C’est le nom de plume que n’importe qui peut prendre pour raconter une partie de jambe en l’air un peu spéciale, quel que soit son genre ! (Les hommes aussi sont bienvenus, donc !)
Tu as vécu des histoires de sexe qui méritent d’être entendues selon toi ? Des anecdotes insolites, amusantes, sérieuses, surprenantes, différentes ou communes ? Et si tu (te) racontais sous la plume de José·e L’Obsédé·e ?
Envoie-nous un mail à jaifaitca [at] madmoizelle.com avec « Josée L’Obsédée » en objet.
L’autre jour, je relisais ce fabuleux article sur la Josée qui jouit plus vite que son hombre (copyright à une des madmoiZelles en commentaire de l’article en question).
Et je me suis souvenue qu’il y a de ça un peu plus de deux ans, j’étais béate, admirative et effarée devant ce merveilleux témoignage, et je me disais tristement que cette fille, ça ne serait jamais moi.
Voyant l’incroyable évolution de ma sexualité depuis cet étonnant présage, je me suis dit qu’il était temps que j’ajoute ma pierre à l’édifice.
La masturbation, l’orgasme, et moi
J’ai commencé à me frotter le bouton de rose dès la plus tendre enfance : aussi loin que portent mes souvenirs, je me suis toujours masturbée.
Mais bizarrement, je ne me souviens pas avoir joui une seule fois : peut-être ma mémoire l’a-t-elle occulté, toujours est-il qu’à l’adolescence, mon ardeur masturbatoire s’est calmée. Passant de geste mécanique de plaisir à geste sexuel, je ne trouvais plus l’inspiration pour effectuer cette saine routine.
J’ai donc tout simplement arrêté de me toucher. Ça ne me dégoûtait pas, mais je n’en ressentais ni le besoin ni l’envie, et quand je m’y essayais, ça ne me faisait pas de bien particulier.
Un peu plus tard, j’ai même essayé mes premiers sextoys dans l’idée de réveiller ce petit volcan de plaisir, rien n’y faisait, aucune irruption de plaisir, je n’arrivais pas à m’exciter toute seule.
Mes premières expériences sexuelles à deux
J’ai fait mes premières expériences partagées avec de jeunes hommes avec beaucoup de curiosité, mais finalement peu de plaisir. J’étais (extrêmement) excitée par la situation, mais presque toujours frustrée par la concrétisation.
Finalement un peu déçue de cet acte qui était si vanté partout autour de moi, dans le regard des amoureux, dans les films romantiques, dans les applications de rencontre. Après quelques tests, je n’ai plus eu de relations pendant quelques années.
Ce n’était pas une résolution personnelle, mais l’occasion ne s’est pas présentée et je ne l’ai pas particulièrement cherchée.
Pendant tout ce temps, je ne ressentais toujours pas de besoin de me masturber et mon clitoris dormait bien sagement entre mes lèvres, sans qu’aucun souffle de désir ne le réveille.
Et puis un jour…
La première fois que j’ai eu un orgasme
Un jour mon regard a croisé celui de José dans ce bar un peu sombre, et ça a été le coup de foudre instantané, immédiat et absolu. Je me suis donc rapidement trouvée nue dans un lit avec ce bel Apollon.
D’abord nouée par le stress de ne plus savoir comment m’y prendre, j’ai vite su me remettre en selle et j’ai commencé à prendre beaucoup de plaisir. Parce que ce José, ce n’était pas n’importe qui, c’était un chic type, très doux, très tendre et très attentionné au lit.
Après quelques mois extrêmement passionnés, José et moi-même avons commencé à être frustrés par un certain détail : je ne jouissais toujours pas
. À ce moment, j’étais un peu désespérée.
José et moi-même faisions l’amour plus que de raison, et j’appréciais beaucoup la chose, mais je n’atteignais toujours pas le Graal. Je commençais à me demander si j’étais normale, et si j’arriverais à jouir un jour.
Ah si j’avais su !
Toi qui me lis, si tu es dans cette situation, sache que comme beaucoup de chose dans la vie, la jouissance s’apprend. On a souvent l’impression dans les récits qu’elle vient un petit matin, automatiquement, mais en tout cas pour moi il n’en fut rien : la route vers l’orgasme fut longue et semée de soupirs.
Cependant, un beau jour alors que nous pratiquions notre sport préféré, il s’est produit l’incroyable sous les doigts habiles de José : j’ai joui.
Mon apprentissage progressif de l’orgasme
À partir de ce jour marqué d’une croix rouge comme mes joues après l’orgasme, j’ai commencé à jouir de temps en temps pendant nos fols ébats, comme si quelque chose s’était débloqué.
Puis, petit à petit, j’ai commencé à jouir presque à chaque fois. Enfin, un jour, j’ai été capable de jouir deux fois dans la même journée, puis quelques temps après, deux fois dans le même rapport. Et c’est là que les choses ont commencé à devenir folles.
J’ai déjà dit que mon José était un homme particulièrement attentionné en plus d’être très sexy et follement amoureux. Il se trouve que ce José-là m’a depuis avoué que me voir jouir constituait son fantasme ultime.
Après un peu près un an et demi d’apprentissage progressif de l’orgasme grâce aux très multiples attentions douces, humides et caressantes de mon Apollon, j’ai connu l’orgasme multiple. J’aurais même envie de dire, les orgasmes multiples.
Physiologiquement, les personnes qui possèdent un clitoris peuvent jouir plusieurs fois d’affilées. Cependant certaines connaissent aussi une période réfractaire après l’orgasme.
Le gland du clitoris peut notamment devenir trop sensible pour être touché, voire douloureux, et le désir peut retomber subitement après la jouissance.
L’orgasme multiple n’est donc pas souhaité par toutes.
Ceux qui viennent comme une série de petites vagues et qui se saisissent de mon corps tant qu’il garde son doigt contre mon sexe, sans que je puisse m’empêcher de jouir encore et encore. Souvent des petits orgasmes rapprochés, parfois plus intenses les uns que les autres.
Les orgasmes multiples qui sont comme des explosions de jouissance, forts, intenses et bruyants, plus distanciés dans le rapport.
J’ai aussi connu sous ses attentions diverses l’orgasme avec un très grand et très long O, celui qui dure cinq minutes en entier pendant lesquelles vous ne savez pas trop si vous allez mourir de plaisir ou non tellement vous êtes ailleurs.
Ma nouvelle vie sexuelle aux multiples orgasmes
Au début ces petites merveilles de plaisir étaient exceptionnelles. Puis, petit à petit, elles sont devenues de plus en plus fréquentes, et maintenant il n’arrive jamais que je ne jouisse qu’une seule fois.
Bref, vous l’avez compris, de caresses en caresses, de baisers en baisers, je suis devenue une professionnelle de l’orgasme. Non seulement je jouis plus vite que mon ombre, mais en plus je jouis à chaque rapport au minimum trois ou quatre fois.
Ce qui m’amène très facilement, lorsqu’il nous vient l’idée de faire l’amour plusieurs fois dans la même journée, à jouir une bonne quinzaine de fois, parfois vingt les jours les plus intenses.
J’ai repris goût à la masturbation depuis qu’il ne me faut que quelques minutes pour décoller, et maintenant je m’auto-administre des orgasmes multiples, ce que je trouve très chouette.
Alors quand je regarde deux ans et demi en arrière et que je revois la petite Josée triste qui pensait ne jamais jouir de sa vie, j’ai envie de lui écrire un mot pour lui dire attends petite Josée, tu n’as décidément rien vu, ton corps est incroyable.
À lire aussi : 7 idées reçues sur l’orgasme féminin
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires