Il y a onze mois, la créatrice de la chaîne YouTube et du blog « Et pourquoi pas Coline » a eu un bébé. Et suite à cette naissance, elle a commencé à ressentir un gros ras-le-bol lié à l’écologie.
Du genre à préférer acheter des pizzas surgelées plutôt que de cuisiner ses habituels petits plats maison, ou à laisser au fond du placard les couches lavables dûment acquises. Bon, jusque là, rien d’étonnant : c’est normal d’être en mode survie pendant les premiers mois avec un nourrisson.
La culpabilité écologique
Mais le problème, comme l’explique très bien Coline dans sa chouette vidéo « J’en ai marre d’être écolo », c’est que ces renoncements se sont accompagnés d’un fort sentiment de culpabilité.
« J’avais l’impression d’être une mauvaise personne mais aussi d’empoisonner ma famille en la nourrissant de choses qui ne soient pas bio, qui soient transformées… »
J’ai tout de suite eu envie de te parler de la vidéo de Coline sur Rockie, parce que je pense qu’elle n’est certainement pas la seule à ressentir régulièrement ce sentiment de culpabilité.
Je l’ai éprouvé personnellement pas plus tard qu’hier quand j’ai commandé (bouh !) des sushis dans des emballages en plastique (re-bouh !) pour cause de frigo vide au retour des vacances (et de flemme intersidérale, soyons honnête).
La « charge morale » des femmes liée à l’écologie
La blogueuse et youtubeuse met ensuite le doigt sur un point très intéressant : le lien étroit qui existe entre féminisme et écologie.
« J’ai été à l’initiative de toutes les prises de décisions liées à l’écologie, à l’éthique, à la façon de consommer ».
Son compagnon la suit volontiers (et sans râler) dans ces changements d’habitudes de consommation, mais il n’est pas moteur sur le sujet.
Coline a donc le sentiment d’être seule à porter cette « charge morale » liée à l’écologie. Un terme qui fait bien sûr référence à la « charge mentale » des femmes, plus souvent responsables de la gestion du foyer et de la planification.
Coline cite ensuite quelques chiffres et études pour appuyer son propos et montrer que les femmes sont plus sensibles aux questions environnementales. Une préoccupation liée, selon elle, à un stéréotype de genre tenace : le « care », c’est-à-dire le fait de s’occuper des autres, serait traditionnellement une prérogative féminine.
Prendre soin de la planète — et donc des générations futures — est ainsi une extension de ce domaine du « care » pris en charge par les femmes.
Comment combiner féminisme et écologie au quotidien ?
Coline n’envisage pas pour autant de laisser tomber ses convictions écologiques au nom du féminisme. Mais elle termine sa vidéo avec quelques pistes pour mieux combiner féminisme et écologie.
La première résolution qu’elle a prise, c’est d’essayer d’arrêter de culpabiliser, et je ne peux que l’appuyer.
Oui, moi aussi je veux continuer à mettre des trucs en place pour essayer de mieux consommer (Coucou le lombricomposteur qui me fait de l’œil depuis des mois !). Mais si un dimanche matin je préfère faire la grasse mat’ plutôt que d’aller acheter des légumes pour la semaine auprès du producteur bio sur le marché, eh bien ce n’est pas grave. Je ferai mieux le week-end prochain.
La deuxième piste envisagée par Coline, c’est d’éduquer nos enfants aux questions environnementales, et surtout nos fils, pour que la charge morale (et mentale) soit mieux répartie chez les générations futures.
Enfin, Coline a un message simple pour les mecs qui regardent sa vidéo et réalisent peut-être qu’ils ne sont pas très investis chez eux en matière d’écologie du quotidien : « Sortez-vous les doigts du cul ! ».
Et toi, tu as déjà ressenti ce ras-le-bol autour des questions écologiques ? Tu as l’impression d’être seule à porter la charge morale ? Viens on en discute dans les commentaires !
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