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Culture

« Je suis toujours belle », le film choc qui parle d’une agression sexuelle… Et d’espoir !

C’est l’histoire d’une femme comme tant d’autres, qui est victime d’agression. Et c’est l’histoire de l’après. Réussira-t-elle à retrouver sa vie ?

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Nikon Film Festival. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.

Mise à jour du 1e février 2017 — Ce court-métrage figure parmi les finalistes pour Prix du Jury du Nikon Film Festival 2017 ! Tu peux retrouver la liste des finalistes du Nikon ici.

Article initialement publié le 3 novembre 2016Une femme, la nuit. Elle rencontre deux hommes. Ça tourne mal. On n’a pas les détails, on ne voit que les marques qui résultent de cette agression. Comment se reconstruire ? Comment aller de l’avant ?

Cette histoire, c’est le scénario de Je suis toujours belle, un court-métrage de deux minutes et vingt secondes à peine, réalisé par Nicolas Van Beveren, en compétition pour le Nikon Film Festival.

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Cliquez sur l’image pour accéder au film

Interview de Nicolas Van Beveren, réalisateur de Je suis toujours belle

Nicolas est comédien et réalisateur. Vous pouvez le voir en ce moment au cinéma dans le film Virtual Revolution. Il a également eu des rôles dans des séries françaises telles que Camping Paradis ou Plus belle la vie. Question réalisation, ce court-métrage n’est pas une première, il a déjà réalisé un film de 15 minutes et prépare actuellement un long-métrage.

Il a répondu à mes question sur Je suis toujours belle.

  • Comment en es-tu venu à faire Je suis toujours belle ?

« J’ai pas mal d’ami•es qui ont vécu ce genre de traumatisme… Ça va de l’agression verbale jusqu’à la limite d’une agression sexuelle. Ces dernières années, beaucoup d’articles sont apparus sur Facebook à ce sujet, pas mal de témoignages de connaissances aussi.

Je savais que les femmes avaient un gros souci à ce niveau-là. Je trouve qu’on n’en parle pas assez. Pour moi, la sexualité devrait être abordée dès le plus jeune âge, à l’école. »

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  • As-tu travaillé seul ou bien as-tu demandé l’avis de femmes pour écrire le scénario ?

« Non je n’ai pas travaillé le scénario seul ! J’ai tenu à le faire lire aux comédiennes qui passaient l’audition pour avoir leur ressenti… J’ai essayé d’avoir un maximum de pudeur afin de ne pas avoir un regard d’homme dans ma réalisation.

Après, j’ai aussi travaillé en étroite collaboration avec Priscilla Lopes, l’actrice principale, afin de peaufiner les détails. Je ne voulais pas rentrer dans les clichés d’une femme en attente, en souffrance. Je voulais la mettre à nu dans son intimité réelle. »

  • Ne trouves-tu pas contradictoire ou réducteur de conclure un film où une femme se fait agresser en parlant de sa beauté ?

« C’est peut-être une faille de la réalisation si le message n’est pas si clair.

Pour moi, la beauté n’est pas que l’aspect physique. C’est ce que l’on représente. Quand cette femme dit ça, il faut comprendre que l’on a beau être physiquement ou mentalement très différent•es les un•es des autres, il faut s’exprimer contre le machisme. Derrière le mot beauté, il y a ici le mot espoir.

On a tous un passé, mais si on reste dans le passé, on n’avance pas. Quand elle regarde dans le miroir, elle voit ce qu’elle a été, mais pas ce qu’elle est. Peut-être, sans doute même, qu’elle gardera des traces de cette agression… Mais elle décide de sauter le pas et d’être belle. »

Que pensez-vous de ce film ? S’il vous a plu, soutenez-le !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de Chizu
2 février 2017 à 13h02
Chizu
Pour le cliché je plussoie que ce n'est pas un cliché pour toutes les femmes....
Pareil pour le titre finalement je le trouve très bien même si je comprends la question posée. Après une agression de ce type je pense que pas mal de femmes ont envie de sortir de chez elles sans faire attention du tout à ce qu'elles portent voir à tout faire pour s'enlaidir, pour ne pas attirer les regards ( et encore la elle peuvent se faire traiter de cageot ...) dans les quelques jours qui suivent un événement pareil la question de pose " est-ce que j'ai envie d'être belle ?". Une haine profonde pour tous les mecs qui nous regardent dans la rue ( qu'est-ce qu'il va me dire lui ? Qu'est-ce qu'il va faire ?) et une peur aussi. Je vois cette phrase du coup comme une reconnaissance de soi, une prise de pouvoir sur notre corps qu'on sent inévitablement sali peu importe le degrés de violence subi.
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