Ces Jeux Olympiques de Paris 2024 seront-elles les J0 de l’expulsion ? C’est en tout cas les conclusions du collectif « Le revers de la médaille ». Dans un rapport accablant publié lundi 3 juin, ces 102 associations font état dans un rapport d’un « nettoyage social » dans les villes françaises qui accueilleront les épreuves olympiques.
5 200 personnes expulsées d’Île-de-France
Et pour cause, entre mai 2023 et avril 2024, plus de 12 500 personnes en situation de précarité ont été expulsées des campements de rue, squats ou bidonville. Des expulsions qui concernent également les travailleuses du sexe ou les usagers de drogue. Ceci, sans solution d’hébergement à long-terme. « Parmi ces personnes, 3434 étaient mineures, soit deux fois plus que l’an dernier, et presque trois fois plus qu’en 2021-2022 » a indiqué le collectif dans le rapport.
L’étude révèle également que les Jeux ont provoqué 40% d’expulsions en plus que sur la période de 2022-2023, alors que 3 000 places d’hébergement supprimées en Île-de-France depuis 2023.
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Parmi ces 12 500 personnes, un quart ont été envoyés à l’extérieur de la région parisienne. Depuis la mise en place de ce dispositif, plus de 5200 personnes ont été déplacées de la région parisienne, selon les chiffres de la préfecture de la région Ile-de-France, dans des sas d’accueil temporaires régionaux pour une durée de trois semaines maximum, les autorités leur promettant un hébergement pérenne, bien que les centres d’accueil soient saturés partout en France.
Si le collectif « Le revers de la médaille » reconnaît que le lien entre ces expulsions et les JO n’est pas explicite, il assure : « On observe des expulsions dans le nord-est parisien, mais aussi tout le long de la Seine. Il est difficile de ne pas faire le lien avec l’organisation des JO ».
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