Je tiens à préciser que trouver un mec au fin fond de l’Oregon, États-Unis, n’est pas chose aisée. Les mâles du coin ont tendance à arborer la tache de graisse et à s’habiller comme des épouvantails. Alors, forcément, quand j’ai vu ce beau mâle avec des fringues assorties au comptoir d’un bar, j’ai fini par l’aborder et par lui donner mon numéro.
Quelques dates plus tard, avec ce jeune homme qui se révèle être un parfait gentleman, je finis par le ramener chez moi. On dit bonsoir à ma douce colocataire et on se dirige vers la chambre. Il avait l’air content, moi aussi. On s’embrasse. En fait, il était un peu trop content. Je n’ai pas vraiment eu le temps de réaliser ce qu’il m’arrivait : après huit mois d’abstinence forcée, voilà que je suis nue comme un ver en compagnie d’un gars qui se touche le torse et m’ordonne de le regarder faire. OK.
VAS-Y, BABY, KIFFE.
Soit, on a tous nos petits travers, alors pourquoi pas. Je le regarde et force est de constater qu’il est vraiment bien foutu : la chaleur recommence à monter. Monsieur décide de me faire une petite gâterie et tout allait très bien jusqu’à ce que je m’entende dire dans la langue de Shakespeare que j’ai « vraiment un beau vagin
». Il ne me laisse pas le temps de répondre et se concentre à nouveau sur mon minou avant de se mettre à gémir comme un buffle. J’ouvre un œil, un peu inquiète, et crois constater que mon partenaire est en train de se fourrer un doigt dans l’anus. J’ai préféré refermer les yeux.
Quelques instants plus tard, il est en moi et c’est la que débute la bande-son digne d’un film porno la plus longue de ma vie. Ce jeune homme tenait absolument à me signifier son bonheur en répétant « Ah… yeah… fuck… ah ». Pendant une heure. Car oui, il était sûrement le frère du lapin Duracell.
Monsieur m’a également fait expérimenter de nouveaux plaisirs, tels que la morsure surprise qui pique un peu quand même, le tirage de cheveux en levrette, et les tentatives plus ou moins réussies de m’étrangler. Toutes ces techniques avec qui j’étais jusqu’ici très peu familière furent accompagnées de commentaires déclarant à quel point nous étions sexy ensemble. Allons bon.
Probablement un fan de Californication.
Après 45 longues, mais agréables, minutes à me faire besogner, le jeune homme s’arrête un peu et reprend son souffle avant de me demander si j’en ai fini. Je réponds avec un « non » un peu hésitant pour me voir répondre ce que je traduirais par : « Bien, car moi non plus. Je vais te péter en deux ». Et Dieu sait qu’il l’a fait. C’est également à partir de ce moment-là que j’ai prié à peu près toutes les divinités de cette terre, y compris celles d’Égypte ancienne, de bien vouloir mettre fin à ce truc de taré.
Un peu plus d’un quart d’heure plus tard, mes prières fut exaucées : Monsieur devint soudain doux comme un agneau et réclama des câlins. Après quelques dizaines de minutes bien tendres (où je me demandais ce qui allait bien pouvoir encore me tomber dessus), le jeune homme va aux toilettes, fait ce qu’il a à faire la porte ouverte, revient, et lâche un énorme pet.
Je le raccompagne ensuite jusqu’à la porte, et nous passons devant ma chère colocataire, qui ne manqua pas de me signifier qu’elle avait entendu à quel point Monsieur avait été enthousiaste. Aujourd’hui, j’ai mal de partout et je ne peux pas la regarder sans éclater de rire. Pourtant, c’est quand même dur de penser que ce mec est en liberté dans la nature, à courir les bars.
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