La semaine dernière, Gwen Stefani était invitée par le magazine Allure pour parler de sa collection de parfums nommée Harajuku Lovers (Harajuku étant le nom d’un quartier de Shibuya, dans la capitale japonaise). La journaliste Jesa Marie Calaor a expliqué avoir été « stupéfaite » par les réponses de la chanteuse…
« Je suis japonaise »
Dans cet entretien publié le 10 janvier, la chanteuse d’origine irlandaise et italienne âgée de 53 ans a en effet déclaré être « japonaise ».
Gwen Stefani a expliqué que sa carrière dans la musique et les cosmétiques était très inspirée par le Japon, où son père, qui travaillait pour Yamaha, voyageait souvent lorsqu’elle était enfant. Quand il revenait de ses excursions, il racontait à sa fille ce qu’il y avait vu, comme des « histoires d’artistes de rue déguisés en Elvis et de femmes élégantes aux cheveux colorés », cite-t-elle. « C’était une culture si riche en traditions, mais si futuriste [avec] tant d’attention portée à l’art, au détail et à la discipline, et c’était fascinant pour moi », a confié la chanteuse.
Une fois adulte, Gwen Stefani s’est rendue dans le quartier de Harajuku, réputé pour être un haut lieu de l’art et de la mode. C’est à ce moment qu’elle se serait dit « Mon Dieu, je suis japonaise et je ne le savais pas. »
De nouvelles accusations d’appropriation culturelle
Après ces déclarations, Gwen Stefani a immédiatement ajouté que sa relation au Japon était « innocente », se qualifiant alors de « super fan ». Exprimant la stupeur qu’elle a éprouvée face aux réponses de Gwen Stefani, la journaliste philippino-américaine Jesa Marie Calaor a expliqué dans son article :
« Comme Stefani, je ne suis pas japonaise. Mais je suis une femme asiatique vivant en Amérique, ce qui implique des réalités qui donnent à réfléchir à une époque où la haine envers les Américains d’origine asiatique et les îles du Pacifique s’intensifie J’envie tous ceux qui peuvent prétendre faire partie de cette communauté dynamique et créative tout en évitant la partie du récit qui peut être douloureuse ou effrayante. »
Ce n’est pas la première fois que Gwen Stefani s’illustre dans l’appropriation culturelle. Il y a 8 ans, la chanteuse était déguisée en amérindienne dans un de ses clips. Plus récemment (en juillet 2022), elle arborait des dreadlocks dans la vidéo de No Doubt, en featuring avec le chanteur jamaïcain Sean Paul.
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Crédit de l’image à la Une : © capture d’écran clip de Slow Clap
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Les Commentaires
Je ne parlerais même pas de ces vidéos du genre "Pourquoi les Japonaises ont moins de forme" ou "7 raisons de ne pas sortir avec une Japonaise" où le type sort des inepties ou encore de ses vidéos TikTok où il se permet de donner son point de vue sur l'éducation des parents Japonais. "5 règles absurdes dans l'éducation au Japon"
De plus en regardant ses vidéos, jamais on pourrait deviné qu'il est Franco-Japonais parce qu'il a exactement le même point de vue que n'importe quelle personne extérieur à la culture Japonaise. D'ailleurs lui-même se sent culturellement Français.
Enfin, quand j'vois certains articles et certaines vidéos qui sont faites sur le Japon, les Japonais voir même l'Asie en générale, je me demande toujours si les personnes en question feraient la même chose dans des pays comme le Sénégal, l'Iran ou le Mexique (j'ai pris ces pays au pif). "7 raisons de ne pas sortir avec une musulmanes", "Pourquoi les femmes noires ont un gros cul ?", "L'éducation des parents Mexicains (attention c'est ultra hardcore)".
Je parle de lui mais c'est valable pour de nombreux vidéaste au Japon.
Un exemple pour illustré mon propos avec ce vidéaste qui débunk une idée reçue largement véhiculé chez nous.