coeur, on s’en sort pas mal.
C’est le PRINTEMPS quoi. Le vrai. Celui qui sent bon les premières odeurs de barbecue, et les fleurs toutes neuves écloses et le gazon fraîchement tondu. Le mois où les gens sont contents et joyeux, où on recommence à se couper les ongles de pied de temps en temps, chose qu’on est probablement nombreux et nombreuses à oublier de faire en hiver. Sauf que là, si on oublie de se couper les ongles, on peut blesser des gens. Parce qu’en mai, on ressort les chaussures ouvertes. Heureusement, on a tout le temps nécessaire pour aller s’acheter un sécateur pour se couper les 40cm d’ongles de pied.
C’est génial, les jours fériés en mai. J’ai l’impression que la vie, la moitié du mois, n’est qu’apéro en terrasse avec les copains et glande sur balcon/jardin/en terrasse.
Moins bon point : ça casse le rythme
L’inconvénient, c’est que le corps et l’esprit s’habituent vachement vite à la glandouille.
Ça marche dans les deux sens, en fait : quand tu commences à avoir cours trente heures par semaine (avec tous les devoirs et donc, le boulot à faire à coté, que ça implique), par exemple en arrivant au lycée, au début, ça pique, mais après, ça va.
Oui mais voilà : quand tu t’habitues à un rythme effréné et qu’à un moment, tu le stoppes, progressivement mais sûrement, t’as vachement de mal après à remettre la machine en route. Là, mine de rien, depuis le début du mois, on a eu des semaines de quatre jours. Imagine, quand tout sera fini ! Quand on ne pourra plus se dire « dans quatre jours j’aurais tellement rien à faire que j’aurais tout le temps de compter mes poils d’aisselle pendant trois jours ».
Moi quand, en fait, j’ai la flemme de compter mes poils d’aisselle.
Et d’un coup, quand on retrouvera un rythme normal, ce qui était notre quotidien tout à fait gérable va devenir plus fatigant que ça ne l’était juste avant. Et on va pas arrêter de se plaindre le temps qu’on se remette en marche, tout comme je suis présentement en train de le faire par anticipation.
Bon point : c’est l’occasion de déconnecter
Parfois, faut savoir prendre du recul sur les trucs stressants de la vie (les examens qui approchent, les résultats des examens qu’on attend, un truc important à faire professionnellement…) pour les affronter bien comme il faut.
Mai, aka le mois avec des jours fériés toutes les trois heures peut aider à souffler un coup, à vraiment se déconnecter, s’éloigner des « problèmes » pendant quelques heures ou quelques jours pour y voir plus clair. Quand tout va super vite le reste de l’année, ça peut faire vachement de bien de se poser un peu dans un coin, seule ou avec des copains, pour se vider la tête. On pourrait croire que ça ne sert à rien, que c’est du temps perdu, mais pas du tout : sortir la tête du guidon, ça aide finalement à mieux se repositionner dessus.
Sur le guidon, je veux dire.
Lena Dunham est sur un vélo. Elle a sa série à elle et est auréolée de succès. Elle n’a pourtant pas la tête trop proche du guidon. J’y vois un signe corroborant mon analyse.
Moins bon point : ça coûte cher
Que tu sois du genre à profiter du moindre jour de congés pour prendre un billet de train et aller visiter une ville, ou que tu préfères aller te faire un resto /un McDo/une bière/un jus d’orange avec tes potes, faut dire ce qui est : les temps libres, ça coûte un peu plus cher que d’être en face d’un prof ou au boulot toute la journée.
Écoute, je lutte pour trouver des points négatifs afin de nous aider à nous préparer à faire le deuil du mois de mai, je fais ce que je peux : bien sûr, il y a des plaisirs de jours fériés gratuits. Comme s’allonger dans un parc et chercher les formes d’organes génitaux dans le ciel, ou regarder des séries avec la fenêtre grande ouverte, le vent te chatouillant les sillons inter-orteils (ceux que je savais pas trop bien laver quand j’étais petite, maintenant que je me souviens. Du coup, je jouais avec les bouloches que j’y trouvais. C’était le bon temps).
Alors oublie tes habitudes pas chères et fais style que dès que tu as deux heures devant toi, tu t’amuses à brûler tes billets par grosse coupure en riant avec une voix gutturale. Comme ça, ça te rendra peut-être moins ronchonchon. Moi ça marche bien en tout cas.
Mais le plus mauvais point, le plus gros des inconvénients, c’est quand même que des fois, les jours fériés bah… Ça tombe le week-end.
Alors, prête à retrouver des semaines de 5 jours ? À moins que tu ne sois déjà en vacances jusqu’à la rentrée prochaine, si ça se trouve.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
et je suis à mi temps, sauf que pendant le mois de mai :
- mon chef a la fllemme de venir pendant les ponts, donc il me demande de le remplacer
- une de mes collègue a posé ses congés
- l'autre collègue est en arrêt maladie
-> résultat j'ai bossé plus que d'habitude, en plus y'avait personne c'était chiant et en plus du plus, le seul collègue qui me reste est sacrément incompétent au secouuuuurs
et en plus, ben j'ai eu des semaines où je bossais un jour sur 2, et c'est franchement chiant !
et en plus, j'ai galéré à trouvé un moment pour faire mes courses, vu que chaque fois que je pouvais y aller c'était férié du coup j'ai mangé de la merde tout le mois
et en plus à la toute fin du mois j'ai mes partiels ET je me fais enlever 2 dents de sagesses.
ben vivement juin hein !