Publié le 3 décembre 2018
Passer pour une imposteure, c’est ce dont j’ai longtemps eu peur. Trop longtemps, d’ailleurs.
Venir à bout du syndrome de l’imposteur
J’allais par exemple d’un entretien d’embauche à un autre et récitais tout doucement mon CV, dans un murmure quasi-imperceptible pour que les recruteurs ne m’entendent pas.
Je leur disais « parler un peu Anglais » et être « à peu près à l’aise à l’oral » après des années sur les bancs d’une école spécialisée en traduction et interprétation de conférence.
En soirée, je donnais timidement mon avis sur le cinéma, la littérature, le théâtre, tout ce qui me passionnait suffisamment pour que j’ai pourtant matière à palabrer.
Pendant des années, je n’ai existé qu’à moitié, persuadée que ceux qui parlaient fort et avec conviction méritaient un plus bel espace de parole. Qu’à côté, je n’aurais l’air de rien.
J’étais de celles qui n’osaient pas, partout et tout le temps, paralysées par la peur de ne pas être à la hauteur.
De n’être qu’une imposture.
Et puis un jour, ça a changé…
Je suis un imposteur, le court-métrage de Marion Seclin
Pour voir ce court-métrage, clique sur cette photo
Ça a changé d’un coup, brusquement.
Au détour d’une conversation, j’ai compris que je ne pouvais plus être cette fille de l’ombre, qui a toujours peur de donner son avis parce que « pas assez légitime ».
Ce jour là j’ai foutu une claque à mon syndrome de l’imposteur. Je l’ai éviscéré et lui ai arraché la glotte, pour le priver de toute envie de revenir.
Mais parfois il fait son come-back, le fils de chat, et m’empoisonne la vie en soirée, au travail, ou dans la rue, quand je choisis de taire mon avis.
Alors putain, que ce court-métrage fait du bien.
Je suis un imposteur réunit deux visages que tu adores, douce lectrice, je le sais.
Deux jeunes femmes qui ont fait leurs armes sur Internet et notamment chez madmoiZelle.
Je n’ai même plus de besoin de te présenter Marion ni même Charlie qui excellent à te faire rire comme à te provoquer tout un tas d’autres émotions.
Dans ce court-métrage de 2 minutes 20, conforme à la tradition du Nikon Film Festival, c’est Marion qui est aux manettes, confirmant ainsi son statut de réalisatrice déterminée et pleine d’idées.
Je te rappelle d’ailleurs qu’est sortie il y a quelques jours La naissance de la jalousie, série qu’elle a écrite elle-même et dont le premier épisode est disponible sur YouTube (pour le reste, ça se passe sur Pickle TV.)
Bref, ici elle se met en scène dans son propre film, et c’est Charlie qui lui donne la réplique.
Je suis un imposteur, un court-métrage qui t’encourage à OSER
Dedans, Marion déploie ses meilleures armes pour convaincre Charlie de réaliser une action :
« Si tu veux quelque chose, il faut t’en donner les moyens. Si toi t’es convaincue, tu convaincs tout le monde. »
Un discours positif, censé encourager sa comparse à se sortir les doigts du cul. Car derrière ce que Marion entreprend dans la vidéo sous forme d’agissement moralement répréhensible, se cache un appel intelligent à OSER.
Et comme elle l’écrit dans la description :
« Comme Gandhi, Charlie veut montrer à Léa (Marion Seclin) que l’exemple n’est pas la meilleure solution, mais la seule solution. »
Mais la solution à quoi ? Réponse à la fin de la vidéo.
Je ne peux ni ne veux donc rien te spoiler, mais comme à son habitude Marion délivre un message optimiste qui fait un bien fou à entendre.
Je peux t’assurer, douce lectrice, qu’au sortir de ces quelques 140 secondes, tu n’auras plus peur de te lancer à corps perdu dans l’océan impitoyable mais grisant de la vie.
Je suis un imposteur est justement le court-métrage qui t’incite à le lâcher, ce fameux syndrome nul des fesses.
Envoie-le valser, quitte à vraiment devenir une imposteure !
Sors de ta voiture et va mordre le monde à pleine dents. Au pire, tu devras raquer pour des frais dentaires. Mais ça tombe bien t’avais justement renouvelé ta carte Vitale et ta mutuelle.
Alors, c’est parti ?
Et si tu as surkiffé ce court-métrage, n’oublie pas de voter pour lui ici même.
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
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