NekNomination, le jeu à boire détourné en acte caritatif

— Publié le 5 février

Se filmer en train de boire une pinte de bière, c’est bien (ou pas) (rappelons que l’alcool est à consommer avec modération). Se filmer en train de faire des bonnes actions, c’est quand même mieux.

Le « NekNominate » est un jeu à boire en ligne. Il consiste à poster une vidéo de soi en train de boire, puis à taguer ses amis pour qu’ils fassent la même chose dans les 24 heures. Évidemment les choses se sont un peu emballées et le défi est devenu de plus en plus fou : alcools forts (alors qu’il s’agit au départ de bière), positions farfelues, actes dangereux pendant ou juste après… le jeu aurait même fait deux morts en Irlande ces derniers jours.

Jusque là, pas de quoi se réjouir. Mais dans le même temps, un mouvement beaucoup plus positif s’est mis en marche. Le 31 janvier dernier, le Sud-Africain Brent Lindeque a posté sa propre vidéo pour participer au jeu ; mais au lieu de boire de l’alcool, on le voit donner de la nourriture à quelqu’un. Des statistiques sur la pauvreté en Afrique du Sud défilent dans le bandeau.

Brent Lindeque a lui aussi tagué ses amis et le jeu s’est répandu dans plusieurs pays : on trouve maintenant ces « NekNominations » un peu spéciales tournées en Angleterre, au Pays-de-Galle ou encore à Dubaï. Les bonnes actions prennent la forme de nourriture donnée à des refuges pour chiens, de livres collectés pour des orphelinats, de dons d’argent à des associations… Beaucoup sont marquées du hashtag #ChangeOneThing, lancé par l’auteur de la première vidéo.

« J’avais décidé de nourrir un millier de personnes et je pensais que #NekNominate pourrait le faire » explique ce dernier à Yahoo News South Africa. « Maintenant je veux nourrir 10 000 personnes. » Il aurait eu cette idée à cause de l’opération d’un fast-food, qui pour son ouverture distribuait des hamburgers gratuits aux premiers clients : « Ça m’a tellement énervé », confie-t-il, « si vous pouvez nourrir des gens, pourquoi ne pas aller donner cette nourriture à des gens qui en ont besoin ? »

Alors, prêt-e-s à lancer le concept en France ?