Un vendredi soir, après une semaine de merde chargée, je suis rentrée passer ma soirée seule chez moi à chiller dans mon lit, une bouteille de pinard à gauche, un plaid à droite.
Bien installée dans ma flemme, je tape ALLO RESTO dans ma barre de recherche et clique directement sur mon restaurant indien préféré, ce soir c’est la fête, c’est me time, j’enclenche le mode t-shirt/slip, bref : je me la donne.
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Une demi-heure plus tard, je reçois mon festin : des beignets de poulet, des naans, plein de sauces, du riz aux amandes et aux noix de cajou et un million d’autres trucs à peu près. J’ai déjà dit qu’on était vendredi soir ?
Vu que l’humeur est à la détente, je dévore tout comme un porc — pas le temps de choper des couverts pour les beignets de poulet et les naans, la vaisselle c’est pas très détente comme concept.
Mon truc pref dans les sauces de plats indiens, c’est celle qui est hyper épicée, avec des petits bouts de piment dedans et tout.
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J’aime tellement que je finis généralement le petit pot avec mes naans ET mes beignets de poulet parce que cette sauce est vraiment ouf. Je finis de manger, je remballe tout, je rince mes doigts tout gras et retourne glander.
J’ai jamais dit que j’étais une lady
Je poursuis ma soirée en solo en compagnie de la bouteille de pinard achetée plus tôt : j’ai mon verre à moutarde Reine des neiges, ma boutanche et la saison 5 de Friends, je suis bien.
Au bout d’un moment, je décide de vraiment faire de cette soirée une fête et balance ma culotte de l’autre côté de la pièce.
Pas de raison que Belinda n’en profite pas aussi, alors je commence à me caresser la teuch avec la vigueur de Bob Sinclar derrière les platines et je rock cette party autant que faire se peut.
ROCK THIS PARTY DANCE EVERYBODY !
Soudain, je ressens de légers picotements et réalise lentement que j’aurais peut-être dû un peu plus m’appliquer lors de la session lavage de mains… puis je me dis qu’en fait, j’ai juste rincé les bâtardes et qu’elles sont probablement encore maculées de sauce indienne extra piquante.
Je retire mes doigts plus vite qu’un participant de Fort Boyard à l’épreuve des pots surprises et remets ma culotte.
Sauf que les picotements s’intensifient, c’est évident : je viens de me cramer la chatte au feu grégeois indien, je suis à ça d’accoucher d’un démon qui viendra tuer mes ennemis, enfin je douille quoi.
Premier réflexe, je chope mon spray d’eau thermale apaisante (pour le visage donc) et m’asperge l’entrejambe avec mon extincteur improvisé.
« IL SUFFIRAAAA D’UNE ÉTINCELLE, D’UN RIEN, D’UN GESTE » (Jean-Philippe Smet dit Johnny Hallyday)
Je me souviens du prix de cette bombe et cours sous la douche en passant par le salon, mon t-shirt toujours sur le torse mais cul nu, en jetant un petit regard sur le côté pour vérifier qu’il n’y a pas de voisin en face qui puisse être témoin de la scène.
Ma teuch si c’était David Tennant
Je tire le rideau, je fais couler l’eau pour qu’elle ne soit pas trop froide (je me crame déjà assez la moule comme ça, je vais pas lui faire subir une
douche écossaise par dessus le marché) et j’asperge le tout.
Là ça va mieux, même si mon vendredi de rêve s’est transformé en Red Wedding et a fini en Titanic, j’ai sauvé les meubles comme j’ai pu et j’ai bien retenu la leçon.
Mais j’ai pas joui.
NB : si un jour ça vous arrive, ne traînez pas comme moi et courez vous rincer l’appareil à l’eau !
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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