— Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Nikon Film Festival. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Parmi les courts-métrages du Nikon Film Festival, il y a ceux qui nous font réfléchir, ceux qui nous font rire… Et puis il y a ceux qui nous laissent comme si on avait pris un énorme coup de poing en pleine figure.
C’est le cas de Je suis ton nouvel ami, qui fait partie des cinquante finalistes du festival. Il raconte l’histoire d’une petite fille qui rencontre un magnifique chien à la sortie de l’école, et la suite… Je ne peux pas vous la dire.
Regardez la vidéo et ensuite on en discute, ok ?
Cliquez ici ou sur l’image pour voir la vidéo.
C’est bon, vous l’avez regardée ? Je peux en parler ?
On est donc sur l’histoire d’un type qui se sert de son chien pour appâter une pauvre petite fille. Ce court-métrage m’a complètement tourneboulée.
Déjà parce qu’il parle
du kidnapping d’une petite fille, ce qui en soi est déjà suffisamment choquant. Romain Lafargue, le réalisateur, s’explique :
« Le thème du festival c’est « je suis une rencontre ». Quand on pense rencontre, ça nous évoque souvent quelque chose de bénéfique. Mais il n’y a pas que de belles rencontres. »
Il s’est donc inspiré du travail d’un sociologue pour trouver son idée. Celui-ci explique que les enfants savent généralement qu’ils ne doivent pas parler à un•e inconnu•e. Mais dès que la personne a un chien, ça ne marche plus.
Je suis aussi choquée parce que J’ADORE les chiens. Vraiment beaucoup. J’aime leur joie de vivre, j’aime les serrer dans mes bras, j’aime me promener avec eux. Alors quand je vois quelqu’un se servir d’un chien comme appât, j’ai du mal à m’en remettre.
Tourner un court-métrage avec un chien, c’est un sacré défi. Romain Lafargue le reconnaît :
« C’est compliqué généralement de tourner avec des animaux. Le nôtre, c’est pas un chien dressé pour les films en plus. Dans l’ensemble ça s’est bien passé, même si ça a été un peu laborieux à certains moments.
Le chien, on a besoin qu’il tourne la tête sur un certain timing, qu’il soit au bon endroit au bon moment… C’est pas facile ! »
La dernière image, surtout, est dure à voir : le chien regarde la petite fille et donne l’impression de dire « moi j’en ai rien à foutre ». On ne peut pas s’empêcher de l’imaginer aussi un peu coupable, même si c’est juste un chien.
Le réalisateur étudie à l’école de la Cité. Il est donc encore en apprentissage, et pourtant il livre ici un travail de pro. La réalisation est très juste, l’image est impeccable… Du beau travail.
« Je m’attendais pas de tout à me retrouver dans les cinquante finalistes ! Avec ce concours j’avais une philosophie : si tu proposes une vidéo c’est pas pour remporter un prix, c’est surtout pour l’exercice. Si ça va pas plus loin, c’est pas grave !
Ça me suffisait déjà. »
Si le court-métrage vous a plu (malgré la boule au ventre qu’il vous aura laissée), rendez-vous sur sa page pour lui offrir votre vote !
À lire aussi : Je suis une petite attention, un court-métrage tout doux et mystérieux
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
La réalisation est sympa, mais convenue.
Pas le coup de foudre attendu (mis à part le chien, très joli )