Le 22 juin, elle sera au centre de l’attention. Ce jour-là, Mélanie Berger-Volle, 102 ans, aura la tâche très précieuse et symbolique de porter la flamme olympique des JO 2024, avant leur lancement le 26 juillet. Elle a été choisie par le département de la Loire et la mairie de Saint-Étienne. Elle le fera au nom de l’amitié entre les peuples.
Une ancienne résistante durant l’occupation de la France par l’Allemagne Nazie
Et pour cause, Mélanie Berger-Volle a eu une vie bien remplie et n’a pas été choisie par hasard. Si elle a un lien avec le sport et les jeux olympiques (elle est la grand-mère de la gymnaste Émilie Volle, qui participait aux JO d’Atlanta en 1996), elle a surtout été choisie pour son passé de résistante durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cette femme d’origine autrichienne est devenue citoyenne française en 1947. En 1938, alors qu’elle est âgée de 16 ans, cette militante d’extrême-gauche quitte son pays natal, l’Autriche, annexée par l’Allemagne nazie. Elle passe par la Belgique et arrive en France, déguisée en garçon, cheveux coupés court en se mêlant aux travailleurs frontaliers, rapporte RFI. Son but : libérer l’Europe de Hitler. Elle entre donc en résistance à Montauban en 1940 et distribue des tracts contre les soldats de la Wehrmacht.
Mais elle est arrêtée en 1942 par la police française, soumise à des interrogatoires, et victime de torture. Emprisonnée tour à tour à Toulouse mais aussi à Marseille, elle s’évade grâce à d’autres résistants. Elle continuera par ailleurs ses actes de résistance jusqu’à la Libération.
Elle a dit « non » au nazisme
Après la guerre, elle se marie avec Lucien Volle, lui aussi résistant, et tous les deux se consacrent au travail de mémoire. Toujours humble, elle affirme ne pas avoir « fait grand chose » lorsqu’elle témoigne devant des collégiens et lycéens. « Mais j’ai dit non » au nazisme, tient-elle à souligner.
À 102 ans, forte de son incroyable optimisme, elle ne cesse de porter une parole militante, contre les injustices, le racisme et pour les droits des femmes. Elle veut, en portant le 22 juin la flamme olympique, être un symbole pour les femmes « qui se sont battues pour faire du sport comme les hommes ».
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