Parmi les grosses sorties Netflix en octobre, le documentaire sur les Beckham a attiré l’attention des spectateurs, notamment grâce à ses révélations face caméra sur le célèbre couple anglais, Victoria et David Beckham.
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Dans une séquence façon « confessions », Victoria Beckham est filmée face caméra sur un canapé et évoque les débuts de son couple. Elle raconte à propos de David Beckham :
« Il m’a séduite, c’est aussi simple que ça. On se ressemble, on vient tous les deux de familles qui travaillent très dur. Nos deux parents travaillaient très dur. On est tous les deux vraiment issus de la classe ouvrière. »
Spoiler : la reproduction sociale n’est pas juste une théorie
À priori, son témoignage avait tout pour faire vibrer d’émotion le public friand de récits d’ascensions sociales à la sauce « self made (wo)man », dont les sociologues s’évertuent à dire qu’elle relève surtout d’un fantasme nocif.
L’histoire de Victoria Beckham était certes très romantique – deux enfants du peuple se rencontrent, se reconnaissent l’un dans l’autre et, par la force de leur amour et de leur travail, deviennent l’un des couples les plus glamour et fortuné du monde. Le problème, c’est que personne n’y cru à cette histoire – pas même son mari.
Face à l’énormité du mensonge, David Beckham s’est même octroyé le droit d’interrompre l’entretien en lâchant une injonction sans équivoque : « Sois honnête ». Voyant que sa femme balbutiait et persistait dans son récit, l’ancienne star du football lui a posé une question dont la réponse ne trompe pas : « Avec quelle voiture ton père te conduisait au collège le matin ? »
Acculée, Victoria Beckham a fini par admettre « Ok, dans les années 80, mon père conduisait une Rolls Royce. » À défaut d’être une transfuge de classe remettant en question tout fondement sociologique, Victoria Beckham est rigolote, et c’est très bien aussi.
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Les Commentaires
Et merci aussi @Petit bouchon pour l’article de Slate très intéressant