Les petits boulots, laisse-moi te dire que je pourrais m’en faire des colliers, et ce n’était pas toujours la régalade.
J’ai été femme de chambre dans un motel, donc j’avais toujours du Eddy Mitchell dans la tête. Puis j’ai gardé des bébés dans une crèche, donc j’avais toujours un peu de vomi sur mes habits…
Toutes ces expériences bigarrées ont fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Laisse-moi te raconter 4 de mes plus mémorables jobs d’été.
Mon premier job d’été : ramasseuse d’abricot
Dans ma cambrousse natale, tous les jeunes environnants attendaient désespérément l’âge légal de taffer pour « faire les fruits » et gagner les tout premiers kopecs de leur vie.
Mon tout premier travail a été de ramasser les abricots chez le paysan voisin, le même qui guinchait depuis 30 ans avec mes darons, le même qui m’avait vu naître 16 ans plus tôt.
J’embarquais dans cette aventure fruitée ma meilleure copine, et nous voilà piégées, à devoir mettre un réveil aux aurores en plein mois de juillet.
Nous râlions tout notre soûl d’avoir à nous plier au système capitaliste, les heures nous semblaient des jours, et les kilos d’abricots des hecto-tonnes. Bref, nous n’avions jamais bossé de notre vie.
Avec le recul, c’était vraiment le meilleur job d’été !
Nous prenions le bon air et le soleil (mais pas trop grâce à l’ombre des arbres), nous pouvions bavasser à loisir et chanter String Color à tue-tête. Le seul effort intellectuel requis était de distinguer un abricot mûr d’un abricot vert.
Le soir, le paysan nous payait un petit sirop sorti de sa glacière et il me ramenait chez moi en tracteur. Parfois, j’y pense dans le métro et je pleure.
Le job d’été le plus peinard : secrétaire médicale
Deux ans plus tard, alors que je commençais mes études, ma médecin de famille me proposa de
remplacer sa secrétaire en vacances.
J’ai passé un mois fantastique de découverte de la vie de bureau, car pour la première fois de ma vie j’avais vraiment un bureau, avec un téléphone, des post-it, un agenda, une agrafeuse.
Comme ce n’était pas pour toute la vie, ça avait un côté ludique, et il faut dire que je n’étais pas débordée. J’embrassais ma peinarditude et travaillais mes compétences humaines en tâchant de me montrer la plus charmante possible avec les gens.
Je passais mes journées à faire le standard, prendre les rendez-vous, accueillir les patients et dessiner des caricatures de moi-même au bord du bore-out.
Mes seules tâches funky étaient d’enregistrer le message du répondeur et de faire passer le dossier de telle patiente à la docteure…
Parfois, sans crier gare, on me confiait du courrier à poster. Sinon, c’était très chill.
À lire aussi : Quelques conseils pour trouver un job étudiant !
Le job d’été le plus relou : l’ennui total
Ma licence passa, et vint l’été de l’enfer : celui pendant lequel je devais rédiger le mémoire que j’avais procrastiné toute l’année.
Par chance, je dégotais simultanément le boulot le plus relou du monde. Non pas que ma tâche était ardue ou fatigante, au contraire : je n’avais RIEN à faire.
Je devais simplement être présente dans une boutique parisienne d’environ 7m2 dans laquelle PERSONNE n’entrait.
Et pour cause, il s’y vendait des bouteilles de champagnes personnalisables, soit pas le bien de consommation le plus répandu !
Malgré une activité proche de zéro, mon responsable insistait pour que je note chaque jour dans un cahier ce qui c’était passé, et qui se résumait le plus souvent à « R.A.S. ».
Dans ma prison climatisée, genre de bibliothèque privée et solitaire, j’avais donc tout le loisir d’écrire les 80 pages que je devais rendre à la rentrée.
C’est ainsi que se consumèrent mes vacances et mon âme.
Le job d’été le plus cool : serveuse
C’est le taf que je ferais à chaque fois que j’aurais besoin d’argent, mon métier « de secours ».
J’ai tout de suite adoré être serveuse et j’ai exercé cette activité dans de nombreux établissements depuis.
Le premier été que j’ai passé un plateau à la main, j’avais été embauchée comme extra par une amie qui avait un restaurant sur la plus charmante place de ma ville natale.
Très professionnelle et organisée, elle m’appris rapidement tous les rudiments du métier.
Attention ça n’est pas fait pour tout le monde : il faut aimer les gens (très fort, il FAUT les aimer), le stress, courir dans tous les sens, travailler quand tout le monde bouffe et glander quand tout le monde taffe.
Mais quelle satisfaction une fois les derniers desserts envoyés et les pourboires partagés…
Et toi, quel a été ton pire petit boulot ? Et celui qui t’as fait passé un super été ?
À lire aussi : Comment trouver un job d’été (même si je n’ai aucune expérience) ?
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Payé au smic, mais des reducs sur les produits et des primes.
Meilleur job - glande au soleil: surveillant de baignade a la piscine, dans un parc prive d'un comité d'entreprise, max 5 personnes par jour qui viennent se baigner, sauf le dimanche ou c'est blindé, j'ai lu tous les pavés de Stephen King en un été, nagé et bronzé comme jamais. Par contre pas de weekends et pas grand monde a qui parler...
Payé 1600 euros; frais de déplacement inclus.
Meilleur job - horaires cool et j'ai mes weekends: surveillante de baignade en centre aéré, 9h-18h en gros, j'ai pas a m'occuper d'organiser les animations, je nettoie ma piscine tranquille, je participe aux jeux et je vais a toutes les sorties.
Payé au smic.
Sinon j'ai aussi fait une saison a Aqualand comme surveillant de baignade/lifeguard: mitigé, le mois de juin cool et relax, pas grand monde, en juillet aout c'est l' enfer, on passe son temps a faire la police aux resquilleurs. Les horaires pas hyper pratiques mais dans l'eau toute la journée. Bronzage de marques de short et TS par contre...
Ah c'est aussi THE lieu pour rencontrer les beaux sauveteurs musclés et bronzés, mais j'était trop nouille a l'époque pour en profiter
Payé au smic, 2 entrées gratuites kdo sur les 3 mois (un peu léger..)
Passez votre BNSSA les meufs si vous voulez trouver a coup sur du boulot en été, y'a peu de candidats (couplé au BAFA si on aime les gosses et c'est 100% garanti)