Durant tout ce fashion month, des activistes de l’association People for the Ethical Treatment of Animals (Peta) ont fait irruption sur des défilés de New York, Londres et Milan pour militer contre l’exploitation des animaux. Il était donc assez évident que cela se passerait aussi à Paris, où les podiums sont encore plus médiatisés. Mais ce qui s’avère plus surprenant, c’est le choix de militant : Jérémy Gisclon, alias Jeremstar.
Jeremstar, interpellé par la police devant Louis Vuitton alors qu’il hurlait : « Non à la souffrance animale pour la mode »
Le journaliste people et influenceur de 36 ans a en effet tenté de s’infiltrer, habillé en serpent fraîchement dépecé, au défilé Louis Vuitton printemps-été 2024 le 2 octobre 2023 à Paris. Sauf qu’il a été intercepté avant de pouvoir y accéder, comme l’a tweeté la Peta :
On y voit Jeremstar être éloigné, par la police, de la boutique des Champs Élysées de Louis Vuitton où se tenait le défilé (sous la houlette du directeur artistique Nicolas Ghesquière). On y entend même Jérémy Gisclon hurler : « Non à la souffrance animale pour la mode. »
Pourquoi Jeremstar était habillé en serpent ? Dénoncer les souffrances causées par l’usage de peaux exotiques dans le luxe
Si Jeremstar était habillé en serpent, c’est pour dénoncer plus spécifiquement l’usage de peaux exotiques. Une enquête de Peta Asie, publiée en décembre 2021, a rapporté des faits alarmants de la part d’un fournisseur de pythons pour le groupe de luxe détenu par Bernard Arnault, vidéo choc à l’appui :
« Les enquêteurs ont visité deux abattoirs indonésiens qui fournissent LVMH – qui possède Louis Vuitton, Dior, Celine et autres marques de mode – et ont vu des ouvriers frapper des serpents à la tête avec des marteaux, les suspendre en l’air, les gonfler d’eau et les dépouiller de leur peau – probablement alors qu’ils étaient encore conscients. »
Jeremstar : « Ces animaux sont pendus vivants, dépecés, gonflés d’eau et d’air pour faire des sacs à main de connasse »
Évidemment, le soir même de son interpellation, Jeremstar s’en est expliqué sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste :
« Effectivement, cela faisait un peu tache pour l’image de la marque, et la police est rapidement intervenue et m’a embarqué d’une manière qui pas mal fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il y en a qui rêvait de me voir en prison, mais ce n’est toujours pas le cas, d’ailleurs. On m’a dit qu’on était d’accord avec moi, les policiers d’ailleurs ont été admirables, c’est vrai qu’on leur tape souvent dessus, mais pour le coup le combat était complètement compris, et on m’a même fait comprendre que j’avais le droit de le refaire. Il n’y a eu aucun délit, il n’y a pas eu de garde à vue, il y a juste eu un contrôle d’identité car je n’avais pas de pièce d’identité sur moi.
[…] Évidemment qu’on [Peta] fait des choses pour qu’elles fonctionnent et qu’elles fassent parler. J’étais ravi d’être arrêté, mais ça n’était absolument pas prévu, parce que toutes les actions que j’ai faites, il n’y a jamais eu d’arrestation. En général, la police vient et demande d’arrêter. Évidemment, quand ça m’est arrivé, mon petit problème n’était rien par rapport à ces animaux qui sont pendus vivants, dépecés, gonflés d’eau et d’air pour faire des sacs à main de connasse. »
Jeremstar, sur le plateau de l’émission TPMP, le 2 octobre 2023
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