Un peu trop strict, le Comité Paralympique ? C’est ce qu’ont pu se dire des milliers d’internautes lorsqu’ils ont découvert cette information insolite, partagée par certains médias français et diffusée par la suite sur les réseaux sociaux. Depuis quelques jours, la rumeur court qu’il est interdit aux para-athlètes d’arborer sur leur corps un tatouage mettant en avant les fameux anneaux olympiques. Cette règle, imposée par le Comité International Paralympique depuis les Jeux de Londres en 2012, pourrait même mener à la disqualification des sportifs concernés.
Plusieurs para-athlètes se sont ainsi déjà vus privés de compétition : on pense notamment au nageur britannique Josef Craig qui, parce qu’il portait ce tatouage « controversé », a été disqualifié après sa réussite au 100m nage libre des championnats d’Europe de 2016. Mais quelle est la raison qui justifie une telle interdiction ?
Pourquoi le tatouage des anneaux olympiques était-il interdit par le CIP ?
Ces anneaux formant le logo des JO sont en réalité considérés comme un logo marketing par le CIP : ils constituent une sorte de publicité pour les Jeux olympiques. Or, le règlement de ce dernier est formel à ce sujet :
Les publicités sur le corps ne sont en aucune façon autorisées.
Loopsider
Pour rappel, si l’esprit et les belles valeurs incarnées par les Jeux olympiques et paralympiques sont communes et partagées, leurs logos sont loin d’être identiques. Celui des paralympiques ne met pas en avant les cinq anneaux imaginés par Pierre de Coubertin, mais plutôt des virgules de couleur bleu, rouge et vert qu’on appelle “Agitos”. Pour un para-athlète, arborer le logo des JO sur son corps revient donc à faire de la publicité pour l’organisation “concurrente”. L’interdire, c’est protéger le logo et la marque des paralympiques, explique un représentant du CIP.
Des Jeux paralympiques qui confirment le progrès amorcé par les JO
Mais si ce tatouage est interdit depuis plus d’une décennie, ce ne sera plus le cas pour les jeux paralympiques de Paris. Nos confrères du New York Times, dont les propos ont été repris par le quotidien sportif L’Équipe, ont démenti toutes les rumeurs qui circulaient depuis ce vendredi. Ils s’appuient sur les propos du responsable de la communication du CIP, qui a affirmé publiquement que “les athlètes ayant de tels tatouages n’ont pas besoin de les dissimuler.”
De quoi confirmer le progrès transcendant impulsé par ces Jeux Olympiques parisiens, qui “dépassent le simple cadre sportif et organisationnel et laissent un héritage symbolique et émotionnel pour de nombreuses années. » (El Pais)
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