— Publié le 11 septembre 2014
C’est arrivé alors que j’étais âgée de 20 ans, que j’avais découvert la joie de l’indépendance seule dans un appart, avec un salaire consacré au remplissage d’un dressing IKEA à la solidité douteuse, et qu’était venu le bonheur d’une vie sexuelle sans limites et dans une totale liberté (« Mais maman, je te jure, on jouait au Monopoly ») !
Bref. Ma meilleure amie s’était mis en tête de me débarrasser de mon célibat ou de mes plans foireux en me présentant la perle rare, en l’occurrence l’ami d’un ami d’un voisin d’un ami.
C’est au cours d’une soirée arrosée que j’ai rencontré J-G. Ce garçon avait un prénom composé et un nom de famille qui sentait bon la tapisserie murale en velours et les feuilles d’or autour des miroirs. Il avait une belle éducation, des conversations nourries, et une apparence plus que flatteuse.
Oh ! La perle en était bien une !
Au cours de la soirée, tout ce beau monde étant un peu éméché et la tortilla venant à manquer, la discussion est devenue profonde :
« Et vouuuus, c’est quoi vos meilleures expériences sexuelles ? »
Autant dire que mes hormones n’ont fait qu’un tour quand j’ai appris de sa propre bouche que J-G n’avait pas peur des clubs chauds chauds du cap d’Agde, et que les plans à trois, il en avait fait, mais qu’il « préfère focaliser toute la concentration sur une seule femme ». Ni une ni deux, je l’ai trouvé sexy et parfait pour moi.
Deux jours après des rendez-vous au resto, des balades, des baisers passionnés et j’en passe, le voilà en train de se déshabiller dans mon corner IKEA. Pendant ce temps, j’arrangeais ma couche de tous les jours : deux mezzanines, qui, collées l’une à l’autre, se transformaient en un grand lit de 160cm très confortable.
Après quelques préliminaires complètement inutiles vu la température de la pièce, je me fais violemment projeter sur mon « lit », et là, c’est le drame : monsieur n’en peut plus… Il s’agite, prend son pied, gémit, mais moi ? Rien. Je rêve, je ne sens rien DU TOUT !
Non je ne rêve pas. Le bougre n’est pas en moi…
Il est entre mes deux mezzanines ! Cet homme fait du sexe avec mon mobilier !
Un éclat de rire a résonné dans son oreille gauche et mes larmes de rire n’ont pas arrêté de couler. Le Dom Juan de la Roche Bobois s’est arrêté, est devenu tout rouge, s’est rhabillé en vitesse et a quitté mon antre…
Après ça, je n’ai plus eu de nouvelles.
J’ai appris par nos potes communs que ce garçon n’avait en fait jamais touché une fille, et que maintenant il croulait sous une montagne de honte. Je me suis sentie bête et monstrueuse. Mais alors, pourquoi avait-il dit toutes ces choses à cette fameuse soirée ? Le mystère plane toujours…
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