L’asexualité est une orientation sexuelle qui commence à être reconnue comme telle depuis peu (même si ce statut est encore actuellement débattu). Elle désigne le fait de ne pas ressentir de désir pour autrui dans la majorité des cas. Voici une vidéo explicative de Laci Green, traduite par notre crew de sous-titreuses déchaînées (merci à elles, encore !)
(cliquez sur le bouton Sous-titres dans la barre s’ils ne s’affichent pas)
Organisée par les membres de AVA (l’Association de visibilité asexuelle), cette journée a pour objectif de sensibiliser le public à l’asexualité et faire connaître ce concept qui représente 1% de la population. Une situation qui isole parfois dans cette société qui va jusqu’à utiliser les codes sexuels dans des publicités pour du saucisson.
Un tumblr a également été mis en ligne en français pour tenter de faire comprendre l’asexualité et permettre aux asexuel-le-s de décomplexer : oui, les asexuels peuvent vivre en couple et oui, dans certains cas, ils ont une vie sexuelle. Certains ont une libido qu’ils doivent « soulager », d’autres pas, certains ont des fantasmes, d’autres pas.
Donner de la visibilité aux asexuels, leur permettre de s’exprimer, de ne plus se sentir « à part », isolé, tel est l’intérêt de cette journée. Un sujet dont on parle peu le reste du temps. D’ailleurs, on vous encourage à contacter Brigitte par mail (brigitte[a]madmoizelle.com) ou à utiliser le formulaire de contact : elle se fera une joie de vous faire témoigner sur l’asexualité dans un article qui devrait voir le jour d’ici quelques semaines !
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Les Commentaires
Source
Voici un schéma proposé par les asexuels pour mieux comprendre où se trouve l'asexualité dans la grande famille des orientations sexuelles.
Traditionnellement, on utilise l'échelle de Kinsey qui crée deux pôles opposés : l'hétérosexualité et l'homosexualité. Selon cette échelle, la bisexualité serait à mi-chemin (et il y aurait donc des nuances de bisexualité entre les deux).
L'asexualité y est vue comme une catégorie à part, souvent associée, à tort, à un manque de libido (pulsions sexuelles). Comme je l'ai dit, l'envie de sexe et l'envie de l'autre sont deux choses distinctes.
Ce schéma replace l'asexualité sur une échelle d'intensité et en fait plus un pôle opposé à la bisexualité qu'une catégorie à part. On peut faire le même schéma avec les orientations romantiques (et ainsi sortir des normes hétésexuel - hétéroromantique ou homosexuel - homoromantique).
Les grey-A ou demisexuel-le-s sont majoritairement des gens asexuels à exception, mais on pourrait également évoquée des phases d'exception asexuelles chez les hétéro, les homo ou les bi puisqu'il s'agit d'une échelle d'intensité et non de deux extrêmes.
Cependant, je pense réellement que l'asexualité et le concept de grey-A concerne principalement ceux qui se trouve du côté "asexuel" de l'échelle (même si cela peut arriver à n'importe quel moment ou ne pas être figé dans le temps), du moins tant que les étiquettes nous seront nécessaires.
En revanche, l'intérêt de cette multiplication d'étiquettes, c'est de montrer à quel point nous avons tous un rapport très personnel à notre sexualité.
Si la société nous dit : hétérosexuel hétéroromantique par défaut, occasionnellement homosexuel homoromantique, peut-être bisexuel biromantique/hétéroromantique (sinon, tu es homo refoulé) et surtout cisgenre, les étiquettes nous disent : tu peux être la combinaison que tu veux, tu n'es pas malade !
Agenre - hétérosexuel - homoromantique ? C'est possible !
Transexuel - asexuel - biromantique ? C'est possible !
Cisgenre - pansexuel - hétéroromantique ? C'est possible !
Est-ce que ça peut changer ? Oui ! Est-ce que ça veut dire que l'identité précédente était un mensonge ? Seulement dans une société normée et figée.