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Ces jouets qui m’ont fait croire qu’un métier était cool

Avoir de nouveaux jouets, ça nous rendait dingos, quand on était petit•e•s. Mais certains allaient jusqu’à nous donner des velléités professionnelles pas toujours très réalistes !

— Article initialement publié le 24 décembre 2014

Chaque fois que, petites, on avait un nouveau jeu ou jouet, c’était pour beaucoup d’entre nous un sentiment de joie inexplicable qui nous sautait à la gorge. L’assurance de ne pas s’ennuyer pendant les jours qui suivent, le sentiment de nouveauté, le fait d’avoir un nouvel objet avec de nouvelles couleurs, un nouveau divertissement rien qu’à nous, sur lequel passer des heures.

Y avait les jeux auxquels on se contentait de jouer pendant longtemps, et puis les autres, ceux qui marquaient et faisaient rêver au point d’inspirer notre avenir professionnel. Voici mon top 4 de ce type, dépourvu, malheureusement, de ma carrière de conductrice de voitures télécommandées — parce qu’on m’a tout de suite dit que ça n’existait pas. Triste désillusion de l’enfance.

Le Cluedo

Le Cluedo, pour moi, c’était le meilleur jeu du monde : je demandais à mes grands-parents d’y jouer avec moi pendant des heures, je le proposais à chaque copine que je voyais après l’école en espérant super fort qu’elle dise oui et qu’on ne joue pas encore à l’élastique… Je m’ennuyais même pas, alors que le principe est toujours le même : découvrir qui a tué le Docteur Lenoir, avec quelle arme et dans quelle pièce. Ça pourrait être redondant, mais ça l’était pas. Au point que je me voyais bien faire ça toute ma vie, à grande échelle.

cluedo

À cause (ou grâce à, je sais pas) du Cluedo, je me disais qu’être enquêtrice, ça se faisait toujours dans un grand manoir anglais, de nuit, avec des loupes et une odeur de feu de cheminée et de pipe. Et je voulais être inspecteur de police. C’était un peu ambitieux, parce que la dernière fois j’ai testé une escape room, j’ai pas trouvé un seul indice, mon cerveau préférant vraisemblablement me faire aller de droite à gauche dans la pièce comme si j’apprenais à danser la Macarena : c’est dire à quel point on est mal barré en terme de réussite professionnelle.

À lire aussi : La Pièce, une nouvelle « escape room » parisienne à tester d’urgence

En plus, depuis, j’ai appris que la réalité des gens qui travaillent dans les secteurs de police ne ressemble pas vraiment au Cluedo, que l’ambiance y est moyennement à l’interrogatoire au coin du feu et que personne ne t’apporte du thé et des petits biscuits pendant que tu bosses. Nul.

Barbie grosse frange

Je sais plus à quel âge j’ai eu ma première Barbie, mais je sais que j’étais pas très grande. J’avais trop envie de lui ressembler. Je me disais que c’était peine perdue pour la silhouette tout longiligne (j’avais un corps de petite fille), peine perdue pour la peau en plastique, mais je pouvais peut-être faire un truc pour les cheveux…

L’acquisition de ma première Barbie coïncide avec un passage chez le coiffeur, qui a totalement obtempéré (sans même un bienveillant « Wowowo, t’es sûr Billy Bob ? Parce que ta requête elle est CHEUM OH LALA tu vas ressembler à un champignon ») quand je lui ai demandé une frange bombée. J’étais ravie. Je me trouvais superbe. En vrai j’avais comme un nid d’oiseau sur le haut de la face, mais je m’estimais super jolie, avec cette frange toute laquée qui partait vers l’avant comme si elle essayait d’échapper à mon front parce qu’il voulait, je sais pas, lui faire une frite sur le cul.

Du coup je voulais être coiffeuse, pour me refaire la même tous les jours. Je te laisse imaginer à quel point ma vie aurait été en tous points différente si j’avais suivi cette ambition (et je ne juge pas celles qui aiment ce genre de frange, hein, je dis juste que ça m’allait pas du tout). Comme bloquée dans les 90’s.

barbie cochonne

Au fond, les Barbie auraient surtout dû me guider vers une autre voie : celle de la sexologie — vu que je les faisais forniquer TOUT. LE. TEMPS.

Docteur Maboul

Quelques semaines plus tard, j’ai eu une fascination pour le Docteur Maboul. Le principe est d’opérer un monsieur dont le corps est contellé de trous avec des trucs blancs en plastique dedans. Tu dois attraper ces bidules sans toucher les bords de la cavité, sinon le nez du patient s’allume.

Ce jeu d’apprenti chirurgien m’a donné très envie d’exercer ce métier, alors qu’habile comme je suis, mon patient n’arrêtait pas de mourir. Et puis, rappelons-le, rien sur la boîte ne dit « Si jamais vous voulez vraiment devenir chirurgien-ne, sachez tout de même que ça demande vachement plus de boulot que de retirer des bouts de plastique du corps d’un être humain. Sachez également que, si vous touchez des parties endommageables d’un patient humain, son nez ne s’allume pas pour vous prévenir. Faites gaffe, quoi » !

docteur maboul

Comme un rêve en remplace un autre, très vite, je suis passée à un autre projet de carrière…

À lire aussi : Player Lambda, le testeur de jeux vidéo le plus drôle

Le Meccano grande roue

Les Meccano, j’en étais complètement dingue : j’arrêtais pas de les monter et les démonter jusqu’à ce que perte de pièces s’ensuive. J’en avais quelques modèles, commandé et reçus à Noël, et j’en étais foutrement contente. Jusqu’au jour où je suis allée chez un cousin et qu’il avait la grande roue Meccano. Celle qui prend vachement de temps à mettre en place, mais qui tourne toute seule.

J’étais comme une folle : j’avais des étoiles dans les yeux et de la bave au coin des lèvres. Non seulement je voulais la même à mon anniversaire, mais en plus, je voulais devenir propriétaire de grande roue pour pouvoir la démonter et la remonter à chaque déplacement de la fête foraine. J’aurais mis La Lambada et La Cucaracha en boucle en fond sonore et tous mes clients auraient été super contents.

Bon, sauf qu’il faut être quand même hyper multi-tâches pour exercer ce genre de métiers, et puis surtout, une vraie grande roue, c’est vachement plus grand et plus de responsabilité qu’une grande roue Meccano. Des responsabilités de type « vies humaines entre tes mains ». Je me sentais pas capable de gérer le stress du coup de vis oublié. Faut pas déconner avec la vie des gens, eh !

Et toi, quels sont les jouets qui auraient pu marquer ta carrière (ou ont réellement marqué ta carrière, d’ailleurs) ?


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Les Commentaires

10
Avatar de A Little Monster
23 décembre 2015 à 17h12
A Little Monster
La dinette et le métier de chef ,le soulagement de ne pas avoir poursuivie dans cette voie après avoir vu cauchemar en cuisine
1
Voir les 10 commentaires

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