Cette fois-ci, je crois que c’est le bon. Vraiment. Je crois avoir trouvé la perle rare, l’être directement décalqué sur mon âme, le chibre unique pour me gouverner toute entière. Je suis une Josée comprise de la tête au slip, et ça fait du bien. Je ne pensais pas arriver à un tel point de plénitude. Je ne suis qu’ataraxie noyée dans le foutre et le lubrifiant. C’est si bon de se sentir en vie comme ça, libérée de toute tension.
Des histoires moisies, j’en ai eues. Les séances de touchi-toucha qui se terminaient en improvisation digne d’une performance d’art contemporain, j’en ai par-dessus la tête. Josée a bien vécu.
Je déconne. En fait, j’ai toujours eu une vie sexuelle assez classique, si on oublie le fait qu’on m’a déjà pété dans la bouche. Je n’ai jamais regretté mes expériences sexuelles car elles ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui : une fille qui pince les lèvres quand elle fait un 69.
Mon berlingot à la place de cette poignée de porte : un rêve encore inaccompli.
Je n’ai jamais eu de folles aventures d’un soir (enfin si, mais je m’en rappelle plus, rapport à mon taux d’alcool, donc ça compte pas). C’est marrant : en général, quand je dis ça, les gens me regardent comme si j’avais raté ma vie. Ai-je raté ma vie ? C’est le moment de me le dire maintenant ou de se taire à jamais, les madZ.
Je vais bien, tout va (trop ?) bien
Quand j’ai quitté une conquête, c’était toujours pour une autre, tant et si bien que je n’ai pas connu le célibat depuis presque huit ans. Tout ce que j’ai pu expérimenter rentrait dans les limites bien connues de la moitié inférieure de mon copain du moment.
Je suis depuis un bout de temps dans une relation qui dure. J’ai trouvé un mâle à ma taille avec qui je m’emboîte à la perfection (oui, un jour j’en ai eu marre qu’à chaque missionnaire avec mon ex, je me retrouve avec une splendide vue sur son nombril — qu’il avait fort poilu). Avec mon nouvel Apollon à la crinière blonde, c’est parti pour durer des millénaires, et bien plus encore.
Pourtant, parfois je m’étonne : comment est-ce possible de ne faire aucun faux pas ?
Ne lui arrive-t-il jamais de lâcher la carbonara un peu trop tôt ? De faire tanguer une brouette enflammée ? De taper à la mauvaise porte ou de fantasmer sur l’insertion impromptue de cucurbitacé ? Non. Ses recherches YouPorn sont blanches comme mes fesses, et, avec ses airs de Saint, son pénis mériterait une auréole.
Rien ne peut se permettre de contrarier nos ébats. Rien, si ce n’est un petit problème technique aussi récurrent qu’étonnant.
Josée et le Prince de sang séché
Le problème avec ma conquête de longue date, c’est qu’à chaque fois que je passe à la casserole… c’est un peu comme si c’était la première fois. C’est génial, dans le sens où j’ai l’impression d’être toujours désirable, même quand j’ai les aisselles un peu trop humides, une haleine de canalisation et l’oeil droit encore collé. Cependant, que ton mec prenne ton entrejambe pour le trésor de Barbarossa à chaque fois, ça n’a pas que des avantages.
Le truc, c’est que mon bel éphèbe au torse glabre met vraiment beaucoup de coeur à l’ouvrage. Beaucoup, voire beaucoup trop. Il est tellement dans l’expectative, grisé à la vue de ma parfaite nudité, que son corps lâche.
Il exprime un trop-plein d’émotion. Il lâche les vannes. Et, surtout, il réalise à chaque fois un hommage touchant à la culture japonaise du manga.
Son nez pisse le sang.
La première fois j’ai cru à une coïncidence. C’est vrai qu’il arrive à tout le monde de se péter un vaisseau dans la cavité nasale. Son petit museau n’avait simplement pas choisi le bon moment pour s’exprimer. Il est allé essuyer sa honte dans un Kleenex, tandis que je réfléchissais déjà à l’endroit où trouver du détachant pour tissu.
La première fois, c’était drôle.
La deuxième fois n’a pas vraiment tardé. À partir du moment où son chevalier intrépide entr’apercevait la forêt interdite, dans un frisson, son nez se mettait à bouillonner. Ça s’est reproduit. Il m’est déjà arrivé de finir une partie de jambes en l’air avec de l’hémoglobine plein la tronche. Je suis une fervente admiratrice des films gore, mais bon, je n’en attendais pas tant.
Dire que ça arrive à chaque fois serait faux. Dire que ça arrive quelques fois serait un euphémisme. Je passe des séances d’activité sexuelle propre comme un linceul, et d’autres à essayer de concurrencer Carrie White. C’est comme ça.
Du coup, nous ne sommes JAMAIS en pénurie de mouchoirs, et je n’ai jamais été aussi familière avec les poils de nez d’un garçon. C’est ça, la vraie proximité.
Avant de rencontrer mon mec, je me demandais franchement sur quelle théorie se basaient les mangas, avec leurs scènes étranges où les personnages masculins saignent du nez à l’approche d’une créature sexy ou à la vue d’un bout de culotte. Je le sais, maintenant. Ce n’est pas un mythe poussiéreux, ni une théorie qui pue le complot. C’est un fait avéré : certains hommes éjaculent aussi par le nez.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je pensais que c'était une légende urbaine, le genre de trucs que les parents Japonais racontent à leur fils pour lui faire peur et l'empêcher de se masturber, ce genre de choses... Mais maintenant, je sais x)
Et comme poupetasse un peu plus haut, ben finalement je trouve ça un peu mignon Au moins, t'es sûre de lui faire de l'effet. Ou alors, il est tellement fatigué rien qu'à l'idée de lancer l'assaut que son corps proteste à l'avance...? Mystère et bubble-gum.