Depuis 2012, tous les 11 octobre est célébrée la Journée Internationale de la Fille.
Pourquoi donc une journée de la fille, alors qu’il existe déjà une journée internationale des droits des femmes me direz vous ?
Parce que les petites filles et jeune filles, enfants et adolescentes, font face à des problématiques qui ne sont pas les mêmes que les adultes. Cette journée est donc dédiée à la défense de leurs droits et elles en ont bien besoin.
Rendre autonomes les filles pour leur permettre de faire respecter leurs droits
Cette année, le thème de la journée est « Autonomisation des filles : avant, pendant et après une crise ».
En effet, les filles sont les plus susceptibles de subir des effets nocifs dans le contexte d’une urgence climatique, d’un conflit armé ou encore d’une catastrophe naturelle…
Elles représentent aujourd’hui « plus de 75 % des réfugié•es et des personnes déplacées menacées par la guerre, la famine, les persécutions et les catastrophes naturelles » comme le rappelle Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO.
Un contexte dans lequel elles sont aussi plus sujettes aux violences sexistes et sexuelles, aux mariages forcés, dans lequel ce sont elles encore qui souffrent en premier de déscolarisation. Le nombre de mariages forcés a aussi tendance à augmenter de manière dramatique, « au prétexte qu’il faut les protéger » d’après ONU Femmes
:
« Selon une évaluation réalisée en 2013, le pourcentage des jeunes réfugiées syriennes en Jordanie mariées avant 18 ans est passé de moins de 17% avant le conflit à plus de 50% après celui-ci. »
Les droits des filles, une question de justice et de développement
Même hors situations de conflits et d’urgence, les filles se voient parfois refuser le droit d’aller à l’école. Leurs droits en matière de santé et en particuliers ceux qui ont trait à la maternité et à la sexualité sont bafoués. Elles sont cantonnées à des rôles genrés…
L’ONG Plan International donne quelques chiffres, pour avoir une idée :
- 62 millions d’entre elles en âge d’être scolarisées n’ont toujours pas accès à l’éducation
- 60 millions subissent des violences sexuelles à l’école et/ou sur le chemin de l’école
- 116 millions de filles de 5 à 17 ans sont exploitées
- 200 millions de filles et de femmes ont été victimes de mutilations génitales
- 15 millions sont mariées de force chaque année avant l’âge de 18 ans
- 2 millions sont enceintes chaque année avant l’âge de 15 ans
Comment me mobiliser pour les droits des filles ?
Aujourd’hui, de nombreuses associations se mobilisent pour faire connaître les droits des filles et mobiliser institutions et organisations internationales afin de les empouvoirer.
Par exemple, l’ONG ONE t’encourage à mettre en évidence le nombre de filles qui ne sont pas scolarisées grâce à une vidéo ou une photo de toi.
Dans la même veine, Plan International propose de poster sur les réseaux sociaux une photo de toi petite fille.
Et si tu désires agir concrètement en t’engageant dans une association, il existe des solutions ! Comme l’UNICEF qui recrute de jeunes ambassadeurs et ambassadrices qui peuvent promouvoir son action dès le lycée.
On avait d’ailleurs rencontré Jeanne qui t’expliquait de quoi il s’agissait dans ce podcast sur l’engagement avant 18 ans.
Si tu en as les moyens, tu peux aussi faire des dons pour cette cause à une grande variété d’associations, comme le programme de parrainage d’une fille lancé par Plan International par exemple.
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