Quand je suis allée voir Joséphine, je n’étais pas forcément hyper enthousiasmée : j’aime beaucoup Marilou Berry, j’étais contente de voir Bérengère Krief sur grand écran mais… la bande-annonce m’a glacé le sang jusqu’à la bile. Pire, les affiches collées un peu partout m’ont fait fondre les globes oculaires avec ce rose qui m’assurait que ce film allait sentir le tarama Eco+ à mille mètres.
Et puis j’ai posé mon séant dans le siège du cinéma et je me suis vite laissée prendre au jeu. Finalement, les campagnes d’affichage étaient bien plus certifiées cliché-fifille que le film, qui m’a vraiment surprise par son humour.
Le pitch est le suivant : Joséphine, célibataire, a presque 30 ans et un magnifique bouli (sur lequel elle complexe alors qu’il y a des gens qui seraient prêts à se les gonfler à la pompe à pneu pour avoir le même).
Elle cherche l’homme parfait, de préférence imberbe dorsalement parlant et bon cuisinier. Lors d’un repas de famille, alors que son esprit est quelque peu embrouillé par les bulles de champagne, elle met le doigt dans l’engrenage d’un mensonge qui pourrait bien lui coûter sa petite vie tranquille et son job un peu chiant.
Il va sans dire que le reste de l’intrigue tourne principalement autour de ce quiproquo, annoncé dans le trailer que je te déconseille de regarder si tu n’as pas envie d’en savoir trop :
Un personnage principal drôlement cool
Je vois difficilement comment on pourrait sortir du film sans avoir pensé une seule fois à Bridget Jones. Joséphine et elle sont blondes, célibataires, occupent leur quotidien avec des relations clignotantes dans lesquelles elles ne s’épanouissent pas, ont le même groupe d’amis (un gay et deux filles qui savent faire preuve de franchise avec elles) et une certaine facilité à se fourrer dans des situations absurdes et à première vue inextricables.
Alors oui, je sais, j’imagine que ça doit être un peu lourd pour l’équipe du film de toujours lire la même comparaison dans les critiques, mais les faits sont là. Ceci dit, petite différence : le personnage de Joséphine est moins concon et plus cynique que Bridget Jones.
On n’a clairement pas autant envie de la prendre par le col pour la remuer dans tous les sens en la sommant de se sortir les doigts. Ça fait du bien de voir qu’une comédie romantique peut avoir pour premier rôle une fille qui cherche à tout prix un mec (ce que je trouve assez pénible au cinéma) sans pour autant sombrer dans le côté le plus sombre de la dépendance affective (ce qui annule une grosse partie de la pénibilité).
Joséphine, l’anti-héroïne qui pourrait ressembler à une de nos potes, prend forme* sous les traits de Marilou Berry. L’actrice est parfaite dans le rôle (comme tu l’as peut-être remarqué dans le Street Style du personnage) et porte vraiment le film sur ses épaules au détriment des rôles secondaires tous sympas, mais pas assez présents à mon goût.
*Pardon, j’ai vraiment pas fait exprès parce qu’en plus, le reste du monde a déjà fait ce jeu de mots et c’est gonflant.
Finalement pas grand chose à voir avec la BD
Je ne t’apprends probablement rien, mais
Joséphine est une adaptation cinématographique de la BD du même nom de Pénélope Bagieu. Bien, alors faisons-la courte : l’intrigue est trèèèèès largement revisitée et n’a finalement pas grand-chose à voir avec celle de la version papier.
En revanche, l’ambiance est bien restituée et je ne pense pas que la Joséphine de la BD se se serait sentie trahie par la Joséphine du film : j’ai bien retrouvé l’humour sarcastique et le côté mi-attachant mi-tête à claques du personnage, son côté borderline et sa tendance à tout faire foirer.
Joséphine, c’est DRÔLE
Bah ouais. Joséphine est pour moi une comédie franchement réussie : j’ai souri presque tout le temps et me suis laissée surprendre à vraiment éclater de rire à plusieurs reprises, ce qui ne m’était pas arrivé au cinéma depuis la fois où j’étais allée voir Intouchables après un apéro un peu trop chargé une journée fatigante.
Bien sûr, le film a quelques défauts. Rien de bien dramatique, juste quelques petits passages qui auraient mérité un peu plus de rythme à mon sens. Si je me focalise sur un exemple tout bête, le coup de la chorégraphie ne m’a pas fait remuer des épaules — que j’ai pourtant très bon public.
Les dialogues sont généralement très bons, parfois incisifs pile comme il faut, le comique de situation est un peu lourd mais efficace. Et puis, surtout, les acteurs sont vraiment au poil, partants pour t’emmener à cheval sur leur dos faire une balade sur le chemin de l’humour accessible.
C’est beau, ce que je dis.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Elle est mignonne en brune :
Et cheveux courts, pourquoi pas !