Quatre jours. Il aura fallu attendre quatre jours, et les résultats de l’État clé de la Pennsylvanie pour que la plupart des médias américains annoncent la victoire de Joseph R. Biden, 77 ans, comme président élu des États-Unis.
Sa colistière, la sénatrice Kamala Harris, devient donc la première femme, la première personne noire et la première personne sud-asiatique à être élue vice-présidente du pays.
Cette élection, aux enjeux cruciaux et aux résultats extrêmement serrés, s’est tenue dans un contexte de crise sanitaire due au coronavirus et de désinformation sur les réseaux sociaux.
Un si long décompte des voix
Nevada, Michigan, Georgie puis enfin, Pennsylvanie : après plusieurs jours d’attente et de débats idéologiques entre démocrates et républicains, le comptage des voix, initialement à la faveur de Donald Trump, s’est peu à peu avéré pencher pour Joe Biden, qui a
finalement remporté 279 voix des grands électeurs.
En Pennsylvanie, état républicain depuis 1992, le candidat démocrate a obtenu 49,7 % des votes, contre 49,2% pour Donald Trump. Serré, vous avez dit serré ?
Plus de 70 millions d’électeurs ont voté pour Joe Biden, faisant de lui le candidat le plus soutenu par le vote populaire de l’histoire de l’élection (plus que Barack Obama, en 2008, si, si).
Donald Trump est le premier président en exercice à ne pas être réélu depuis George H.W. Bush, en 1992. Il a annoncé ne pas concéder l’élection et faire appel à une équipe juridique pour contester les résultats.
Dès le premier jour de l’élection, le président sortant Donald Trump avait appelé sur Twitter à stopper le comptage des voix.
Que fera Kamala Harris en tant que nouvelle vice-présidente ?
C’est la troisième fois que Joe Biden se présentait à l’élection présidentielle du plus haut office américain. Harris et lui héritent d’une économie ravagée par le coronavirus, d’un pays idéologiquement fracturé entre suprémacistes blancs et anti-fascistes, ainsi que d’une Cour suprême marquée à droite.
Si l’élection de Kamala Harris au poste de vice-présidente est historique en termes de représentation, plusieurs questions restent à poser autour de son action. L’ancienne procureure générale de Californie est connue pour être tough on crime (dure face au crime) et a contribué à l’emprisonnement de milliers de minorités pour, notamment, possession de drogues légères.
Mais pour beaucoup de personnes issues des minorités, ou tout simplement pour celles et ceux que les nombreux scandales, erreurs de gestion du Covid-19 et prises de paroles violentes de Donald Trump ont épuisé ces quatre dernières années, les résultats de cette élection représentent comme une lueur d’espoir…
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Les Commentaires
ah je ne savais pas !
Mais une phrase entière aussi du coup ? Parce que pour son fils il n'a pas juste confondu un nom, il a parlé de lui et parlé du fait qu'il était procureur dans le Deleware donc il a assimilé une personne à une autre ainsi que sa profession aussi.