— Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Ofelbe. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Quand on a proposé le thème des « jeux vidéo dans la littérature » à la rédac, il nous a fallu un moment de réflexion. Non pas que les livres correspondant à ce thème soient rares, mais, bien au contraire, les possibilités sont multiples — tout dépendant déjà de ce qu’on entend par là. Un livre adapté d’un jeu vidéo ? Un livre parlant de jeux vidéo ? Un livre racontant une immersion dans un monde virtuel ?
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Finalement, à force de propositions diverses et variées, j’en suis arrivée à une petite sélection qui regroupe un peu de tout ça à la fois. Et comme je ne doute pas une seconde que tu penseras à encore d’autres ouvrages, cher lectorat, n’hésite pas à venir rajouter ton grain de sel à la liste !
Bien. Alors si tout le monde a bien choisi son personnage et remis ses barres de vie à niveau, on va peut-être y aller ?
Sword Art Online, Reki Kawahara
Et on commence par une immersion (un peu stressante) dans un monde virtuel, avec un light novel ! Un format que vous connaissez fort bien, vu je vous en ai déjà parlé. N’est-ce pas ? Ah, vous êtes parfait•e•s. Il s’agit cette fois de Sword Art Online, qui est adapté et publié en France depuis quelques mois chez les éditions Ofelbe. Ça a l’air tout récent, mais notez bien que quinze volumes sont déjà sortis au Japon, et que le light novel a eu droit à son manga et son anime. Vous êtes à la bourre.
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La série a son petit succès, et il faut bien avouer qu’il est difficile de sortir le nez d’un de ces bouquins — un peu comme les personnages ont du mal à sortir tout court d’un jeu de rôle beaucoup trop réel… On est en 2022 : le jeu en ligne multijoueur Sword Art Online est sorti, et a attiré plus de 10 000 joueurs grâce au casque de réalité virtuelle NeverGear qui leur permet d’évoluer dans l’univers du jeu comme s’ils y étaient réellement. Et dès la première connexion, ils s’y croient tellement… Qu’ils sont incapables de s’en déconnecter, et que chaque « Game Over » est une mort réelle. Malaise.
Il n’y a qu’une seule façon de « gagner » le droit de sortir de là : il faut atteindre le centième étage de la forteresse de l’Aincrad, après avoir vaincu les boss de chaque palier. Ce à quoi s’emploie Kazuto Kirigaya, connu sous le pseudo « Kirito », au milieu de cette lutte sans merci pour se sortir du piège virtuel. Sauf qu’évidemment, ce n’est pas simple…
Golem, Elvire, Lorris et Marie-Aude Murail
Force est de constater que lorsque le jeu vidéo s’invite en littérature, le virtuel en profite pour se mêler au réel. C’est en effet un peu le cas avec ce roman, ou plutôt cette série, tout droit sortie de l’imagination terriblement fertile de la fratrie Murail !
Dans Golem, on suit les aventures de Majid Badach, un collégien sans histoires qui gagne un beau jour un bel ordinateur rien que pour lui. À lui les lolcats et les jeux en réseau ! Ou presque. Il commence en tout cas à jouer en ligne avec son professeur de français à un drôle de jeu venu de nulle part dans lequel il faut se fabriquer sa créature servile et terrifiante : un golem. Bah, c’est un jeu, me direz-vous. Mais justement, si ce n’était qu’un jeu, l’histoire s’arrêterait là. Alors quand des rumeurs et évènements inquiétants commencent à faire un peu trop écho aux parties de Majid…
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La série se décline en cinq tomes : Magic Berber, Joke, Natacha, Monsieur William, et Alias… dans lesquels Elvire, Lorris et Marie-Aude Murail se mettent tour à tour dans la peau de l’adolescent dépassé par l’irruption du virtuel dans son monde.
Tsubasa Reservoir Chronicle, CLAMP
Cap à présent sur un manga, dont vous avez au moins déjà entendu parler si vous êtes un peu versé•e•s dans le genre. Tsubasa Reservoir Chronicle est en effet une des oeuvres phares des fameuses CLAMP, qui s’amusent à y regrouper tous leurs univers en un seul : Sakura, la princesse du royaume de Clow, se fait aspirer tous ses souvenirs par une puissance magique inconnue, la laissant pour morte tandis que sa mémoire se disperse sous la forme de plumes dans plusieurs dimensions.
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D’accord, là comme ça, vous ne voyez pas trop bien le rapport avec le jeu vidéo. En vérité, il s’agit plus d’un épisode que de l’intégralité des 28 tomes de ce manga… Mais c’est l’histoire de départ qui permet cet épisode ! Car non, on ne laisse pas crever Sakura. Shaolan, son ami d’enfance un brin amoureux d’elle, décide de la sauver, et passe un accord avec la Sorcière des Dimensions pour pouvoir voyager de dimension en dimension à la recherche des souvenirs de la princesse. L’accompagnent dans sa quête : Kurogané, un ninja bougon chassé de son Japon médiéval-fantastique, et Fay, un magicien qui fuit sa propre dimension.
Et à force de sauter de monde en monde, un beau jour, ils atterrissent au pays d’Outo, une société pas nette qui a le même fonctionnement qu’un RPG. Mais un RPG dans lequel on peut mourir sans sauvegarder en chassant des démons.
No pasarán, le jeu, Christian Lehmann
Revenons un peu dans notre propre dimension, pour une nouvelle irruption peu agréable du virtuel… Cette fois, dans No pasarán, le jeu, on suit trois jeunes camarades de classe, Thierry, Éric et Andreas, lors d’un voyage scolaire à Londres. Passionnés tous les trois de jeux sur ordinateur, ils se débrouillent pour aller faire du shopping de leur côté, et finissent par découvrir un véritable petit paradis pour gamers.
Bon, petit paradis un peu bizarre, sinon c’est pas drôle. Ils terminent à peine de pousser des petits cris devant les piles de jeux que le vieux vendeur remarque un insigne sur la veste d’Andreas… Et leur donne L’Expérience Ultime, en leur intimant l’ordre d’y jouer. Ce qu’ils s’empressent de faire, tels les collégiens curieux qu’ils sont… Mais était-ce une bonne idée ? Car l’expérience, en plus d’être ultime, semble bien trop réelle en l’occurrence.
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Et je sais que c’est dégueulasse, mais je ne vous en dis pas plus. Désolée, mais il faut le lire pour le croire !
Darwin’s Game, FLIPFLOPs
Écoutez, on est bien là, on est lancé•e•s. Je vous propose donc de terminer cette petite sélection sur un second manga bien sympathique : Darwin’s Game par Ginko et Yuki Takahata, a.k.a. FLIPFLOPs. Par contre, je vous préviens, on ne termine pas pour autant sur une note moins stressante.
Et pour cause ! L’histoire commence le jour où Kaname Sudo, lycéen tranquille, reçoit sur son téléphone un message inconnu, qui l’invite à participer à un jeu en ligne. « Le joueur Kyoda demande votre aide ! », qu’ils disent. Vous pensez qu’il est intéressé : Kyoda est un ami qui a justement disparu depuis quelques jours. Ceci dit, lorsqu’il accepte l’invitation, une espèce de serpent surgit de son téléphone, qui le mord au cou avant de disparaître. C’était donc clairement une mauvaise idée.
Au fil des sept tomes déjà publiés au éditions Ki-oon, Kaname va se rendre compte qu’il a malgré lui pris part à un jeu en réseau mortel, qui se joue directement dans la ville. Et parmi les joueurs, laissez-moi vous dire qu’il n’y a pas que des gens bien dans leurs têtes…
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Et toi, quel(s) livre(s) t’inspire le thème des jeux vidéo dans la littérature ?
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Les Commentaires
Pour SAO, je n'ai vu que l'anime, je croyais que c'était un manga à la base! L'anime était sympa, mais je lui trouvais quelques faiblesses... Si l'histoire est plus développée dans le Light novel d'origine, ça doit valoir le coup d'être lu, du coup.