Embrace the word
En rentrant de vacances, Claire une jeune fille fragile, apprend que son frère jumeau Loïc a disparu. Il aurait quitté la maison après une dispute familiale. Très vite, l’itinéraire d’une sœur perdue et éperdu de retrouver un frère disparu nous entraîne dans une course lente où mensonges et vérité s’affrontent.
Up to criticism
Je vais bien ne t’en fais pas est un livre où une violence subliminale et parfois pas que est nonchalamment déployée durant le temps que dure ce livre de seulement 156 pages. Petit livre certes, mais dont l’impact n’est pas des moindres : le poids de l’absence est si lourd qu’on en perdrait presque le sourire.
Un roman arborant le vide, le silence et l’entêtement. Mais plus que ça : des liens inconditionnels qui peuvent lier une sœur à son frère. En chapitres courts et incisifs, l’auteur écorche son héroïne avec un usage simpliste des mots mais d’une force incontestable, si bien qu’on en devient aussi écorchés vifs que Claire. Entre quotidien misérable, fragilité et vie plate, la froideur de ce roman nous enserre si vite qu’il est déjà terminé. Injustice totale et désespoir, Je vais bien ne t’en fais pas est pourtant un roman terriblement positif.
Il y a une soif de vivre derrière ses lignes, une marque d’âme sensible qui percutera la notre, le temps d’une réflexion sur l’indifférence, l’anonymat et la perte. Ou tout bonnement la construction de soi. Alors, si tu n’as pas peur du gris qui s’amoncelle durant tout le récit, cette lecture sera votre. Un livre à lire, ni très bon ni très mauvais, qui interpelle et c’est bien l’unique chose qu’on lui demande.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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