Il y a quelques semaines, j’attaquais mes premiers jours de vacances. Non contente de profiter un peu des joies de l’ivresse en semaine et des grasses mat’ jusqu’à midi, c’est en liesse que je me suis rendue à la soirée d’anniversaire de l’un de mes amis. Célibataire et en vacances, qui de plus libre que moi ? (Peut-être Max).
J’arrive donc chez l’homme de la soirée, camarade de joies et de peines depuis plusieurs années, afin de festoyer comme il se doit. La soirée avance, nous sommes pour l’instant en petit comité, mais je m’amuse bien.
Jusqu’à ce qu’arrivent de nouvelles personnes, toutes aussi prêtes que nous à faire la fête, et dans le lot, un garçon avec lequel j’ai toujours senti une certaine tension sexuelle. Pour le moment, je n’y prête guère attention, et continue à m’abreuver de vin et autres spiritueux jus de fruits. Évidemment, avec tous les breuvages que je m’étais envoyé dans le gosier, je fus assez vite passablement ivre, et donc encore plus désinhibée que d’habitude.
Josée en chasse, et bourrée, accessoirement.
La soirée se passe dans une grande joie : nous chantons, nous dansons et nous nous aimons les uns les autre. Mais il est vrai que je jetais quelques coups d’œil à ma cible de la soirée. Quand soudain, je ne sais plus comment, je me retrouve, d’un coup d’un seul, à discuter en tête-à-tête avec ce dernier ! De fil en aiguille, nous finissons par nous embrasser, mettant le feu aux poudres. S’ensuivit une soirée de fougueuses embrassades et autres danses à deux plutôt… agréables.
Et puis vint le moment de se coucher. Nous décidâmes d’un commun accord, le dit jeune homme et moi-même, de nous ébattre fougueusement dans un lit deux places, avec l’accord de mon ami.
Ce fut une partie de jambes en l’air, durant laquelle ce jeune homme fut efficace, attentionné et pas avares en compliments, ce qui ne fait pas de mal à l’ego, vous en conviendrez.
Une fois notre petite affaire terminée, j’avoue que je me suis endormie comme une malpropre, ne l’embrassant pas et ne lui adressant même un mot : je me retourne, et je roupille direct dans mon costume d’Eve (n’oublions pas que j’étais ivre ; vu qu’en temps normal, je m’endors très vite, alors quand je suis soûle, je vous laisse imaginer le tableau). Pas super sympa, j’avoue.
Le lendemain matin, aussi fraîche qu’une bouteille de bière laissée des heures au soleil, je me réveille tôt, devant rejoindre ma mère pour quelques affaires administratives. Étant dos à ma conquête d’hier soir, je me retourne pour au moins le saluer en partant : vu que la veille je me suis endormie plus vite qu’un paresseux, c’était la moindre des choses. Et là…
Quelle ne fut pas la stupeur en me réveillant de trouver à mes côtés non pas ma conquête d’hier soir, mais mon ami, celui qui nous recevait. Mon pote, avec qui j’ai toujours entretenu une relation plus que platonique, et qui sort avec une de mes amies.
Ma réaction en remarquant que j’avais affaire à la mauvaise personne.
L’espace d’une demi-seconde, je me suis demandée si je n’avais pas couché avec lui hier soir. Mais même en étant ivre à en devenir un arroseur automatique de vomi (oui, cette métaphore est merveilleuse), je ne fais jamais ce que les jeunes appellent un black-out : en gros, je me rappelle TOUJOURS de mes soirées dans leurs moindres détails, toujours. Ma mémoire et moi sommes plutôt bonnes amies.
Le motif de ma panique ne résidait donc pas dans le fait d’avoir potentiellement couché avec un de mes potes (car je savais que ce scénario était parfaitement impossible, et ma mémoire me le confirmait), mais bien dans le fait que je me suis donc réveillée nue comme un ver dans un lit, à côté de lui. Et tous mes vêtements de son côté du pieu, bien évidemment…
Mon esprit embrouillé par l’alcool de la veille et par la surprise du réveil eut quand même la vivacité de viser la salle de bain, véritable havre de paix à mes yeux. Enveloppée d’une serviette de bain, j’ai récupéré mes affaires au pied du lit dans lequel mon pote dormait toujours à poings fermés.
Ni une ni deux, je me rhabille en vitesse, tout en ayant à l’esprit cette question fort intéressante : MAIS C’EST QUOI CE BORDEL ?!
Je descends pour récupérer mes chaussures et mon sac afin de rentrer chez moi, mais l’esprit toujours aussi embrumé, j’eu besoin d’en avoir le cœur net : je remonte les escalier, j’ouvre la porte de la chambre dans laquelle j’avais passé la nuit, et j’y vois mon pote endormi. J’ouvre alors la porte d’une autre chambre, et je vois dans un lit une place mon partenaire de la veille, endormi lui aussi.
Perplexité.
Toujours aussi perplexe, mais sûre de n’avoir rien fait de mal, je rentre chez moi et passe tout de même ma journée pépouze.
Ce n’est que le soir, en arrivant chez une de mes amies, lui racontant, hilare, mon réveil presque kafkaïen (oui, j’adore exagérer), que je décide d’appeler l’ami auprès duquel je me suis réveillée le matin afin de connaître le fin mot de l’histoire.
C’est alors qu’il me raconte, hilare lui aussi, qu’en réalité, pendant que mon José et moi nous amusions dans le plus simple appareil, lui et les autres copains restés éveillés mettaient en place un plan machiavélique pour essayer de me faire perdre la tête le matin : ils complotaient en effet pour que l’un d’eux remplace mon partenaire dans le lit, une fois que je me serais endormie, histoire de me faire croire que ce n’est pas avec lui que j’ai couché. De ce fait, mon José se retrouva un peu au pied du mur, et dut céder à l’esprit taquin de ses camarades (mais il m’envoya tout de même un SMS d’excuse le lendemain).
De vils farceurs donc, mais dont aucun n’eut le courage de mettre à exécution leur plaisanterie ! C’est donc mon ami qui s’y colla, et qui, tout penaud, s’assit sur le lit pour s’endormir presque instantanément. C’est moi qui lui ai appris au téléphone que j’étais complètement nue à côté de lui, détail qu’il n’avait même pas remarqué ! Réfléchissant à la situation, il se sentit un peu bête, mais nous rîmes à l’unisson en repensant à cette blague, dont l’idée de ne m’étonne absolument pas, venant de sa part, et que j’ai plutôt bien vécue.
Bref, plus de peur que de mal, et une farce plutôt drôle en résumé, mais heureusement que je me souvenais de toute ma soirée, sinon je me serais sentie plutôt mal ! Réfléchissez-y si cette histoire vous donne des idées…
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Les Commentaires
Je dirai que c'est un peu dépendant de notre résistance à l'alcool, moi passé un certain seuil je peux plus marcher sans tomber, en général j'arrête de boire à ce moment là, qui sait peut-être que passé ce stade je deviendrai amnésique, mais les seules dont je devrai me rappeler seraient le sol, ou un canap, ou un lit..
En tous cas petite note à part parce que je l'ai bossé hier ( révision = la cuite en théorie, pas en pratique ), l'amnésie alcoolique est pas reconnue par la loi, c'est plutôt une circonstance aggravante en cas de délits alors évitez de trop boire et de faire de la merde si vous savez que vous avez la perte de conscience facile